Opérations d'open market
Au sens strict, les « opérations d'open market » ((en) Open Market Operations) consistent en l'achat et la vente « fermes » (c'est-à-dire définitives) de titres, en particulier de titres publics (bons du Trésor) par la banque centrale (et à son initiative) sur le marché interbancaire. En procédant ainsi, la banque centrale exerce un double effet :
- sur la liquidité bancaire qu'elle élargit ou réduit selon le sens de ses ordres (achats ou ventes de titres) ;
- sur le prix de marché de ces titres et donc sur leur taux de rendement.
Au sens large, les opérations d'open-market incluent également les opérations temporaires que constituent des prises ou des mises en pension de titres : les pensions constituent des cessions temporaires de titres qui servent de garanties au prêt d'argent qui peut aller de 24 heures à quelques jours ou quelques mois. Lorsqu'un établissement de crédit "met en pension" des valeurs, il s'en dessaisit au profit de la banque centrale qui lui avance les fonds et "prend en pension" les effets considérés. Dans ce cas seul joue l'effet sur la liquidité bancaire (la trésorerie des établissements est positivement affectée).
On qualifie parfois les opérations fermes d'open-market "à l'américaine", les opérations temporaires d'open-market "à l'européenne".[réf. nécessaire]
Au sein de l'Eurosystème
Les opérations d'open-market de l'Eurosystème sont conduites selon quatre modalités d'importance très inégale[1] :
- les opérations principales de refinancement (OPR) forment l'essentiel de ses concours (environ les trois quarts). Elles consistent en des prises en pension et de prêts garantis d'une durée d'une semaine ; elles sont effectuées sur appels d'offres selon un calendrier que diffuse très à l'avance la banque centrale et leur fréquence est hebdomadaire. Les établissements intéressés transmettent leurs demandes de refinancement à leur banque centrale nationale ainsi que le taux proposé. Depuis juin 2000, les opérations lors de soumissions où les banques précisent le montant souhaité et le taux proposé, celui-ci devant être égal ou supérieur au taux refi[2]. Lors de crises, la BCE peut revenir à ce qu'elle appelle des opérations « à taux fixe », les banques ne soumissionant que pour des montants, et le taux s'appliquant étant celui du refi[3]. Les propositions aux taux les plus élevés (donc les moins avantageux pour les établissements) étant prioritairement servies par la BCE.
- les opérations de refinancement à plus long terme (LTRO : long term refinancing operation), effectuées pour une durée de trois mois, sont principalement destinées aux établissements de taille moyenne ou petite qui font rarement appel au marché interbancaire pour couvrir leurs besoins de liquidité et pour lesquels une procédure simplifiée de refinancement est souhaitable ;
- les opérations de réglage fin revêtent un caractère plus exceptionnel et sont destinées à atténuer les fluctuations de taux d'intérêt que peuvent engendrer des "chocs" transitoires sur la liquidité bancaire ;
- enfin, les opérations structurelles ont pour but d'influencer la position de liquidité des banques sans nécessairement influer sur le niveau des taux d'intérêt[réf. souhaitée].
Au sein de la Fed
Sources
- ↑ Opérations « d'open market » Site de la Banque de France
- ↑ Frederic Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson, , 9e éd., 924 p. (ISBN 9782744074547), p. 576-587
- ↑ Les instruments de politique monétaire - Les mesures non conventionnelles site de la BCE
Voir aussi
- Autorités monétaires | Politique monétaire
- Création monétaire
- LTRO
- Régime de change | Interventions sur le marché des changes
- Marché interbancaire
- Marché monétaire
- Assouplissement quantitatif
- repo
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