Jeux interalliés
Les Jeux interalliés (en anglais : Inter-Allied Games) sont une compétition multisports internationale organisés par les Alliés de la Première Guerre mondiale en 1919 à Paris.
Déroulement
Les Jeux interalliés se tiennent du 22 juin au 6 juillet 1919 au stade Pershing, qui vient d'être construit dans le bois de Vincennes par l'armée américaine et le mouvement de jeunesse YMCA, qui finance également l'événement et fournit l'équipement nécessaire[1]. Le stade est considéré comme un cadeau des États-Unis à la France. Il tient son nom du général américain John Pershing.
La compétition n'est ouverte qu'au personnel militaire ayant participé aux combats de la Première Guerre mondiale du côté des « Alliés ». En sont donc exclus les vaincus[1]. 18 nations participent, seules la Pologne et la Russie refusant l'invitation pour des raisons politiques[1].
Bien que ces Jeux se veulent une célébration de la paix, ils sont aussi l'occasion pour la YMCA d'importer en Europe la culture sportive américaine et ses valeurs[1].
Épreuves
Les épreuves incluent de l'athlétisme, de la natation, du baseball, du football, du rugby à XV, du basket-ball, du tennis, de la boxe, de l'équitation, du tir et de la lutte[2].
Football
Huit sélections s'affrontent : France, Italie, Grèce et Roumanie dans le groupe A, Tchécoslovaquie, Belgique, États-Unis et Canada dans le groupe B. Sortis vainqueurs de leur groupe respectif, Français et Tchécoslovaques se retrouvent en finale. Ces derniers, qui comptent pour l'essentiel des joueurs du Sparta Prague et notamment sa vedette Antonín Janda[3], l'emportent (3-2), malgré les exploits du gardien de but français Pierre Chayriguès[4].
Le tournoi n'a pas été reconnu par la FIFA et le CIO, de sorte que ses matchs ne sont pas considérés comme des sélections officielles.
Basketball
Les États-Unis, emmenés par Marty Friedman, l'emportent contre la France en finale[5]. Il s'agit de la première grande compétition de basket-ball en Europe.
Rugby
Le tournoi oppose trois équipes : États-Unis, France et Roumanie. La France l'emporte face aux États-Unis.
Athlètes
Plusieurs athlètes d'un niveau notable remportent des médailles d'or, parmi lesquels le lutteur américain Ralph Parcaut (en), le boxeur américain Gene Tunney et le nageur américain Norman Ross. La seule médaille d'or française est remportée par Jean Vermeulen, dans les épreuves d'endurance (marathon adapté) et de cross-country[6].
Références
- 1 2 3 4 Thierry Terret, Les Jeux interalliés de 1919: sport, guerre et relations internationales, Éditions L'Harmattan, (ISBN 2747536947)
- ↑ [PDF] Thierry Terret, « Le Comité International Olympique et les “olympiades militaires” de 1919 », OLYMPIKA; The International Journal of Olympic Studies - Volume VIII - 1999
- ↑ (en) Brian Bunk, « The Inter-Allied Games, Top Stars », Soccer History USA, (consulté le 13 mars 2015)
- ↑ (en) Erik Garin et Bojan Jovanovic, « Interallied Games 1919 », RSSSF, (consulté le 13 mars 2015)
- ↑ « Les origines du basketball », sur L'Équipe (consulté le 23 février 2015)
- ↑ (en) INTER-ALLIED GAMES, gbrathletics.com
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