Pudicitia

Statue d'une femme, peut-être l'impératrice Vibia Sabina, habillée comme Pudicitia

Pudicitia est un concept central dans l'éthique sexuelle de la Rome antique.

Étant le plus souvent une caractéristique de femmes, Pudicida pouvait l'être également aux hommes qui ont échoué à se conformer aux normes sexuelles masculines. La vertu a été personnifiée par la déesse romaine Pudicitia, dont l'équivalent grec était Aidos.
Son nom est dérivé du mot pudor, qui signifiait le sentiment de honte qui régissait le comportement d'un individu comme socialement inacceptable. Le contraire de pudicitia était impudicitia ("impudeur").

La vertu a été personnifiée par la déesse romaine Pudicitia, dont l'équivalent grec était Aidos.

La vertu

Les romains, les hommes comme les femmes, depuis leur enfance, ont été tenus de respecter la vertu de pudicitia, un complexe idéal qui a été explorée par de nombreux auteurs anciens, dont Tite-Live, Valerius Maximus, Cicéron et Tacite. Tite-Live décrit la figure légendaire de Lucrèce comme la quintessence de pudicitia. Elle est fidèle à son mari et est modeste, en dépit de son incroyable beauté. L'histoire de Lucrèce montrerait également que plus une femme est vertueuse et attrayante, qu'elle peut avoir de potentiels adultères.

Pudicitia était non seulement un attribut mental mais aussi physique ; l'apparence d'une personne était considérée comme un indicateur de leur moralité. La façon dont un homme ou une femme se présentait en public et les personnes qu'il connaissait portait un jugement sur leur pudicitia. Par exemple, si une femme a été vue associée avec d'autres hommes que son mari, les citoyens rendraient un jugement négatif sur son pudicitia. Les romains idéalisaient donc une femme qui n'était qu'a eux, et mariée seulement à eux (même si à l'époque de Cicéron et de Jules César, le divorce était commun^[1]). Une présentation sociale et modeste de soi indiquait une bonne pudicitia.

Selon les croyances, si un romain n'avait plus de pudicitia, il connaitrait le chaos et la perte de son contrôle. Dans l'époque impériale, Auguste a alors adopté un programme de législation morale pour encourager les romains a garder leur pudicitia.

La déesse

Les temples

Selon Tite-Live, il y avait deux temples de Pudicitia à Rome. L'original était pour les femmes de la classe patricienne seulement. Sauf que, quand Verginia a été exclue, fautive d'avoir épousé un consul plébéien, elle et un groupe de matrones plébéiennes ont fondé un autel de Pudicitia pour les femmes de la classe plébéienne. Tite-Live affirmait également que le sanctuaire plébéien de Pudicitia serais finalement tombé dans la désuétude après que son caractère sacré avait été abusé.

Notes et références

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pudicitia » (voir la liste des auteurs).

Références

Voir aussi

Bibliographie

• Rebecca Langlands, Sexual Morality in Ancient Rome, éditions Cambridge University Press, 2006.
• Tite-Live, History of Rome

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