Théorie de la communication
|
Cet article est une ébauche concernant l’informatique et les sciences humaines et sociales. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
|
La théorie de la communication est apparue dans les années 1945-1950, en même temps que la théorie de l'information. Elle avait alors pour objectif de formaliser et de modéliser la relation homme-machine entre les ordinateurs naissants et leurs utilisateurs, en théorisant et en conceptualisant la communication afin de l'« inculquer » aux ordinateurs.
C'est une base de la cybernétique qui, pour faire ressortir l'élément de communication, utilise le concept de boîte noire, ce qui permet de le dissocier de l'élément émetteur ou récepteur.
Il y a communication lorsque l'on émet ou que l'on reçoit un message et lorsque l'on donne une signification au message, aux signaux, ce qui permet de le comprendre. Celle-ci peut-être déformée par des parasites sonores ou environnementaux, ce qui gêne l'attention et donc la compréhension. La rétroaction (ou feedback) est un outil utilisé à des fins de reconnaissance, ce qui signifie que l'on a compris le message émis. Elle peut être positive ou négative, et renvoie au fait de comprendre ou non le message. N'a ni de commencement, ni de fin. L'être humain a une éducation, une psychologie, des codes, des valeurs, un humour qui lui sont propres. La compréhension du message va être fonction de tous ces éléments.
Il existe quatre facteurs de communication interdisciplinaire :
- physique : selon l'endroit dans lequel on se trouve, on ne communique pas de la même façon ;
- culturel : selon le style de vie, les croyances et les valeurs ;
- socio-psychologique : relations de statuts des interlocuteurs ;
- temporel : selon le moment où nous nous exprimons (exemple : enterrement différent d'un mariage).
Toute communication comporte une métacommunication : en fonction du ton de la voix, le message est différent. Les enjeux de la communication selon Mucchielli : information, positionnement social, mobilisation (persuasion), relationnel (favorise la prise de contact et les relations) et normatif (ritualisation, normes éducatives, politesse).
Il existe quatre types de communication :
- libre : être à l'écoute de soi, de ses désirs et de ses instincts ;
- expressive corporelle : être réceptif, prise de recul, régulation des émotions par la respiration, être à l'écoute de son corps ;
- réciproque : pour être un bon récepteur il faut être à l'écoute de l'autre, s'ouvrir à ses besoins, faire preuve de considération et prendre en compte la réalité de l'autre (faire preuve d'empathie) ;
- efficace : rechercher l'objectivité, l'exactitude, se rendre intelligible (être clair et compris) et ne pas supposer.
Les objectifs de la communication :
- pour créer un lien avec l'autre ;
- persuader : modifier des attitudes et les comportements de l'autre ;
- découvrir : apprendre sur l'autre et le monde extérieur ;
- jouer : se distraire.
La transmission de la communication
L'émetteur est celui qui va coder un message, l'encodage étant l'acte de produire ce message par la traduction de la pensée et des sentiments. Ce-dernier doit prendre en compte le canal qui est le support physique du message. Le traitement de l'information se fait par le décodage du message. Décoder est l'acte de recevoir et d'interpréter le message. Le décodeur ne peut être passif. Les filtres sont les éléments qui interviennent dans la sélection d'un message. La surcharge cognitive est un filtre qui intervient après une grande quantité d'informations. Le knowledge gap (écart de connaissance) est la distance qui existe entre le niveau de culture de l'émetteur et celui du récepteur. La parole perdue est ce qu'il y a entre le cerveau et l'expression finale de l'information.
La potence et l'éclair
La potence : l'émetteur communique uniquement la conclusion de sa pensée. L'information est donc inutile car elle n'est pas comprise par le récepteur. Elle fonctionne seulement si l'émetteur exerce un type d'ascendant hiérarchique, si l'émetteur est au courant des informations qui viennent avant la conclusion (est au courant du raisonnement) ou si le récepteur acquiesce sans comprendre. L'éclair: l'émetteur prend la peine de revenir en arrière depuis le début pour que le récepteur comprenne la conclusion.
La démarche ESPRIT
E : entrée en matière S : situation du problème P : le problème (quel est-il?) R : résolution du principe I : informations détaillées pour résoudre le problème T : terminaison/conclusion.
Les codes de Palo Alto
Axiomatiques de base de la communication :
- on ne peut pas ne pas communiquer ;
- toute communication comporte deux aspects : le contenu et la relation (la relation englobe le contenu et devient une métacommunication) ;
- la nature d'une relation dépend de la ponctuation des séquences de la communication ;
- deux modes de communication : digitale (signes et paroles) et analogique (gestes et postures) ;
- deux types d'interaction : symétrique (égalité culturelle des partenaires) et complémentaires (différence de connaissances des partenaires).
Les sept fonctions essentielles à la compréhension de toutes les formes et de toutes les fonctions de la communication :
- la communication est un ensemble de signaux ;
- la communication est un processus d'ajustements ;
- la communication comporte un contenu (informations) et des aspects relationnels (métacommunication) ;
- la communication comporte des transactions de relations symétriques et complémentaires ;
- les séquences de communication sont ponctuées à des fins d'interprétation ;
- la communication est un processus transactionnel : tous les éléments de la communication sont interreliés et toujours en mouvement ;
- la communication est inévitable.
Liens internes
- Algorithme
- Automation
- Communication
- Communication électronique
- Cybernétique
- Histoire de l'intelligence artificielle
- Histoire des sciences
- Informatique
- Interaction
- Logique
- Rétroaction
- Théorie de l'information
- Transaction
- Portail de l’informatique
- Portail de la psychologie