Le Projet Blair Witch

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Titre québécois | Le Projet Blair |
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Titre original | The Blair Witch Project |
Réalisation |
Daniel Myrick Eduardo Sánchez |
Scénario |
Daniel Myrick Eduardo Sánchez |
Acteurs principaux |
Heather Donahue |
Sociétés de production | Haxan Films |
Pays d’origine |
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Genre | Horreur |
Durée | 78 minutes |
Sortie | 1999 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Projet Blair Witch, ou Le Projet Blair au Québec (The Blair Witch Project) est un film d'horreur américain au format found footage écrit et réalisé par Daniel Myrick et Eduardo Sánchez, sorti en 1999.
Synopsis
Trois étudiants en cinéma tournent un documentaire sur la légende d'une sorcière (witch en anglais) vivant dans la forêt de Blair, puis disparaissent mystérieusement après s'être égarés. La bande vidéo qu'ils ont enregistrée, retrouvée une année plus tard sur les lieux de leur disparition par la police, représente les scènes du film.
Fiche technique
Sauf mention contraire, cette fiche est établie à partir du générique du film.
- Titres français : Le Projet Blair Witch (
France) et Le Projet Blair (
Québec)
- Titre original : The Blair Witch Project
- Réalisation : Daniel Myrick et Eduardo Sánchez
- Scénario : Daniel Myrick et Eduardo Sánchez
- Direction artistique : Ben Rock
- Photographie : Neal Fredericks
- Montage : Daniel Myrick et Eduardo Sánchez
- Musique : Tony Cora
- Son : Dana Meeks
- Production : Gregg Hale, Robin Cowie, Michael Monello, Bob Eick et Kevin J. Foxe
- Société de production : Haxan Films
- Budget : 25 000 dollars[1]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : noir et blanc / couleur - 1.78 : 1[2] - Dolby Surround[3] - 16 mm[2]
- Genre : Horreur, épouvante, thriller
- Durée : 78 minutes
- Dates de sortie[4] :
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France :
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États-Unis :
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Royaume-Uni :
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- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France.
Distribution
- Heather Donahue (VF : Julie Dumas[5] et VQ : Camille Cyr-Desmarais[6]) : Heather Donahue
- Joshua Leonard (VF : Thomas Roditi[5] et VQ : Benoit Éthier[6]) : Joshua 'Josh' Leonard
- Michael C. Williams (VF : Yann Le Madic[5] et VQ : Martin Watier[6]) : Michael 'Mike' Williams
- Bob Griffith : le pêcheur interviewé
- Ed Swanson : le pêcheur avec des lunettes
- Jim King : l'interviewé
- Sandra Sánchez : la serveuse
- Patricia DeCou : Mary Brown
- Mark Mason : l'homme au chapeau jaune
- Jackie Hallex : l'interviewée avec son enfant
Production
- Tournage
Le tournage s'est déroulé à Adamstown, Beallsville, Brunswick, Burkittsville, Gaithersburg, Granite, Ellicott City (la maison, dans la scène finale), Rockville et Wheaton (le départ de la maison de Josh), dans le Maryland.
- Musique
- Rigors, interprété par Digginlilies
- The Ballad of Gilligan's Isle, composé par George Wyle et Sherwood Schwartz
- America The Beautiful, composé par Samuel A. Ward et interprété par Joshua Leonard
- The Star Spangled Banner, composé par John Stafford Smith et interprété par Joshua Leonard et Michael C. Williams
- God is God, interprété par Laibach
- Suite
Blair Witch 2 : Le Livre des ombres est la suite du film.
Le film a également inspiré trois jeux vidéo : Blair Witch Volume 1: Rustin Parr, Blair Witch Volume 2: The Legend of Coffin Rock et Blair Witch Volume 3: The Elly Kedward Tale (2000).
Marketing et méthode
Le Projet Blair Witch se démarque également des autres films du genre par l'approche marketing de la production. Le film a en effet connu un succès phénoménal en raison d'un marketing original sur Internet, où furent diffusées des rumeurs faisant passer le film comme un authentique documentaire et suggérant une réelle disparition des trois protagonistes. Les acteurs du film furent dirigés selon une méthode ne leur donnant que très peu d'indications : « Vous êtes trois étudiants en cinéma réalisant un documentaire sur la légende de la sorcière de Blair. » Deux caméras leur furent fournies, la première pour le tournage du documentaire, la seconde pour le tournage du « making of ». Le script laissait presque toute liberté aux acteurs. Les figurants interviewés étaient presque exclusivement des habitants de Blair et les rapports entre les acteurs et l'équipe de réalisation furent réduits au minimum, celle-ci ne fournissant aucune image et ne jouant qu'un rôle de médiateur. La seule véritable tâche de l'équipe de production était de diriger les acteurs dans la bonne direction et de monter le film avec le seul matériel tourné par les acteurs. Il en résulte une production très proche du style documentaire.
Le coût de production du film fut évalué à 25 000 dollars dans un premier temps mais des scènes ont été retournées et la musique réenregistrée à la demande d'Artisan Entertainment, le coût final de production se situerait donc entre 50 000 dollars et 75 000 dollars[1].
Influences et films similaires
La méthode consistant à inclure la caméra et l'équipe de tournage dans le scénario n'est pas totalement nouvelle. Peter Watkins l'a utilisé dans pratiquement tous ses films et documentaires dès 1964 avec La Bombe et notamment pour La Bataille de Culloden ou Punishment Park entre autres. Les cinéastes danois du Dogme ont également utilisé cette technique, tout comme les belges de C'est arrivé près de chez vous.
Le Projet Blair Witch partage de nombreux points communs avec The Last Broadcast (1998), écrit et dirigé par Stefan Avalos et Lance Weiler. Il s'agit pour les deux films de personnes partant à la recherche de figures mythiques et qui finissent par s'évanouir dans la nature. Les fins sont cependant différentes. Il est malaisé de définir si un film a influencé l'autre ou s'ils furent conçus isolément. Projet Blair Witch puise également dans Massacre à la tronçonneuse (1974), en qui concerne les assemblages d'ossements comme marque de rituel morbide et de transgression.
On peut également citer Cannibal Holocaust, sorti en 1980. Dans ce double documentaire fictif (la première partie est filmé objectivement, la seconde subjectivement et projetée à des acteurs sur un banc de montage et en salle), une équipe de journalistes part à la recherche d'une tribu cannibale au cœur de la jungle amazonienne. Ayant découvert les anthropophages, les membres de l'équipe journalistique font preuve d'horrible traitement envers les indigènes et d'un manque d'éthique professionnelle, finalement ils finissent par se faire capturer et dévorer. Ce film, bien avant le Projet Blair Witch, basa également son marketing sur la pseudo-disparition des acteurs, le réalisateur leur ayant demandé de rester à l'écart de tout contact (famille, amis…) au retour du tournage. La rumeur grandit rapidement, à un point qu'un procès fut intenté contre le réalisateur, procès au cours duquel il dut démontrer le caractère inoffensif des trucages utilisés (notamment la scène de la femme empalée).
Les Documents interdits, une série de treize courts-métrages parodiques de documentaires s'appuyant sur de prétendus phénomènes surnaturels ou inexpliqués réalisée par Jean-Teddy Filippe entre 1986 et 1989, reprend aussi le principe des cassettes vidéos retrouvées.
Un désormais traditionnel merchandising suivit ce succès, proposant des jeux vidéo et autres gadgets. Cela ne suffit pas pour promouvoir la suite, Le Livre des ombres, qui ne put retrouver l'inspiration du premier volet. Les distributeurs du film rejetèrent la faute sur le classement du film qui l'empêcha d'atteindre son public cible.
Le film espagnol Rec, sorti sur les écrans en avril 2008, adopte la méthode du reportage pour faire croire à l'authenticité du film. Le film Cloverfield montre sans montrer, par les mêmes effets de caméra à l'épaule et de hors-champ, l'arrivée d'une créature gigantesques dans les rues de New York (le spectateur ne voit jamais le « monstre »).
Pour mieux comprendre le film, il est recommandé de se renseigner[Où ?] sur la légende de la sorcière de Blair. La plupart des événements relatés dans le long métrage sont directement inspirés de la légende originelle.
Le film Paranormal Activity sorti en 2009 joue également avec des effets de caméra subjective. Un jeune couple décide d'installer un système de vidéo surveillance, soupçonnant leur maison d'être hantée par un démon, afin d’enregistrer d'éventuelles apparitions pendant leur sommeil.
La série disponible sur YouTube The Marble Hornets Project, diffusée depuis décembre 2009 (et toujours en cours de diffusion) s'en inspire également fortement : le jeune mythe du Slenderman (lui-même inspiré du Großmann) y est exploré au travers de la disparition d'un étudiant, ami du "héros", qui sombre petit à petit dans la paranoïa[pas clair].
Box-office
Pays ou région | Box-office | Box-office arrêté le… | Nombre de semaines |
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248 639 099 dollars | 17 | |
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140 539 099 dollars | 17 | |
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861 461 entrées | - | - |
Distinctions
Récompenses
- Prix de la jeunesse en 1999.
- Prix de la meilleure première œuvre ayant un budget inférieur à 500 000 dollars, lors des Film Independent's Spirit Awards 2000.
Nominations
- Meilleur film étranger tourné en anglais, lors des British Independent Film Awards 1999.
- Meilleur film d'horreur, par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 2000.
- Meilleur scénario, lors des Bram Stoker Awards 2000.
- Meilleure scène d'action (scène de fin), lors des MTV Movie Awards 2000.
Dans la culture populaire
Dans l'épisode des Simpson, Frère et sœur ennemis (dans la saison 14), Bart Simpson déclare "On va tourner en rond comme dans Le Projet Blair Witch !". Dans l'épisode Marge Folies (dans la saison 11), Seymour Skinner déclare "Et utilisez vos nouveaux caméscopes pour des projets variés! Je ne veux pas trente-deux Projets Blair Witch !". Dans l'épisode Coup de poker (épisode de la saison 15), la scène où Lisa pleure dans le grenier et se filme elle-même est une parodie de la scène culte du Projet Blair Witch où Heather Donahue s'enfuit effrayée en pleine nuit, caméra au poing. Dans l'épisode Tais-toi et danse ! (saison 11), quand Marge et Lisa sortent du magasin de camping dans lequel elles ont fait des achats, Marge dit "Avec ça Bart aura tout ce qu’il faut pour camper dans les bois. Du produit anti-moustiques, anti-sorcières ... (En VO elle parle du film)".
Dans l'épisode 6 de la saison 2 de la série Charmed Un coup de baguette magique, la sorcière de l'épisode rencontre un homme perdu dans la forêt qui lui dit que ses amis et lui font un documentaires sur la sorcière de Blair. Plus tard, on voit les deux autres qui reprennent les paroles du film, avec une caméra à la main.
Dans le film Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, l'acteur principal, Sacha Baron Cohen, jouant le rôle d'un journaliste kazakh antisémite, loue une chambre pour la nuit dans un bed and breakfast aux États-Unis où il voyage. Discutant avec les propriétaires, il apprend qu'ils sont juifs. Très angoissé, il s'enferme dans sa chambre et fait face à l'objectif de sa camera comme l'héroïne sous sa tente dans la scène finale de Blair Witch, persuadé que sa dernière heure est venue et que les juifs vont le tuer, il dit adieu à ses proches. Finalement, il s'enfuit de la maison en pleine nuit.
Le film inspira à la troupe d´humoristes Nous Ç Nous le sketch intitulé Projet Blaireaux.
Notes et références
- 1 2 (en) interview du réalisateur sur Entertainment weekly.
- 1 2 (en) Spécification technique du film sur IMDb.
- ↑ (en) « Additional Details » sur IMDb.
- ↑ (en) Dates de sortie sur IMDb.
- 1 2 3 Crédité sur la fiche technique de la version française du DVD.
- 1 2 3 « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 24 décembre 2014
- 1 2 (en) Box-office Mojo. Consulté le .
- ↑ (fr) JP Box-office. Consulté le .
Voir aussi
Articles connexes
- Faux documentaire
- snuff movie
- Sorcellerie
Liens externes
- (en) Site officiel
- (en) Le Projet Blair Witch sur l’Internet Movie Database
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