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Succession de Charles IV le Bel

Succession de Charles IV le Bel

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La succession de Charles IV le Bel fut un grave problème dynastique concernant la couronne de France, qui servit de prétexte au déclenchement de la guerre de Cent Ans.

La fin du « miracle capétien »

Pour la première fois, les femmes étaient écartées de la succession au trône de France, « les lys ne filent pas la laine ». « La couronne de France ne saurait tomber en quenouille » (entre les mains d'une femme).

En 1322, Philippe V le Long meurt après un règne de six ans. Il ne laissa que des filles. C'est donc sans heurts et tout à fait normalement que son frère cadet, Charles de la Marche, devint roi sous le nom de Charles IV le Bel.

Mariage de Charles IV le Bel et de Marie de Luxembourg

Malgré deux mariages successifs avec Marie de Luxembourg et Jeanne d'Évreux, Charles le Bel, tout comme son frère Philippe le Long, ne laissa que des filles lorsqu'il trouva la mort à son tour en 1328.

Ainsi, en moins de quatorze ans, les quatre fils de Philippe le Bel, Louis X le Hutin, Philippe V le Long, Charles IV le Bel et Robert de France sont morts.

Cependant, comme son frère Louis X, Charles IV le Bel laissait sa femme enceinte. Avant de mourir, celui-ci avait désigné comme régent du royaume son cousin germain, Philippe de Valois, le fils aîné de Charles de Valois, lui-même frère cadet de Philippe le Bel.

La reine Jeanne d'Évreux accoucha quelques mois plus tard d'une petite fille prénommée Blanche.

Qui deviendra roi de France ?

Le roi Charles IV n'est plus. Il n'a pas de descendance mâle. Il est le dernier fils de Philippe le Bel. La situation en 1328 n'est pas celle de 1316. En 1316, un fils de roi était en compétition avec un frère plus jeune et une enfant. En 1328, Philippe de Valois n'est ni le plus proche sur l'arbre généalogique (c'est Isabelle de France, reine d'Angleterre) ni le plus direct, car les derniers Capétiens ont laissé des filles qui ont maintenant des époux. Mais le comte de Valois est le plus proche parent mâle, et il a 35 ans. Il est l'aîné des hommes de la famille.

Qui peut donc prétendre à la couronne ?

  • Philippe, comte de Valois : neveu de Philippe IV le Bel, cousin germain des trois derniers rois, régent du royaume sur volonté de Charles le Bel. Il est en position de force : il est populaire auprès de la noblesse et appuyé par des personnages influents tels que Robert d'Artois, son beau-frère. Par les mâles, il est le plus proche du sceptre.
  • Philippe, comte d'Évreux : également un neveu de Philippe le Bel, (il est le fils de Louis d'Évreux, demi-frère cadet de Philippe IV le Bel et de Charles de Valois). Philippe d'Évreux est donc lui aussi cousin germain des trois derniers rois. De plus, il avait amélioré sa position en épousant la fille de Louis X le Hutin, Jeanne de France.

Alors que le conseil des pairs de France délibère pour savoir lequel de ces deux puissants seigneurs va monter sur le trône, une missive arrive d'Outre-Manche. Dans cette lettre, Isabelle, y expose les droits de son jeune fils Édouard III, roi d'Angleterre, à la couronne de France, et qu'il faut le considérer comme le troisième prétendant :

  • Édouard III, roi d'Angleterre et duc de Guyenne : petit-fils de Philippe IV le Bel par sa mère, Isabelle, sœur des rois Louis X, Philippe V et Charles IV. Il est donc le neveu des trois derniers rois de France. En 1328, il n'a que 16 ans, et est encore sous la tutelle de sa mère. En outre, c'est un prince étranger, de la dynastie des Plantagenêts.

Le conseil des pairs et ses juristes étudient cette question : Isabelle de France peut-elle transmettre un droit qu'elle n'a pas ? Son fils Édouard peut-il prétendre à la couronne des Capétiens ?

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louis VIII le Lion
†1228
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Saint Louis
†1270
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Robert Ier
d'Artois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie
de Brabant
†1322
 
 
 
 
 
 
Philippe III
†1285
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Isabelle
d'Aragon
†1271
 
Robert II d'Artois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Philippe IV
†1314
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Charles de Valois
†1325
 
Philippe
d'Artois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louis d'Évreux
†1319
 
 
 
Louis X
†1316
x Marguerite de Bourgogne
 
 
 
 
 
Philippe V
†1322
x Jeanne de Bourgogne
 
 
 
Isabelle
x Édouard II
le 22 janvier 1308
 
Charles IV
†1328
 
Philippe VI
de Valois

 
Robert III d'Artois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Philippe
d'Evreux
 
Jeanne II
de Navarre

née en 1311
†1349
 
Jean Ier
†1316
 
Jeanne
née le 2 mai 1308
x Eudes IV
de Bourgogne
 
Marguerite
née en 1309
x Louis Ier
de Flandre
 
Édouard III
d'Angleterre

né en 1312
†1377
 
Marie
née en 1327
†1342
 

MAISON
DE VALOIS
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Charles le Mauvais
né en 1332
†1387

abandonne ses droits en 1365
 
 
 
 
 
 
 
Philippe
de Bourgogne

né en 1323
†1346
 
Louis II de Flandre
né en 1330
†1384


Isabelle de France est alors dotée d'une réputation détestable. Surnommée la « Louve de France », elle s'est liguée avec les nobles anglais contre son mari, le roi Édouard II, qui a été vaincu et capturé. Après avoir fait mettre à mort son époux, elle s'affichait en public avec son amant régicide, Roger Mortimer. Toutes ces nouvelles étaient bien connues en France. Sans compter que son fils Édouard III était, du point de vue français, un étranger, de surcroît un Plantagenêt.

On apercevait la situation qu'on avait crainte en 1316, c'est-à-dire qu'un souverain étranger prenne le pouvoir en France. Cela, les pairs ne le voulaient pas.

Seulement, le raisonnement d'Isabelle était faussé par un détail qu'elle comptait comme quantité négligeable : si, en tant que femme, Isabelle pouvait transmettre ce droit à la couronne bien qu'elle ne puisse en disposer pour elle-même, alors les filles de Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel pouvaient également transmettre ce droit, comme Jeanne de Bourgogne, la fille ainée de Philippe V, à son fils Philippe alors âgé de cinq ans, ce d'autant plus que la légitimité de Jeanne de Bourgogne pouvait difficilement être mise en cause, puisque née le 2 mai 1308, elle avait été conçue début août 1307, soit 4 ans avant le début de l'affaire de la Tour de Nesles (1311-1314), avant l'achat même de cette tour par le roi Philippe IV en 1308 et six mois avant le mariage de sa tante Isabelle avec le roi d'Angleterre le 22 janvier 1308.

Isabelle de France avait tout simplement oublié que ses frères n'étaient pas morts sans postérité, mais sans descendance mâle. Donc, s'il était reconnu que les femmes pouvaient transmettre la couronne de France, ce n'était pas Isabelle de France qui était légitime en tant que sœur du roi défunt, mais la fille aînée de Charles IV en tant que descendante directe.

Cependant, personne ne songea à proposer la candidature d'une des filles des trois derniers rois. Reconnaître le droit des femmes à transmettre le trône, c'eût été considérer de facto que les règnes de Philippe V le Long et de Charles IV le Bel n'étaient rien d'autre qu'une usurpation au détriment de Jeanne de France, fille de Louis X le Hutin.

Les pairs ne voulaient pas prendre le risque de donner le trône à une bâtarde. Et, au lieu de proposer une des filles de Philippe le Long ou de Charles le Bel, afin d'éviter des querelles de droit interminables, ils décidèrent que les femmes devaient être exclues de la succession.

La fameuse loi salique ne sera évoquée qu'en 1358, pour défendre les droits des Valois face aux prétentions du roi d'Angleterre.

Ainsi, quelle que soit la tournure juridique, les droits d'Édouard III étaient très contestables.

« Le roi trouvé »

Au lendemain des obsèques de Charles IV de France, les grands se réunissent. Valois a déjà pris le titre de régent, et en usait déjà alors que son cousin agonisait. L'assemblée ne peut que s'incliner devant les faits. Après avoir un moment reposé la question de la légitimité de l'exclusion des femmes de la succession, la volonté d'écarter l'Anglais fut plus forte : « Il n'avait jamais été vu ni su que le royaume de France eût été soumis au gouvernement du roi d'Angleterre. »

Édouard III fut donc évincé de la compétition, mais il restait deux prétendants au trône, Philippe de Valois et Philippe d'Évreux.

Un accord fut conclu afin de satisfaire tout le monde. Philippe d'Évreux et sa femme Jeanne reçurent le royaume de Navarre et diverses compensations territoriales, en échange de quoi ils reconnaissaient Philippe de Valois comme roi de France.

Le royaume de Navarre appartenait au roi de France depuis le mariage de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Champagne, reine de Navarre et comtesse de Brie. Louis X le Hutin l'avait hérité de sa mère et en 1328, on reconnaissait enfin le titre de reine de Navarre à sa fille Jeanne, malgré les soupçons de bâtardise (cette restitution tardive n'avait pas le moins du monde empêché Philippe le Long et Charles le Bel de s'intituler officiellement roi de France et de Navarre). De plus, Philippe de Valois, n'étant pas lui-même descendant et héritier des rois de Navarre comme l'étaient ses prédécesseurs, restitua sans regret le royaume de Navarre à Jeanne, l'héritière légitime, en échange de sa renonciation à la couronne de France. Ce royaume de Navarre ne reviendra aux rois de France qu'au moment, bien plus tard, où Henri de Navarre, futur Henri IV, accédera au trône de France, instaurant ainsi la dynastie des Bourbons. Dès lors, les souverains français porteront à nouveau le titre de « roi de France et de Navarre ».

Peu après, Philippe de Valois est proclamé roi de France sous le nom de Philippe VI de Valois par les Pairs du royaume. La branche des Valois prenait le pouvoir à la suite des Capétiens directs.

Le surnom de « roi trouvé » lui fut donné peu après son couronnement lors de la bataille de Cassel du par les Flamands lesquels, avant la bataille, s'étaient moqué du roi de France en peignant un coq sur leur étendard avec cette inscription : Quand ce cocq icy chantera, le Roy trouvé cy entrera[1].

Les conséquences de la succession de 1328

La dernière élection royale remontait à Louis VIII le Lion, en 1223. Le pouvoir royal en sortait fragilisé et la légitimité du comte de Valois n'était pas aussi inattaquable que celle de ses prédécesseurs sur le trône. On attendait de grandes largesses, de grands cadeaux de la part du nouveau roi. Édouard III vint rendre hommage au « roi trouvé », espérant lui aussi quelques compensations territoriales. Philippe VI de Valois ne comprit pas le danger qui le menaçait et ne fit rien pour s'en prémunir.

La succession de Charles IV le Bel, décidée en faveur de Philippe VI, servit de leitmotiv à un Édouard III avide de conquêtes. Moins d'une décennie après la mort du dernier Capétien direct, éclatait la calamiteuse Guerre de Cent Ans.

Articles connexes

Ordre de succession au trône de France en 1328

Bibliographie

  • Ouvrages modernes :
    • Jean Favier, La Guerre de Cent Ans : Le Seuil, 1980.

Notes et références

  1. Antonin Roche, Histoire de France, 1867, p. 351
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