Ténia
Taenia
|
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2013). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
|
Taenia solium
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Platyhelminthes |
Classe | Cestoda |
Sous-classe | Eucestoda |
Ordre | Cyclophyllidea |
Famille | Taeniidae |
Espèces de rang inférieur
- Taenia crassiceps
- Taenia pisiformis
- Taenia saginata
- Taenia solium
Les ténias ou tænias forment le genre de vers plats Taenia. Ce sont de longs vers parasites de l'intestin, et couramment appelés vers solitaires. Les ténias sont des vers plats rubanés et segmentés, hermaphrodites, appartenant à la classe des Cestodes, parasites du tube digestif des vertébrés.
On distingue deux espèces de tænias touchant l'être humain :
- Taenia saginata (ténia inerme), dont l'hôte intermédiaire est le bœuf ;
- Taenia solium (ténia armé), dont l'hôte intermédiaire est le porc.
D'autres espèces (Taenia pisiformis par exemple) peuvent affecter le chien ou le chat.
Les tæniases peuvent entraîner des douleurs abdominales, des nausées, des troubles du transit intestinal ou encore des troubles de l'appétit (anorexie, boulimie).
Taille
Le Taenia saginata ou ver solitaire mesure de 4 à 10 mètres de long à l'état adulte[1]. Généralement, dans les pays industrialisés, ils sont détectés assez rapidement et font rarement plus de deux mètres.
Répartition géographique et importance
Cosmopolite, le Taenia solium est éradiqué d'Europe à l'inverse du Taenia saginata. Le T. solium est aussi absent du Canada.
Morphologie
Blanchâtre, précédé d'une minuscule tête ou scolex piriforme, à quatre ventouses de fixation, le corps de l'adulte est un long ruban (5 à 9 mètres) formé de segments successifs, les anneaux ou proglottis, qui portent un pore génital latéral dont la répartition le long de la chaîne est irrégulièrement alterne. En bout de chaîne, les anneaux gravides, plus longs que larges, mesurent 18 sur 5 millimètres.
Cycle de vie du tænia saginata (ténia du bœuf)
Le tænia sous forme de larve se retrouve le plus souvent dans des pièces de viande mal cuites. Il est ingéré par le futur hôte et se fixe dans l'intestin. Là, il se nourrit d'une partie de la nourriture ingérée par l'hôte et grossit. À partir d'environ trois mois de développement dans l'intestin, il est capable de procréer. Il se libère de quelques-uns de ses anneaux, pleins d'œufs, qui glissent doucement vers l'anus pour être enfin libérés parmi les selles. Ces anneaux seront alors ingérés par les hôtes intermédiaires qui développeront les larves dans leurs muscles, et ainsi de suite.
Infection
Les ténias ont besoin d'un hôte intermédiaire pour se développer sous forme de larve, dans les muscles de l'hôte intermédiaire.
Si on ingère les selles d'une personne ayant un ténia, on ne risque pas d'être infecté par un ténia, mais on peut alors devenir un hôte intermédiaire à notre tour ; c'est ce qu'on appelle la cysticercose humaine. Les œufs peuvent alors se déplacer dans le système sanguin et se fixer dans un muscle et, dans les cas les plus graves, dans le cerveau. Il semblerait que la cysticercose s'observe surtout avec le ténia du porc. L'adulte vit dans l'intestin de l'homme où il peut atteindre 8 m de long.
Note : Un porc infesté par le ténia est dit atteint de ladrerie : il est ladre.
Diagnostic
Le seul diagnostic réellement concluant semble être le fait de trouver les anneaux décrits ci-dessus dans les selles, parfois dans les sous-vêtements, les draps de la personne infectée ou sous la douche. Un examen parasitologique des selles peut être nécessaire.
Il faut être conscient que l'infection par un ver solitaire est le plus souvent asymptomatique, c'est-à-dire que l'hôte ne présente aucun signe de l'infection. Cela peut durer des années.
Dans certains cas, on peut observer des réactions telles que des éruptions cutanées, ou des maux de ventre. Dans d'autres cas, l'hôte peut être amené à maigrir beaucoup et à être très irrité par les toxines produites par le ver.
Traitement
Des médicaments anti-parasitaires (vermifuges) sont généralement prescrits pour le tuer. Les molécules les plus connues sont la niclosamide, l'ivermectine[2] et le praziquantel[3].
Une fois mort, il sera évacué dans les selles.
Notes et références
- ↑ « Un Taenia saginata découvert en endoscopie et extrait par la bouche », Bulletin de la Société Française de Parasitologie, Année 2001 - Tome 19 - Numéro 1 (consulté le 15 mai 2008)
- ↑ (en) Cederberg S, Sikasunge CS, Andersson A, Johansen MV., « Short Communication: In Vitro Efficacy Testing of Praziquantel, Ivermectin, and Oxfendazole against Taenia Solium Cysts », J Parasitol Res., no 2012, , p. 363276. (PMID 21785697, DOI 10.1155/2012/363276, lire en ligne)
- ↑ (en) A Flisser, « State of the art of Taenia solium as compared to Taenia asiatica », Korean J Parasitol., vol. 51, no 1, , p. 43-9 (PMID 23467388, DOI 10.3347/kjp.2013.51.1.43, lire en ligne)
Voir aussi
- Cestoda
- Hymenolepis
- Ténifuge
- Portail de la médecine
- Portail de la zoologie
- Portail de la parasitologie