Hadîth
Un hadith ou hadîth[1] (arabe : حديث, ḥadīṯ pluriel ʾaḥādīṯ أحاديث) est une communication orale du prophète de l'islam Mahomet et par extension un recueil qui comprend l'ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons, précédées chacune d'une chaîne de transmetteurs remontant jusqu'à Mahomet. Considérées comme des principes de gouvernance personnelle et collective pour les musulmans, on les désigne généralement sous le nom de « tradition du Prophète »[2]. Les hadiths auraient été rapportés par près de 50 000 compagnons[3].
Le muhaddith[4] est un savant de l'islam spécialiste de la science du hadith.
Le râwî[5] est le transmetteur de hadith, c'est l'un des chaînons de l'isnad. En étudiant l'isnad et la fiabilité des rowwât (pluriel de râwî) le composant, un muhaddith peut évaluer l'authenticité d'un hadith.
Attribution
En dehors de quelques hadiths « sacrés », considérés comme les paroles de Dieu adressées directement à Mahomet et rapportés par celui-ci, les hadiths sont les paroles et actions attribuées au prophète et non une parole divine.
Avec les préceptes du Coran, les hadiths forment la sunna d'où le nom d'islam sunnite pour le courant orthodoxe. Les hadiths ont été rapportés dans divers recueils par des musulmans fidèles, mais toujours au minimum deux siècles après la mort de Mahomet. Certains auteurs en ont recensé plus de 700 000. Beaucoup de ces citations étant suspectes, leur crédit est proportionnel au prestige accordé à ceux qui les ont rapportées. Cette chaîne des témoins est appelée isnad. Ces différents recueils alimentent l'opposition entre chiites et sunnites en particulier. Il existe à ce jour environ 100 000 hadiths sahîhs, c'est-à-dire reconnus comme « authentiques » (voir plus bas).
Les hadith comme sources historiques
Les Hadith ont été mis à l'écrit au minimum deux siècles après la vie de Mahomet. Ceux-ci ont donc été transmis par une chaîne de témoin dont les bibliographies n'apparaissent qu'à partir du IXe siècle. Cette différence temporelle rend difficile une critique historique.
Plusieurs chercheurs ont démontré que certains hadith sont composés d'éléments plus récents que Mahomet et qui lui ont été attribué postérieurement[6].
Classification
Les spécialistes musulmans de la science du hadith ont mis en place plusieurs types de classifications. Parmi les plus connues la classification selon la fiabilité, la classification selon la référence d'une autorité particulière, la classification selon « l’étendue ». Celles-ci ne sont pas applicables dans le cadre d'une critique historique.
Classification selon la référence
- Sacrés (Qudsî[7]). Ces hadiths sont considérés comme rapportant la parole divine par le biais du prophète de l'islam, Mahomet.
- Élevés (Marfou'[8]). Ces hadiths sont les récits du prophète de l'islam, commençant par exemple par « J'ai entendu le prophète dire … ».
- Arrêtés (Mawquouf[9]). Ces hadiths sont les récits de compagnons qui commencent par exemple par « On nous a ordonné de … ».
- Coupés (Maqtou'[10]). Ces hadiths émanent des successeurs directs des compagnons.
Classification selon la fiabilité
- Il s'agit d'une classification par le degré de recevabilité[11]. Certains auteurs, comme al-Bukhârî, ont classé les hadiths comme « authentiques » ou « acceptables », d'autres étant simplement rejetés. Les hadiths authentiques sont rapportés avec les chaînes des témoins[12].
Recevables
(Maqbûl[13])
- Authentiques (Sahîh[14])
- Bons (Hasan[15])
Irrecevables
(Mardûd[16])
- Faibles (Dha'îf[17]). Ces hadiths ont une chaîne de transmission fragile et sont souvent apocryphes.
- Inventés, forgés ou fabriqués (Mawdû'[18]). Ces hadiths sont faux, leurs textes allant à l'encontre des normes établies pour les paroles du prophète de l'islam, ou la chaîne de transmission comprend au moins un menteur.
Classification selon « l’étendue »
Il s'agit d'une troisième classification promulguée dans l'école Hanafite. Elle est encore plus sévère que celle des autres écoles de la « sunna »[réf. nécessaire]. Cette classification tient compte de « l’étendue » des Hadiths dans le monde : Mach'hur qui veut dire « connu de tous ».
- Ce critère juge la recevabilité des hadiths selon le nombre de transmetteurs « fiables » existant dans un espace géographique distinct.
Sources
Ces recueils ont presque tous été compilés au moins 150 ans après la mort de Mahomet, dans le but de sauvegarder et répertorier les actes de celui-ci. Al Sahifah al Sahihah de Hammam bin Munabbih[19] compte parmi les ouvrages rédigés par les compagnons de Mahomet, ici rédigé, avant 678 (an 58 du calendrier hégirien), sous la dictée d'Abu Huraira par un disciple du compagnon. Le al-Muwatta d'imam Malik (715-795) et le al-Musnad d'Ahmed ben Hanbal (780-855) comptent parmi les ouvrages intégraux les plus anciens.
Recueils de hadiths de compagnons de Mahomet
- Abu Bakr as-Siddiq, premier calife, aurait compilé 500 hadiths qu’il aurait détruits par crainte d’insérer des fautes[20].
- Amr ibn Hazm, gouverneur du Yémen du temps de Mahomet, a compilé tout un opuscule qui est parvenu intégralement[21].
- Jābir ibn `Abdallâh a rédigé plusieurs ouvrages[22].
- Samra ibn Jundab (en) composa également un grand volume de hadiths[23].
- Sa'd ibn Ubadah (en) rédigea également un ouvrage de hadiths que sa descendance conserva[24].
- `Abdallāh ibn `Abbās, fils de l’oncle de Mahomet, a laissé de nombreux livres de hadiths à sa mort, il laissa toute une charge de chameau de ses compilations[25].
- Abu Hurayra rédigea la Sahifah as-Sahihah avec son disciple Hammam ibn Munabbih (en)[26].
- Salmân al-Fârisî a rédigé des hadiths qu'il communiqua à Abu ad-Darda[27].
- Abu Ayyub al-Ansari (en) rédigea un manuscrit contenant 122 hadiths qu'il transmit à ses enfants[28].
À titre d'exemple sur la fiabilité des hadiths, on consultera utilement le chapitre des Muqaddima d'Ibn Khaldoun consacrés aux fragiles traditions sur le Mahdi[29]. Dans ce chapitre, justement célèbre (comme le souligne son traducteur Vincent Monteil), Ibn Khaldoun donne la mesure de la méthode rigoureuse qui est la sienne pour la critique des sources : « Nous nous proposons donc de citer ici les différentes traditions sur le Mahdi. Nous ferons également état des critiques de leurs détracteurs et des arguments de ceux-ci. Ensuite nous examinerons le point de vue des mystiques (Soufi). De la sorte, nous y verrons clair[30] […] ». Sans conclure de façon formelle, Ibn Khaldoun conduit ses lecteurs à se faire une opinion personnelle sur le manque de crédibilité des traditions citées à propos du Mahdi.
Cependant, l'existence du Mahdi est largement admise chez les musulmans tant sunnites que chiites. Le titre de Mahdi ne figure pas chez Bukhari et Muslim, mais Muslim évoque un calife généreux à la fin des temps lors du retour de Jésus[31] identifié au Mahdi. Bukhari rapporte quant à lui qu'il existera douze Guides bien guidés, tous de Qurayche, le dernier est également considéré comme le Mahdi[32]. Ibn Khaldun présente donc dans al-Muqaddima son approche personnelle qui n'est pas représentative de l'avis des experts du hadith[33].Sunnites
Il y a six principaux recueils de hadiths considérés comme références chez les sunnites ; on les appelle les « six livres » (kutûb al-sitta)[34] ou les « six (les plus) authentiques » (sihha al sitta). Deux d'entre eux sont considérés comme intégralement authentiques (les sahihayn) et les hadiths répertoriés et acceptés par ces deux imams reçoivent parfois la qualification « d'opinion jointe » (Muttafaqun 'Alaih).
- Le sahîh de al-Bukhârî (810-870).
- Le sahîh de Muslim ibn al-Hajjaj (819-875).
Les autres sont:
- Le recueil d'An-Nassa'i (830-916).
- Le recueil de Abû Dâwud (817-889) Kitâb as-Sunnan[35],[36].
- Le recueil d'At-Tirmidhi (824-893) Sunan At-Tirmidhi.
- Le recueil de Ibn Maja[37] (824-887). Sunan Ibn Majah
Parmi les autres traditions considérées comme références :
- Le recueil de Mâlik Ibn Anas (712-795) Kitâb al-Muwatta'.
- Le recueil de Ahmad Ibn Hanbal (780-855) Musnâd.
- Le recueil de Hammam bin Munabbih, disciple d'abu Huraira, al Sahifa as-Sahihah, rédigé avant l'an 58 de l'hégire et qui est parvenu intégralement.
- Le recueil Mishkat des sha'fies et hanéfites Mishkat ul Massâbih.
Pour vérifier le degré d'authenticité par hadith des ouvrages autre que les Sahihs de Bukhari et Muslim, intégralement authentiques, il faut consulter les sharh (en)[38] (commentaires, exégèses) des ouvrages. Il est possible de trouver le degré d'authenticité de chaque hadith pour les ouvrages de hadith les plus considérés à commencer par les compilations des Kutub al-Sitta, parfois appelés sihah al-Sitta (les six fiables)[39] dans les sharhs tels que les suivants :
- (ar) Al-Menhelu'l-azbu'l-mevrud sherhu Sunen-i Ebi Dawud de Mahmud Muhammed Khattab es-Subkî (m. 1933) (Kitâb as-Sunnan commenté)
- (ar) Tedhkiretu'l Hufiadh ibn Majah de Muhammed Fuad Abdûlbakî (m. 1954) (Sunan Ibn Majah commenté)
- (ar) Aridhat al-Ahwathi bi Sharh Sunan al-Tirmidhi de Ibn al-Arabi (1165-1240) (Sunan At-Tirmidhi commenté)
- (ar) Hashiyat al-Sindi 'ala al-Nisa'i de l'Imam al-Suyuti (1445-1505)[40] (Nasa'i commenté)
- (ar) Al-Jaza al-Masalik de Muhammad Zakariya al-Kandahlawi (en) (1898–1982) (al-Muwatta commenté)
- (ar) Serh-I Musned Imam Ahmed Eb'ul-Esbal de Ahmed Muhammed Sakir (Caire 1949) (al-Musnad-i Ahmad commenté)
- (ar) Mirqat Al Mafâtih Sharh Mishkat al-masabih de Mulla Ali al-Qari (m.1605) (al-Mishkat commenté)
- etc.
Chiites
Il faut noter qu'al-Bukhari était perse, et donc que ses hadiths sont largement admis par la communauté chiite, majoritairement perse en islam. Les chiites ont également des recueils de hadiths plus tardifs, recueillant principalement les paroles des imams de la lignée de Mahomet par Ali et Fatima :
- Le recueil de Ya`qub al-Kolayni (mort en 939).
- Le recueil de Saduq Ibn Babuyeh (mort en 991).
- Le recueil d'al-Hasan at-Tusi (en) (mort en 1068).
Dans l'idéologie chiite, la place des hadiths est largement secondaire par rapport au Coran, seule révélation considérée d'origine divine dans l'islam et donc auto-suffisante.[réf. souhaitée]
Ibadites
Les ibadites (dissidence des kharidjites) reconnaissent bon nombre de hadiths sunnites. Cependant, le principal recueil accepté par ces derniers est le suivant :
- Le recueil d'al-Jami'i al-Sahih, contenant 1 005 hadiths.
Hadiths notables
Notes et références
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de « hadîth » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- ↑ Ali Amir Moezzi, Dictionnaire du Coran, éditions Robert Laffont, 2007 (ISBN 978-2-221-09956-8), 981 pages, p. 379-381, 850.
- ↑ Ismaïl Ibn Kathir, AS-Sîra, éd. Universel, 2007, p. 927.
- ↑ Arabe : muḥaddiṯ, محدّث.
- ↑ Arabe : راوي : transmetteur, narrateur.
- ↑ J. Schacht, A revaluation of Islamic Traditions, dans JRAS, 1949, 143 sqq.
- ↑ Arabe : qudsīy, قدسيّ : sacré; qudsî
- ↑ Arabe : مرفوع : élevé
- ↑ Arabe : موقوف : arrêté
- ↑ Arabe : مقطوع : coupé; divisé
- ↑ Arabe : daraja al-qabûl, درجة القبول : degré de recevabilité
- ↑ Selon Ibn Khaldoun, on aurait dénombré jusqu'à 750 000 hadith. Mohammed al-Bukhârî, pour sa part, n'en retient que 7 200 (Ibn Khaldoun, al-Moqaddima, trad. Vincent Monteil, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d'œuvre, Beyrouth, 1968, t. II, p. 915.
- ↑ Arabe : maqbūl, مقبول : acceptable; admis; plausible
- ↑ Arabe : ṣaḥīḥ, صحيح : authentique
- ↑ Arabe : ḥasan, حسن : beau; bon
- ↑ Arabe : mardūd, مردود : repoussé ; écarté
- ↑ Arabe : ḍaʿīf, ضعيف : faible ; défaillant ; fragile
- ↑ Arabe : mawdhû, موضوع : inventé
- ↑ (en) Hammām ibn Munabbih, Muhammad Hamidullah, Muhammad Rahimuddin, Sahifah Hammam ibn Munabbih: the earliest extant work on the Hadith : comprising as-Sahifah as-Sahihah of Abu-Hurairah (d. 58H./677) prepared for his pupil Hammam Ibn Munabbih (d. 101H./719), together with an introduction to the history of the early compilation of the Hadith, Apex, , 158 p. (présentation en ligne)
- ↑ Dhababi, ‘’Tadhkirat al-Huffaz’’, I : 5
- ↑ Imprimé dans ‘’i’lâm as-Salihin‘’ d’ibn Tulun, en tant qu’appendice.
- ↑ ‘’Tarikh al Kabir’’ de Bukhari, ‘’Tahdhib at-Tahdhib’’, IV, 215, no 369, ibn Hajar
- ↑ ‘’Tahdhib at-Tahdhib, IV, 198, 236 ; ibn Hajar.
- ↑ Tirmidhi, cité d’après Manazir Ahsan Gilâmi.
- ↑ ibn Sa’d, V, 216.
- ↑ 1er éd. dans RAAD en 1953. Abu Hurayrah avait également écrit de nombreux livres de hadiths selon les sources diverses.Ibn ‘Abd al Barr, ‘’Jâm bayan al’ilm’’, I : 4 ; Fath’al Bari, I : 174.
- ↑ Hadyu's-Sârî, Muqaddimatu Fathi'l-Bârî, 2 tomes, Caire 1383 /1964. Tome II, page 185.
- ↑ Ahmad ibn Hanbal, al-Müsned, 6 tomes, Caire 1313/1912, Tome V, page 413, 423
- ↑ Ibn Khaldoun, Discours sur l'histoire universelle '(al-Muqaddima), trad. Vincent Monteil, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d'œuvre, Beyrouth, 1968, tome II, pp. 632-678. Le Mahdi est appelé le Fâtimide dans Ibn Khaldûn (trad. Abdesselam Cheddadi), op.cit., vol. I, « À propos du Fâtimide », p. 652-681
- ↑ Ibid., p. 633.
- ↑ Sahih-i Muslim, Kitabul iman, hadith numéro 247
- ↑ Sahih-i Bukhari, Kitab-al Ahqam, hadith numéro 2
- ↑ (en):Is Mahdi mentioned in the narrations ?
- ↑ (en) C. E. Bosworth, M.S. Asimov, History of Civilizations of Central Asia, vol. 4, Delhi, Motilal Banarsidass Publ., , 745 p. (ISBN 978-81-208-1596-4, lire en ligne), p. 102
- ↑ Nous possédons deux sources différentes du Sunnan-i abu Dawud ; 1) le manuscrit nommé Concordance, en arabe al-Mu'jamu'1-mufehres li alfâzdhi'l-hadsi'n-Nabawî contenant 40 chapitres et 1889 titres, 4800 hadiths. 2) la version de Muhammed Muhyiddin Abdulhamid comptant : 35 chapitres, 1871 titres et 5274 hadiths. ((ar)/(tr)Sünen-i Ebu Davud Terceme ve Şerhi, Traduction de l'arabe au turc : Necati Yeniel & Hüseyin Kayapınar, 8930 pages (Şamil Yayınevi) : 1/XXXV.)
- ↑ Abdu Dawud signale qu'il a précisé dans son Sunnan la plupart des hadiths faibles qu'il y a recueillis. ((ar)/(tr)Sünen-i Ebu Davud Terceme ve Şerhi, Traduction de l'arabe au turc : Necati Yeniel & Hüseyin Kayapınar, 8930 pages (Şamil Yayınevi): 1/XXXV.)
- ↑ Ibn Majah n'est pas cité dans Ibn Khaldûn (trad. Abdesselam Cheddadi), op. cit., vol. I, « Sciences relatives à la Tradition », p. 863.
- ↑ Arabe : šarḥ, الشرح, plur. : šurūḥ, الشروح, commentaire ; explication ; exégèse ; interprétation
- ↑ Hadis Terimleri Sözlügü, Talat Koçyigit Rehber yayincilik n°25, (1992) pp. 241-242
- ↑ Sharh al-Suyuti 'ala Sunan al-Nisa'i de l'Imam al-Suyuti (911H) by Maktabah al-Matbou'at in Aleppo in 1986.
Annexes
Articles connexes
- Lexicographie arabe
- Vocabulaire de l'islam
- Khabar
- Sciences islamiques
- Grands Recueils de Hadith
Liens externes
- Définitions de plusieurs termes utilisés dans la science du Hadith, par l'Imam 'Ali Al Jurjani
- « Hadith », sur L'encyclopédie de l’Islam
- (en) « Sunnah and Hadith », sur University of Southern California
- (fr) « Sahih Muslim », sur Al Islam Le Royaume d’Arabie Saoudite Ministère des Affaires Islamiques, des Waqfs, de l’Appel et de l’Orientation
Bibliographie
- Tayeb Chouiref, Les Enseignements spirituels du Prophète, 2 vol., éd. Tasnîm, 2008
- Ibn Khaldûn (trad. Abdesselam Cheddadi), Le livre des exemples, vol. I, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , 1560 p. (ISBN 978-2-07-011425-2, LCCN 2003442060, présentation en ligne)
- (en) Abdul Hameed Siddiqui, Ṣaḥiḥ Muslim ; being traditions of the sayings and doings of the prophet Muhammad as narrated by his companions and compiled under the title al-Jāmiʻ-uṣ-ṣaḥīḥ, vol. 1, Sh. Muhammad Ashraf, , 1613 p. (présentation en ligne)
- (en) Abdul Hameed Siddiqui, Ṣaḥiḥ Muslim ; being traditions of the sayings and doings of the prophet Muhammad as narrated by his companions and compiled under the title al-Jāmiʻ-uṣ-ṣaḥīḥ, vol. 2, Sh. Muhammad Ashraf, , 1613 p. (présentation en ligne)
- (en) Abdul Hameed Siddiqui, Ṣaḥiḥ Muslim ; being traditions of the sayings and doings of the prophet Muhammad as narrated by his companions and compiled under the title al-Jāmiʻ-uṣ-ṣaḥīḥ, vol. 3, Sh. Muhammad Ashraf, , 1613 p. (présentation en ligne)
- (en) Abdul Hameed Siddiqui, Ṣaḥiḥ Muslim ; being traditions of the sayings and doings of the prophet Muhammad as narrated by his companions and compiled under the title al-Jāmiʻ-uṣ-ṣaḥīḥ, vol. 4, Sh. Muhammad Ashraf, , 1613 p. (présentation en ligne)
- Georges Vajda, « Juifs et musulmans selon le hadith », Journal asiatique, CCXXIX, janvier-mars 1937, p. 57-127
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