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Sorgin

Sorgin

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Sorgina est le mot basque désignant le sorcier ou la sorcière. Les légendes en font les assistantes (ce sont très fréquemment des femmes) de la déesse mère Mari dans sa lutte pour donner un visage au mensonge.

« Sorgina »

Les sorciers et sorcières se réunissent la nuit du vendredi dans un lieu souvent appelé Akelarre, Sorginzelaia, Eperlanda (pré de la perdrix) pour célébrer des rites magico-érotiques. Ces « orgies » sont restées dans l'histoire à cause de la persécution de l'Inquisition catholique à l'égard des participants (voir le très fameux procès des sorcières de Zugarramurdi à Logroño en 1610).

Étymologie

Sorgin signifie « sorcier » en basque. Le suffixe a désigne l'article : sorgina se traduit donc par « le sorcier ».

Jose Miguel de Barandiaran suggère que ce mot dérive de sorte + gin signifiant « jeteur de sorts ». Il est plus probable qu'il dérive de sor + gin qui signifie « créateur, créatrice ».

Rituel

Aquelarre, tableau de Goya (Musée Lázaro Galdiano, Madrid).

Du point de vue anthropologique, les akelarreak sont des réminiscences de rites païens qui se célébraient clandestinement car non autorisés par les autorités religieuses de l'époque[1].

Lors des sabbats, les sorginak (sorcières) se rassemblaient pour chanter, danser, jouer de la musique et festoyer, dans des akelarre, lieux le plus souvent isolés et au clair de lune, et tout cela en l’honneur de la nature incarnée par le Dieu Cornu ou Akerbeltz. Les drogues sont d'usage courant lors de ces banquets et orgies car le but est de rentrer en transe afin se rapprocher des dieux. Les différentes voies d'administrations de substances hallucinogènes n'étaient pas très maitrisées. Lorsque la quantité administrée pouvait approcher la dose létale, elle devenait très dangereuse par voie orale.

Les solanacées sont des plantes utilisées par les sorginak qui en usent avec prudence, car mortelles à forte dose. Ainsi elles fabriquaient des onguents de vol sur une base de graisse animale à laquelle elles ajoutaient de la mandragore, belladone et autre datura et jusquiame, riches en substance hallucinogène, mais puissamment toxiques. Les principes actifs de ces solanacées sont les alcaloïdes tropaniques[2],[3]. Associés à la graisse, cela permettait une absorption rapide. Une fois dans le sang, la scopolamine frappait le cerveau et provoquait des hallucinations semblables à la sensation de voler[4].

C'est pour cela que ces substances enduites sur un balai, un bâton ou un petit pinceau étaient sous forme d'onguent, puis appliquées aux muqueuses du vagin ou par voie rectale. C'est ainsi que la légende des sorcières avec un balai est née[5]. Cette façon sécuritaire de se droguer ont pu être à l'origine de légendes sur le caractère sexuel de ces réunions de sorcières.

L'utilisation d'autres ustensiles comme le chaudron pour la préparation de potions, ainsi que les crapauds font partie de l'imagerie associée au monde de la sorcellerie. En effet, de nombreux crapauds vénéneux ont une peau qui est également hallucinogène par contact.

On retrouve quelque chose de semblable au sujet des champignons vénéneux, comme l'Amanita muscaria, plus connue sous le nom d'« amanite tue-mouches », associée dans les contes pour enfants au lieu où vivent les génies. Ainsi la culture populaire et internationale de représenter les sorcières avec un balai entre les jambes aurait pour base et origine logique le Pays basque.

Note et références

  1. L'interdiction de la magie antisociale se trouve déjà dans la Loi des Douze Tables (Tabula VIII). À l'époque de Sylla on a promulgué la Lex Cornelia de Sicariis et Veneficiis, qui insiste sur cette interdiction. Il est intéressant de voir que l'infraction de sorcellerie (maleficium) est mise en rapport avec celle d'empoisonnement (veneficium), sans doute parce que dans les deux cas on manipulait des drogues nocives.
  2. People of the Peyote: Huichol Indian History, Religion, and Survival, Stacy B. Schaefer, Peter T. Furst, UNM Press, 1997-11-01, 560 pages, p.250
  3. On en distingue deux formes : l’atropine et la scopolamine. La première est beaucoup plus toxique que la seconde. À tel point qu’absorbé par les intestins, elle provoque une l’intoxication pouvant aller jusqu’à causer la mort.
  4. (es) Vascos heréticos: ensayos y enredos de la cábala vasca, Rafael Castellano, L. Haranburu ; [distribuido en exclusiva para Ediciones Vascas], 1977-01-01, 202 pages, p.165
  5. Dictionnaire Universel: Contenant généralement tous les Mots François tant vieux que modernes & les Termes des Sciences Et Des Arts ... : Le tout extrait des plus excellents Auteurs anciens et modernes, Volume 3, Antoine Furetière, Henri Basnage de Beauval, Leers, 1708 - 500 pages

Bibliographie

  • José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  • José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)


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