Néoprène
Polychloroprène | |
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Identification | |
No CAS | |
Propriétés physiques | |
T° transition vitreuse | −48 °C |
Paramètre de solubilité δ | 16,8 à 19,0 J1/2·cm-3/2[1] |
Masse volumique | 1,23 g·cm-3 (à 25 °C) |
Propriétés électroniques | |
Constante diélectrique | 6,6 (1 kHz, 25 °C) 6,3 (1 MHz, 25 °C) 4,2 (1 GHz, 25 °C)[2] |
Le Néoprène, appelé d'abord Duprène[3] est le nom de marque sous lequel la compagnie Du Pont de Nemours introduit dans l'industrie du caoutchouc en 1931 une famille de caoutchouc à base de polychloroprène. C'est le premier caoutchouc synthétique. Le latex de Néoprène (famille d'émulsions aqueuses de chloroprène) fit son apparition en 1934.

Le Néoprène est un polymère fabriqué à partir du monomère chloroprène (composé diénique).
L'équation de la polymérisation peut s'écrire :
- nCH2=CH-CCl=CH2
-(CH2-CCl=CH-CH2)n-.
Il résiste mieux à l'ozone, aux hydrocarbures (huiles aliphatiques, essence) et aux intempéries (à l'eau de mer…) que les caoutchoucs généraux. Le Néoprène sert à faire des gants, des tubes et des joints étanches résistants aux carburants, et aussi des combinaisons pour les sports en eau vive car cette matière permet une meilleure flottabilité de la personne, et même s'il n'est pas imperméable à 100 %, il permet de leur tenir chaud[4].
Cet élastomère polaire (car chloré) et semi-cristallin possède des propriétés mécaniques élevées ; relativement rigide, il est conditionné sous forme de « chips », au lieu de balles ; il est sensible au stockage (durée de vie de six mois).
Vulcanisation
La vulcanisation du caoutchouc néoprène (ou polychloroprène, caoutchouc CR) est réalisée en utilisant des oxydes métalliques (système de vulcanisation à base de ZnO et MgO en particulier, parfois le PbO) plutôt que des composés sulfurés qui sont utilisés couramment avec les autres caoutchoucs naturels et synthétiques. En outre, le choix d'un accélérateur de vulcanisation pour le polychloroprène est régi par des règles différentes de celles des autres caoutchoucs diéniques. On choisit en général l'éthylène thiourée (en) (ETU) qui, bien qu'étant un accélérateur excellent et éprouvé pour le polychloroprène, a été classé reprotoxique. L'industrie du caoutchouc européenne a donc lancé un projet de recherche SafeRubber[5] pour développer une alternative plus sûre à l'utilisation de l'ETU.
Notes et références
- ↑ (en) Jozef Bicerano, Prediction of polymer properties, New York, Marcel Dekker, , 3e éd., 746 p. (ISBN 0-8247-0821-0), p. 196
- ↑ (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., Relié, 2804 p. (ISBN 978-1-4200-9084-0)
- ↑ Julien Neuville, « Un peu d'histoire... le néoprène », sur Le Monde, (consulté le 8 juin 2015)
- ↑ L'eau, excellent fluide caloporteur, modifie très rapidement la température du corps.
- ↑ (en) SafeRubber
Voir aussi
Articles connexes
- Isoprène
- Latex (matériau)
- Colle néoprène
Liens externes
- (en) « DuPont Neoprene Polychloroprene », DuPont
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