Soule (province)
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Soule Xiberoa | |
Blason |
Drapeau |
Localisation de la Soule |
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Administration | |
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Capitale | Mauléon-Licharre |
Démographie | |
Population | 16 000 hab. |
Langue(s) | français et le basque (souletin) |
Coordonnées | 43° 14′ N 0° 53′ O / 43.233333333333, -0.8833333333333343° 14′ Nord 0° 53′ Ouest / 43.233333333333, -0.88333333333333 |
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La Soule est le plus petit des sept territoires historiques du Pays basque. Située dans les Pyrénées-Atlantiques en France, elle est peuplée d'environ 16 000 habitants et a pour capitale : Mauléon-Licharre-Maule.
Elle est située dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Sa réalité géographique, correspond à la vallée de l'affluent " Uhaitza " en basque ou du " Saison ", en français.
Les communes de Soule intégrées à l'arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie, hormis Esquiule, se sont associées pour former la communauté de communes de Soule-Xiberoa. Les communes de Soule de l'actuel canton de Saint-Palais sont intégrées dans la communauté de communes d'Amikuze.
La Soule est devenue un territoire de référence, en matière de développement rural. Vallée enclavée, mal desservie, sur le plan des transports, elle a néanmoins réussi sa reconversion industrielle, suite à la crise du secteur de la chaussure, dans les années 70. Face à ce déclin brutal, une jeune génération de militants, unie par la force du sentiment d'appartenance souletin, a réussi à bâtir un premier contrat de pays. Cette dynamique s'est poursuivie jusqu'à maintenant, avec notamment la constitution de cette Communauté de communes, dans les années 90. Son économie diversifiée repose sur l'agriculture (élevage laitier notamment avec les fromages de brebis), la sous-traitance aéronautique, quelques petites industries artisanales et un tourisme rural de montagne, géré à l'échelle de la Soule. Elle est aujourd'hui, le territoire historique, le plus industriel du Pays Basque nord ou français, même s'il ne faut pas occulter les problèmes démographiques et agricoles, spécifiques à ce type de territoire.
Noms et gentilés
Noms
L'Académie de la langue basque admet deux noms en basque : Zuberoa et Xiberoa[1].
En langue espagnole, on dit généralement Sola.
Gentilés
Le gentilé français est souletin.
En basque, l'Académie recommande les formes zuberotar et xiberotar.
Géographie
Elle est limitée:
- au nord par le gave d'Oloron la séparant du Béarn
- à l'est par la vallée de Barétous (Béarn)
- au sud par la vallée de Salazar en Navarre (Espagne)
- à l'ouest par la Basse-Navarre
La Soule peut être délimitée en trois zones :
- Pettara ou La Barhoue ou la Basse-Soule au nord : plaine autour de Mauléon ;
- l'Arbaille (Arbaila) à l'est ;
- Basabürüa ou Haute-Soule au sud culminant à 2 017 m au pic d'Orhy et entaillée par les Gorges de Kakouetta.
Division territoriale selon l'Académie de la langue basque
Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire de la Soule[2],[3] selon les recommandations du comité de sa commission d'onomastique[4].
La Soule est divisée en trois zones:
- Arbaila[5] (Arbaille) : Aussurucq, Garindein, Gotein-Libarrenx, Idaux-Mendy, Menditte, Musculdy, Ordiarp, Ossas-Suhare, Pagolle, Roquiague, Sauguis-Saint-Étienne[6].
- Les communes de Aussurucq, Garindein, Musculdy, Ordiarp, Pagolle et Roquiague sont situées dans l'Arbaila Txipia ou la Petite Arbaille ou dégueries de Peyriède et les autres dans l'Arbaila Handia ou la Grande Arbaille ou déguerie de Arbaille.
- Basabürüa[7] (Haute-Soule) : Alçay-Alçabéhéty-Sunharette, Alos-Sibas-Abense, Barcus, Camou-Cihigue, Esquiule, Etchebar, Haux, Lacarry-Arhan-Charritte-de-Haut, Laguinge-Restoue, Larrau, Lichans-Sunhar, Licq-Athérey, Montory, Sainte-Engrâce, Tardets-Sorholus, Trois-Villes[8].
- Pettarra[11] (Basse-Soule ou La Barhoue) : Ainharp, Aroue-Ithorots-Olhaïby, Berrogain-Laruns, Domezain-Berraute, Espès-Undurein, Etcharry, Gestas, L'Hôpital-Saint-Blaise, Lohitzun-Oyhercq, Mauléon-Licharre, Moncayolle-Larrory-Mendibieu, Osserain-Rivareyte, Viodos-Abense-de-Bas,((charritte de bas))[12].
Histoire
Peu influencée par l'Empire romain, la Soule profite des troubles du Moyen Âge pour se constituer en vicomté. Prise dans les longues guerres entre l'Angleterre et la France, elle appartient successivement à l'une et à l'autre avec un intermède béarnais. Elle est rattachée au royaume de France puis à la République qui lui supprime ses dernières libertés locales. Elle se développe avec les progrès de l'agriculture et en créant une industrie de l'espadrille. Mais dans les années 70, la concurrence chinoise la fait régresser. Elle a néanmoins réussi une remarquable expérience de renouveau industriel.
Étymologie
Culture et idiome
Culture
La Soule est connue aussi pour être un territoire, à forte tradition, notamment, grâce aux pastorales qui ont lieu désormais chaque été et connaissent un franc succès populaire. De nombreux personnages du folklore basque traditionnel y sont représentés. Les villageois préparent durant toute l'année les danses et la pièce de théâtre. Traditionnellement, le thème est surtout religieux mais, depuis peu, représente aussi la vie quotidienne des Basques. Ces spectacles peuvent durer plus de quatre heures, alors qu'à l'origine, ils s'étalaient sur plusieurs journées. En hiver, un village est chargé d'organiser la mascarade, carnaval fait de danses traditionnelles et de prêches, et se produit chaque week-end dans les autres villages de la province. Cette forte tradition est à l'origine d'une dynamique culturelle, sans équivalent, en Pays Basque : chants, danses, spectacles, ...
Langues
Le français reste la seule langue officielle dans tout l'Hexagone mais la variété du basque de Soule, le souletin (parlé par 64 % de la population de la province[13]) reste toujours usité. Le basque n'a pas de statut officiel mais la plupart des panneaux de signalisation sont bilingues français/basque.
La langue usitée à Gestas, Montory et Osserain-Rivareyte était naguère le gascon[14].
L'identité basque est élevée : 71 % des souletins se déclarent basques, le taux le plus élevé du Pays basque français (ou Pays basque nord, Iparralde en basque)[15].
Héraldique
Les armes de la Soule se blasonnent ainsi : De gueules au lion d'or. | |
Personnalités liées à la Soule
- Niko Etxart (1953 -), musicien.
- Jon Mirande (Paris, 1925-1972), écrivain.
- Pierre Lhande, mort à Tardets (1877 - 1957), prêtre et écrivain. Auteur d'un dictionnaire français/basque qui fait encore référence de nos jours.
- Guillaume Eppherre, né à Aussurucq (1911 - 1974), prêtre, écrivain
- Augustin Chaho, né à Tardets (1811 - 1858), écrivain et politique. L'un des « fondateurs » du nationalisme basque.
- Pierre Topet dit Etxahun (1786 - 1862), poète.
- Pierre Bordaçarre dit Etxahun Iruri (1908 - 1979), poète, auteur de nombreux chants et pastorales.
- Marcel Queheille, né à Sauguis, cycliste.
- Pierre Paul Berzaitz, né a Musculdy, chanteur
- Jean Borthayre, né a Musculdy, chanteur d'opera (1901-1984)
Notes et références
- ↑ Euskaltzaindia - Académie de la langue basque
- ↑ Zuberoa: Toponymes (noms de lieux) sur le site de l'Académie de la langue basque.
- ↑ (eu) Euskal Herriko udalerrien zerrenda alfabetikoa (Liste alphabétique des communes du Pays basque)
- ↑ (eu) Onomastika batzordea. En 2012, des personnalités telles Txomin Peillen, Jean-Louis Davant, Jean-Baptiste Orpustan ou Bernadette Soulé y siègent
- ↑ (es) Arbailles Auñamendi Eusko Entziklopedia.
- ↑ Arbaila (Zuberoa (-a)) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
- ↑ (es) Basabürüa Auñamendi Eusko Entziklopedia.
- ↑ Basabürüa (Zuberoa (-a)): Toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
- ↑ (es) Ibarresküin Auñamendi Eusko Entziklopedia.
- ↑ (es) Ibarresküin Auñamendi Eusko Entziklopedia.
- ↑ (es) Pettarra Auñamendi Eusko Entziklopedia.
- ↑ Pettarra (Zuberoa (-a)) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
- ↑ Jacques Leclerc. "Les variétés dialectales du basque". Université Laval, Trésor de la langue française au Québec. 23 mars 2006
- ↑ Jean-Louis Davant (préf. Lorea Uribe Etxebarria), Histoire du peuple basque, Bayonne; Donostia, Elkar argitaletxea, coll. « Collection Histoire », , 11e éd. (1re éd. 1970), 352 p. (ISBN 9788497835480 et 8497835484, OCLC 49422842), p. 286 qui renvoie à l'hebdomadaire Enbata, numéro 1553 du 28 novembre 1998
- ↑ Richard Y. Bourhis. "La continuidad del euskera: Clasificación de la población según la identidad cultural. Universidad de Québec en Montréal (noviembre de 1994). Consulté le 23-12-2006
Voir aussi
Sources et bibliographie
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Sola » (voir la liste des auteurs).
- Le Pays de Soule (Pierre Bidart ed.), Ed.Izpegi, Baigorri, 1994.
- Juan José Lapitz Amar a Euskalerría conociéndola 1984 Fuenterrabía (ISBN 84-400-5011-9)
- Marc Large, "Xan de l'Ours", préface de Renaud, Éditions Cairn, 2008
Articles connexes
- Gorges de Kakouetta
- Souletin
- Pastorale
- Institutions du Pays basque français avant 1789
Liens externes
- Office de tourisme de Soule
- Communauté de Communes de Soule-Xiberoa
- Histoire et patrimoine de la province de Soule
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