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Songhaï (peuple)

Songhaï (peuple)

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Songhaï
Description de cette image, également commentée ci-après

« Drissa, 17-20 ans, Chef Sonrai du pays de Gao (Mali) » (1920)

Populations significatives par région
Population totale 5 702 000
Autres
Langues Langues songhaï
Religions Islam
Ethnies liées Mandingues, Peuls

Les Songhaï sont un peuple de la vallée du fleuve Niger vivant principalement du travail de la terre et de l'artisanat. Ils constituent un groupe ethnique important du Mali et du Niger.

Les Songhaï sont un ancien peuple du Soudan occidental. L'Empire songhaï a connu un rayonnement important à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.

Ethnonymie

Selon les sources, on observe de multiples variantes : Hombori, Songai, Songay, Songhaïs, Songhay, Songhays, Songhoi, Songhoy, Songhrai, Songhray, Songoi, Sonhrai, Sonhray, Sonrai, Sonray, Sonrhai, Sonrhay[1].

Histoire

Article détaillé : Empire songhaï.

Les Songhais sont un peuple métissé, issu de plusieurs métissages – Soninkés, Malinkés, Peuls, Touaregs et Gourmantché, qui se sont effectués au cours des siècles. Culturellement ils sont très proches des Mandingues et des Touaregs mais surtout des Zarmas avec lesquels ils partagent la même langue. Malgré les métissages, il y a bien une souche purement songhaï.

Au VIIe siècle, les Songhaïs animistes se sont installés dans la région de Koukia, puis plus tard, à Gao. À cette époque les Songhaïs étaient divisés en trois groupes, les Sorko Songhaïs pratiquant la pêche, les « Maîtres des Eaux » qui étaient les plus puissants, les do ou gabibi, les Songhaïs pratiquant l'agriculture et l'élevage, les « Maîtres de la Terre », puis les gow, les chasseurs. Ces différents groupes de Songhaïs entretenaient de mauvais rapports. Au XIe siècle des Berbères venus du nord, fuyant les persécutions des Arabes, se fixèrent chez les Songhaïs, en particulier chez les do, les « Maîtres de la Terre ». Ils se métissèrent jusqu'à ne plus se démarquer des Songhaïs d'origine, et fondèrent la dynastie des dia. Les dia chassèrent les Songhaïs sorko, ceux-ci remontèrent le fleuve Niger à la recherche de nouvelles terres. Ils se fixèrent et fondèrent la ville de Gao. Les Sorko fondateurs de la ville de Gao, durent de nouveau l'abandonner aux Songhaïs dia. Les Sorko se réfugièrent alors vers le lac Débo. Au début du XIe siècle, Dia kossoi ou zakosoi, issus de la dynastie Dia, fixèrent la capitale des Songhaïs à Gao. Les Songhaïs Dia, firent de Gao un royaume puissant et prospère, qui rivalisait avec les empires du Ghana et du Mali.

Au cours du XVe siècle, le Songhaï devint un empire, qui s'étendait au Niger, au Mali et sur une partie de la Guinée et du Sénégal actuels. L'empire s'éteignit vers la fin du XVIe siècle.

Son apogée eut lieu sous les règnes de Soni Ali de 1464 à 1492 et de Askia Mohamed de 1493 à 1528. L'empire Songhaï s'effondra à la suite de la bataille de Tondibi contre les Marocains en 1591.

La première dynastie marquante fut la dynastie Za ou Dia. En 1009, le souverain Zakosoï se convertit à l'islam. Au XIVe siècle, l'empire Songhaï est la plus importante puissance commerciale de la région.

Soni Ali Ber le Si accède au pouvoir en 1464, fondant la dynastie des « Si ». Il fit de nombreuses guerres pour agrandir l'empire.

La dynastie Askia commence avec Mohamed Touré plus connu sous le nom Askia Mohamed, un Soninké qui prend le pouvoir après une guerre de succession, fait de l'Islam la religion d'État, ce qui provoque des tensions entre l'aristocratie musulmane et la population adepte des religions traditionnelles. Son fils Askia Musa le renverse en 1528. L'empire Songhaï connaît encore quelques souverains énergiques avant sa chute en 1591 face aux Marocains.

Hiérarchie sociale

  • La noblesse : constituée des nombreux parents de la famille impériale, ses membres occupaient les hautes fonctions de l'administration et l'armée et jouissaient de plusieurs privilèges[2].
  • Les classes maraboutiques : d'origine soninké et maure, ils étaient les détenteurs du pouvoir religieux, tous musulmans[2].
  • Les pêcheurs : craints à cause des pouvoirs qu'on leur prête, fabricants de pirogues et chasseurs de crocodiles, d'hippopotames et de lamantins. Ils sont divisés en deux grands groupes, les fono qui se mêlent aux pêcheurs bozo du fleuve Niger, et les faran.[réf. nécessaire]
  • Les classes serviles :
    • les tyindikata : esclaves de la noblesse et des hommes libres ; anciennement pour la noblesse ils étaient chargés de l'occupation des cheveux[2].
    • les gabibi : pratiquant l'agriculture pour la noblesse askia à l'époque de l'empire Songhaï, ils étaient également chargés de l'escorte des Askia[2].

De nombreux Songhaïs portent les patronymes Maïga et Touré.

Groupes liés aux Songhaïs

  • Les Kourtey, nés des métissages entre Songhaïs sorko pêcheurs et Peuls pasteurs. Malgré le métissage, les Kourtey restent très proches de la culture peule. On retrouve les Kourtey au Mali, Niger, et en petit groupe au Nigéria. Ils constituent presque une ethnie distincte.
  • les Wogos sont une division des Kourtey, plus proche des Songhaïs que des Peuls. Ils sont cultivateurs, pratiquent la riziculture, la pêche, l'élevage. Ils parlent la même langue que les Songhaïs.
  • Les Djermas, un sous-groupe songhaï, ils seraient à l'origine des Sonhraïs restés animistes, fuyant l'Islam en allant vers l'est, le pays Dosso. Ils parlent un dialecte songhaï, on les retrouve surtout au Niger, où ils ont constitué de puissantes chefferies, rivalisant avec les Touaregs et les Haoussas. Ils sont d'excellents cavaliers et guerriers. Ils ont été dans le passé très liés aux Soninkés nobles. Les Djermas sont tous musulmans.
  • Les Armas, descendants des guerriers marocains ayant fait tomber l'empire Songhai à la bataille de Tondibi puis ayant gouverné le Pachalik de Tombouctou. Ces Marocains ont épousé des femmes Songhaïs nobles et ont adopté la langue et la culture Songhaïs.

En plus des métissages, de nombreux Touaregs, Peuls, Mandingues, sont venus s'ajouter, s'assimiler aux Songhaïs. Les Touaregs ont souvent razzié les Songhaïs, et la plupart des esclaves touaregs, les bella, sont d'origine Songhaï.

Les Sonhraïs cohabitent avec les Mandingues, Touaregs, les Peuls, les Haoussas, les Dogons, les Bozo, les Mossi.

Les Songhaïs sont de grands agriculteurs, ils cultivent du mois de mai à octobre, le reste de l'année les Songhaïs sont artisans. Les Songhaïs pratiquent l'élevage, ils gardent leur troupeau, et ne vendent pas les bêtes.

Les Songhaïs sont pour la grande majorité des musulmans, mais la religion traditionnelle reste très forte dans la vie de tous les jours. Beaucoup de Songhaïs continuent la pratique du culte des ancêtres. Ils croient ancestralement aux esprits, les holey, et en un dieu créateur, Yarkoy. Askia Mohamed, même si l'empire Songhaï était islamisé, a beaucoup contribué à la sauvegarde des traditions africaines.

Localisation géographique

Parmi tous les groupes ethniques du Mali, les Songhaïs occupent une place particulière, du fait de leur situation géographique.

En effet, installé à la frontière de l'Afrique blanche et de l'Afrique noire, le peuple Songhaï a bénéficié des apports des pays méditerranéens, bien avant les autres, et de ceux des pays du sud avec lesquels ils entretiennent de longue date des relations commerciales[3].

Sources

  • L'empire Songhoy (par Diallo Boubacar Séga, professeur d'Histoire FLASH - Université de Bamako)

Notes et références

  1. Source RAMEAU, BnF [Bibliothèque nationale de France]
  2. 1 2 3 4 http://www.histoire-afrique.org/printarticle.php3?id_article=74
  3. Ethnies du Mali sur www.lemali.fr

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Boulnois et Boubou Hama, L'empire de Gao : histoire, coutumes et magie des Sonrai, Librairie d'Amérique et d'Orient, Paris, 1954, 182 p.
  • Zakari Dramani-Issifou, « Les Songhay : dimension historique », in Vallées du Niger, Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1993, p. 151-161
  • E. Paris, « Bijoux et paille et poupées de cire Sonrai de Tombouctou », Notes africaines, n° 51, juillet 1951, p. 84-88
  • André Prost, « Notes sur les Songay », Bulletin de l'Institut français d'Afrique noire, Série B, Sciences humaines. 16 (1-2) janvier-avril 1954, p. 167-213
  • André Prost, « Légendes Songay », Bulletin de l'Institut français d'Afrique noire, Série B, Sciences humaines. 18 (1-2) janvier-avril 1956, p. 188-201
  • André Prost, « Statut de la femme songhay », Bulletin de l'Institut fondamental d'Afrique noire, Série B, Sciences humaines. 32 (2) avril 1970, p. 486-517
  • Jean Rouch, « Apercu sur l'animisme Sonraï », Notes africaines, n° 20, octobre 1943, p. 4-8
  • Jean Rouch, « Rites de pluie chez les Songhay », Bulletin de l'Institut français d'Afrique noire, 15 (4) octobre 1953, p. 1655-1689
  • (en) Paul Stoller, « Social interaction and the management of Songhay socio-political change », Africa (Londres), 51 (3), 1981, p. 765-780
  • (en) Paul Stoller et Cheryl Olkes, In sorcery's shadow : a memoir of apprenticeship among the Songhay of Niger, University of Chicago Press, Chicago, 1987, 235 p. (ISBN 0-226-77542-9)
  • (en) Paul Stoller, Fusion of the worlds : an ethnography of possession among the Songhay of Niger, University of Chicago Press, Chicago, 1989, 243 p. (ISBN 0-226-77544-5) (comptes-rendus en ligne et )

Filmographie

  • Une série de films documentaires réalisés par Jean Rouch au cours de plusieurs missions ethnographiques ont été distribués par CNRS Images (Meudon) entre 2008 et 2010 (DVD).
    • Circoncision, 1948-1949, 15 min
    • Les magiciens du Wanzerbe, 1948-1949, 33 min
    • Initiation à la danse des possédés, 1948-1949, 21 min
    • Les hommes qui font la pluie : Yenendi, 1950-1951, 28 min
    • Architectes ayorou, 1970 ?, 30 min
  • Tugumtugum : chants et danses d'Afrique, film documentaire de Patrick Kersalé, Éd. Musicales Lugdivine, Lyon, 2011, DVD + brochure (chansons en langue songhaï)

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d’autorité : Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès WorldCat
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