Marche afghane
La marche afghane est une manière de marcher basée sur la synchronisation de la respiration et des pas. Elle est née d'observations effectuées, dans les années 1980, par Édouard Stiegler auprès des caravaniers afghans, qui l'a nommée en hommage aux nomades[1].
La séquence de base pour terrain plat est :
- inspiration sur trois pas ;
- maintien des poumons pleins sur le quatrième pas ;
- expiration sur trois pas ;
- maintien des poumons vides sur le dernier pas, avant de recommencer un cycle.
Les préférences de chacun pour tel ou tel rythme respiratoire doivent être respectées et correspondent à des nécessités purement physiologiques. Certains adopteront des rythmes courts, d’autres des rythmes longs, d’autres encore reviendront à la marche ordinaire sur certaines parties de l’itinéraire.
Cette technique peut être utilisée dans la randonnée pédestre pour améliorer l'endurance. Sa particularité, en termes de modification psycho-physiologique inédite, lui permettrait d’être une pratique adaptée à la promotion de l’activité physique et de prévention contre la sédentarité[2]. Cette technique peut également être utilisée au cours des actes de la vie quotidienne[3].
Effets de la marche afghane sur la santé
Effets sur le système cardio-respiratoire
Caler ses pas sur sa respiration et d'observer sa respiration (fréquence, amplitude), induit une réponse physiologique particulière. En effet la priorité est ici donné au rythme respiratoire qui va induire le rythme de la marche et non l'inverse comme dans toute activité physique aérobie.
- au niveau du cœur : l'oxygénation optimale permet une réduction de la fréquence cardiaque pendant l'effort. Le contrôle d'un rythme de respiration constant permet de rester dans une fenêtre de fréquence cardiaque basse (signe d'une oxygénation optimale) ;
- au niveau de l'appareil respiratoire : les cycles respiratoires longs comme 5/5 ou 6/6 permettent un travail du diaphragme et des muscles intercostaux. Ce travail volontaire du diaphragme permet une réduction du stress et à moyen terme une augmentation de la capacité pulmonaire.
Conséquences sur l'endurance
L'oxygénation optimale durant la marche induit naturellement une priorité sur le métabolisme aérobie. L'énergie nécessaire à la marche sera donc produite de façon prioritaire à partir des lipides, augmentant ainsi le potentiel du marcheur dans la durée.
Cette oxygénation optimale induit de nombreux effets positif sur la fatigue pendant l'effort, ainsi que sur les possibilités de récupération.
Ces effets particuliers peuvent être quantifiés par la mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque, montrant également les effets équilibrant de la marche afghane sur le stress.
Intérêts
Aspects critiques
On notera l'absence de toute source scientifique mesurant les avantages physiologiques de la marche afghane sur la marche classique.
Bibliographie
- Édouard Stiegler, Régénération par la marche afghane, éd. Guy Trédaniel.
- Édouard Stiegler, La Marche afghane, éd. de La Mainie.
Notes et références
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