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Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons

Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons

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Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
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Un loup (représentant le duc Louis Ier d'Orléans) tente de saisir une couronne (le royaume de France) entre ses crocs tandis qu'un lion (symbolisant le duc Jean de Bourgogne) lui donne un grand coup de patte.
Enluminure d'inspiration bourguignonne, XVe siècle, Vienne, Bibliothèque nationale autrichienne.

Informations générales
Date 1407 - 1435
Lieu France
Issue Traité de Troyes
Traité d'Arras
Belligérants

Armagnacs

Bourguignons
Anglais
Commandants
Louis Ier d'Orléans Jean Ier de Bourgogne Henri V d'Angleterre

Guerre de Cent Ans

Batailles

Révolte des Cabochiens (1413) · Anthon (1430)

La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons est un conflit qui ravagea le royaume de France, déjà en lutte avec le royaume d'Angleterre pendant la guerre de Cent Ans.

Prémices

Le contexte historique est celui de la guerre de Cent Ans et du grand schisme d'Occident. Le conflit trouve ses racines sous le règne de Charles VI.

En fait, ce sont deux ensembles économiques, sociétaux et religieux différents qui se font face. D'une part la France, pays très favorisé par l'agriculture, avec un régime féodal et religieux fort. D'autre part l'Angleterre, au climat pluvieux favorisant les pâturages et donc l'élevage des ovins, qui vend sa laine aux drapiers de Flandre : pays où l'artisanat, la bourgeoisie et les villes prennent de l'importance. Les Bourguignons sont favorables au modèle anglais (d'autant plus que la Flandre appartient au duché de Bourgogne), tandis que les Armagnacs défendent le modèle français. De la même manière, le grand schisme d'occident a entraîné l'élection d'un antipape qui siège à Avignon (Clément VII) et est soutenu par les Armagnacs, alors que le pape de Rome (Urbain VI) est soutenu par les Anglais.

Le duc Louis d'Orléans reçoit un livre en hommage de Christine de Pisan
(enluminure, XVe siècle).

Charles VI étant fou, la reine (Isabeau de Bavière) préside à partir de 1393 un conseil de régence, où siègent les grands du royaume. L'oncle de Charles VI, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi, qui fut régent à la minorité du roi (de 1380 à 1388), est fin politique et influe sur la reine (il avait organisé le mariage royal pendant sa régence). Cette influence va être progressivement détournée par Louis d'Orléans, le frère du roi. À la mort de Philippe le Hardi, son fils Jean sans Peur, moins lié à Isabeau, perdra encore de l'influence. Les autres oncles de Charles VI sont moins influents sur la régence : le duc d'Anjou est accaparé par la gestion du royaume de Naples et le duc de Berry (Jean de Berry) sert surtout de médiateur entre les partis d'Orléans (futurs Armagnacs) et de Bourgogne dont la rivalité va augmenter progressivement, pour aboutir à une véritable guerre civile.

Pour contrer l'expansion territoriale du duché de Bourgogne (qui possède la Flandre), le duc d'Orléans acquiert en gagère le Luxembourg en 1402.

Tandis que Louis d'Orléans, tirant du Trésor royal les neuf dixièmes de ses revenus, achète terres et places fortes dans les marches orientales du royaume que les Bourguignons considèrent comme une chasse gardée, Jean Sans Peur, qui n'a pas le prestige de feu son père, voit se tarir les largesses royales. Alors que le père recevait deux cent mille livres par an, le fils doit se contenter de trente-sept mille.

Le duc d'Orléans, gendre de Jean Galéas Visconti et titulaire de fiefs plus ou moins hypothétiques dans la péninsule, veut faire intervenir Charles VI militairement en sa faveur. De plus, il semble vouloir faire rompre la trêve franco-anglaise, allant jusqu'à provoquer Henri IV de Lancastre en duel, ce que Jean sans Peur ne peut admettre, car les industriels flamands dépendaient totalement des importations de laine d’outre-Manche et auraient été ruinés par un embargo.

La querelle respecte tout d’abord les formes courtoises : Jean sans Peur adopta l’ortie comme emblème, Louis d’Orléans le bâton noueux. Aussitôt, le duc de Bourgogne prend le rabot pour insigne et distribue des « rabotures », ou copeaux d’argent, à ses partisans.

Assassinat du duc Louis Ier d'Orléans rue Vieille du Temple.
Enluminure du Maître de la Chronique d'Angleterre, vers 1470 ?-1480 ? (Paris, BnF).

Déclenchement du conflit

Le frère du roi, Louis d'Orléans, "qui hennissait comme un étalon après presque toutes les belles femmes", est accusé d'avoir voulu séduire ou pis "esforcier" la duchesse de Bourgogne. De plus et même s'il ne s'agit que d'une rumeur, ce séducteur aurait été l'amant de la reine et la propagande bourguignonne s'est plu à le présenter comme le père véritable du dauphin Charles (futur Charles VII). Il se rapproche de la reine et bénéficie de la bienveillance de son frère le roi lors de ses phases de sortie de crise : il réussit ainsi à faire évincer les Bourguignons du conseil.

C'en est trop pour Jean sans Peur, évincé du pouvoir et joué par le duc d'Orléans.

Profitant de la colère qui monte chez les contribuables, toujours pressurés alors que la paix est revenue et constatant que leurs impôts servent à financer les fêtes de la cour[1], il se lance dans une campagne de séduction où il déploie des trésors de démagogie (il promet par exemple des baisses d'impôts et de réformer l'état c'est-à-dire d'accepter une monarchie contrôlée)[2]. Il séduit ainsi les marchands, le petit peuple et l'Université[1]. Il menace Paris en 1405 pour faire montre de sa puissance, alors que Louis manœuvre pour empêcher le duc de Bourgogne de réaliser une continuité territoriale entre ses possessions des Flandres et le duché de Bourgogne en acquérant le duché de Luxembourg. Cela ne suffisant pas à restaurer son influence, Jean sans Peur décide de se débarrasser de son exaspérant rival : il le fait assassiner à Paris, rue Vieille du Temple, le , alors que celui-ci sort de chez la reine, qui vient d'accoucher. Cet assassinat déclenche la guerre civile.

Article détaillé : Assassinat de Louis d'Orléans.

La guerre civile

Jean sans Peur, duc de Bourgogne.

Dans le dessein de venger son père, Charles d'Orléans, fils de Louis, la victime, suscite partout des ennemis au duc de Bourgogne. Pourtant, en 1409, une paix conclue à Chartres semble arrêter les hostilités. Mais Charles d'Orléans ayant épousé la fille de Bernard VII d'Armagnac, il se forme à Gien, à l'occasion de ses noces, une ligue contre le duc de Bourgogne et ses partisans, dans laquelle entrent, outre le duc d'Orléans et son beau-père, les ducs de Berry, de Bourbon et de Bretagne, ainsi que les comtes d'Alençon et de Clermont (15 avril 1410).

Bernard VII recrute dans le Midi des bandes qui font la guerre avec une férocité inouïe : les Écorcheurs. À leur tête, il ravage les environs de Paris et s'avance jusqu'au faubourg Saint-Marcel. Un nouveau traité, signé à Bicêtre le 2 novembre 1410, suspend les hostilités, mais, dès le printemps 1411, les partis reprennent les armes. Les Armagnacs se répandent dans le Beauvaisis et la Picardie "en mengeant le povre peuple suivant la coustume de adonc". En octobre 1411, fort d'une armée de 60 000 hommes, le duc de Bourgogne entre dans Paris et attaque les Bretons, alliés des Armagnacs, qui sont retranchés à La Chapelle. Il doit reculer, mais, dans la nuit du 8 au 9 novembre, il sort par la porte Saint-Jacques, marche sur Saint-Cloud et défait complètement l'armée des Écorcheurs. Puis Jean sans Peur poursuit les princes d'Orléans et leurs alliés, assiège Dreux puis Bourges, mais l'armée royale paraît devant cette ville le 11 juin 1412.

La paix est signée à Bourges le 15 juillet 1412 et confirmée à Auxerre le 22 août.

Les Anglais vont profiter de la situation pour soutenir ponctuellement les deux partis ou acheter leur neutralité. Les Armagnacs concluent un traité avec le roi d'Angleterre, Henry IV: en 1412, ils lui cèdent la Guyenne et reconnaissent sa suzeraineté sur le Poitou, l'Angoulême, le Périgord, afin d'empêcher une alliance anglo-bourguignonne. De même, Jean sans Peur ménage les Anglais qui, par un embargo sur la laine, pourraient ruiner les drapiers de Flandre.

Révolte des Cabochiens.
Miniature extraite des Vigiles du roi Charles VII de Martial d'Auvergne, fin du XVe siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits.

En 1413, Jean sans Peur soutient la révolte des Cabochiens qui entraîne une succession de massacres à Paris. La population parisienne, affolée, appelle les Armagnacs à son secours. Leurs troupes reprennent le contrôle de la ville en 1414. En 1415, le duc de Bourgogne reste neutre vis-à-vis des Anglais, qui reprennent les hostilités. Il laisse ainsi Henri V défaire l'armée française, essentiellement pourvue par les Armagnacs, à la bataille d'Azincourt en octobre 1415. Cependant, les directives données par le duc à ses sujets de ne pas se présenter à l'ost pour la bataille n'ont pas été suivies (on retrouve notamment dans les listes des morts de nombreux sujets du duc de Bourgogne, y compris le propre frère de Jean sans Peur, Antoine de Brabant).

Le 29 mai 1418, grâce à la trahison d'un certain Perrinet Leclerc et au soutien des artisans et des universitaires, Paris est livré à Jean de Villiers de L'Isle-Adam, capitaine d'une troupe de partisans du duc de Bourgogne. Le 12 juin suivant, les Armagnacs sont massacrés par la populace. Le comte Bernard VII fut l'une des victimes. Maître de Paris, Jean sans Peur entre en négociation avec les Anglais et semble disposé à accueillir les prétentions du roi d'Angleterre au trône de France. Il devient impérieux pour le Dauphin de négocier un rapprochement avec les Bourguignons pour éviter une alliance anglo-bourguignonne. Jean sans Peur, de son côté, s'est rendu maître d'une grande partie du royaume après la prise de Paris, mais ses finances sont au plus bas. Il est donc favorable à une rencontre avec le Dauphin, afin de signer une paix avantageuse. Plusieurs rencontres vont donc être organisées.

Territoires contrôlés par les Anglais, leurs alliés bourguignons et les Français en 1435
Article détaillé : Assassinat de Jean sans Peur.

Le , il est assassiné, sur le pont de Montereau-Fault-Yonne, lors d'une entrevue avec le Dauphin Charles, par des hommes de main du parti des Armagnacs, qui craignent un rapprochement du Dauphin avec les vues politiques bourguignonnes. Cet acte empêche tout apaisement et fait s'effondrer ce qui reste du royaume de France.

Article détaillé : Traité de Troyes.

Philippe le Bon, le nouveau duc de Bourgogne, fait alors alliance avec les Anglais (ce qu'avait toujours évité son père). Cela aboutit au traité de Troyes, où Charles VI, n'ayant plus d'héritier légitime (le Dauphin Charles est le fils supputé de Louis d'Orléans), déshérite le dauphin et marie sa fille Catherine de Valois à Henri V d'Angleterre. Le roi d'Angleterre reçoit la couronne de France et Charles VI récupère le pouvoir dont il a été évincé depuis 1392, du fait de ses accès de folie. Il exercera une régence sur ce qui lui reste de terres au sud-est de la France jusqu'à sa mort, en 1422. Son futur petit-fils légitime deviendra souverain de France et d'Angleterre. De toute évidence, ce traité sera dénoncé par les Armagnacs, qui arguent "que le roi appartient à la couronne et non pas l'inverse". Il faudra l'intervention de Jeanne d'Arc pour que Charles VII puisse être légitimé par un signe divin et sacré à Reims, le 17 juillet 1429, prenant de court le successeur d'Henri V, aussi décédé en 1422 (Henri VI d'Angleterre n'ayant que dix mois, il ne sera sacré que le 16 décembre 1431, à Notre-Dame de Paris).

La fin du conflit

Article détaillé : Traité d'Arras (1435).

Charles VII, engagé dans une patiente reconquête du territoire français, souhaite isoler les Anglais des Bourguignons. En 1435, il conclut avec Philippe le Bon le traité d'Arras, qui reconnaît l'indépendance de la Bourgogne. Cet accord met officiellement fin à la guerre et va permettre à Charles VII de reprendre aux Anglais pratiquement toutes leurs possessions continentales: en 1453, ils ne contrôlent plus que Calais.

Bibliographie

  • Jacques d'Avout, La querelle des Armagnacs et des Bourguignons, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps » (no 9), , 431 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Michael Nordberg, Les ducs et la royauté : études sur la rivalité des ducs d'Orléans et de Bourgogne, 1892-1407, Stockholm, Svenska bokförlaget, Norstedts, coll. « Studia Historica Upsaliensia » (no XII), , XII-257 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Alain Demurger, « Guerre civile et changements du personnel administratif dans le royaume de France de 1400 à 1418 : l'exemple des baillis et sénéchaux », Francia, Munich, Artemis-Verlag, vol. 6, , p. 151-298 (lire en ligne).
  • Séverine Fargette, « Rumeurs, propagande et opinion publique au temps de la guerre civile (1407-1420) », Le Moyen Âge. Revue d'histoire et de philologie, t. CXIII, 2007/2, Paris, De Boeck, p. 309-334, lire en ligne.
  • Bernard Guenée, Un meurtre, une société : l'assassinat du duc d'Orléans, 23 novembre 1407, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », , 350 p. (ISBN 2-07-072577-4, présentation en ligne).
  • Werner Paravicini, « Paris, capitale des ducs de Bourgogne ? », dans Werner Paravicini et Bertrand Schnerb (dir.), Paris, capitale des ducs de Bourgogne, Ostfildern, Jan Thorbecke Verlag, 2007, p. 471-477 (Beihefte der Francia, 64), lire en ligne.
  • Nicole Pons, « Information et rumeurs : quelques points de vue sur des événements de la guerre civile en France (1407-1420) », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, no 297, , p. 409-443 (lire en ligne).
  • Tim Pollack-Lagushenko, « Le parti Armagnac : nouveaux modèles de violence politique dans la France du bas Moyen Âge », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Toulouse, Privat, t. 118, no 255 « Regards américains sur le midi médiéval », , p. 441-446 (lire en ligne).
  • Nicolas Offenstadt, « Armagnacs et Bourguignons : l'affreuse discorde », L'Histoire « La guerre civile, 2000 ans de combats fratricides », no 311, , p. 24-27.
  • Nicolas Offenstadt, « Guerre civile et espace public à la fin du Moyen Âge : la lutte des Armagnacs et des Bourguignons », dans Laurent Bourquin et Philippe Hamon (dir.), La Politisation : conflits et construction du politique depuis le Moyen Âge, Rennes, Presses universitaires de Rennes (PUR), coll. « Histoire », , 192 p. (ISBN 978-2-7535-1088-3, présentation en ligne), p. 111-129.
  • Bertrand Schnerb, Les Armagnacs et les Bourguignons : la maudite guerre, Paris, Perrin, coll. « Passé simple », , 309 p. (ISBN 2-262-00521-4).
    Réédition : Bertrand Schnerb, Armagnacs et Bourguignons : la maudite guerre, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 282), , 409 p. (ISBN 978-2-262-02732-2, présentation en ligne).
  • Bertrand Schnerb, « L'affaire Jean Bertrand », dans Werner Paravicini et Bertrand Schnerb (dir.), Paris, capitale des ducs de Bourgogne, Ostfildern, Jan Thorbecke Verlag, 2007, p. 389-398 (Beihefte der Francia, 64), lire en ligne.
  • Emmanuel Johans, « Les Armagnacs et leurs nobles au début du XVe siècle », dans Marco Gentile et Pierre Savy (dir.), Noblesse et États princiers en Italie et en France au XVe siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 416), , 434 p. (ISBN 978-2-7283-0839-2, présentation en ligne), p. 375-386.

Notes et références

  1. 1 2 Noël Coulet, Le temps des malheurs (1348-1440) tiré de Histoire de la France des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby, Larousse, 2007, p 405
  2. Noël Coulet, Le temps des malheurs (1348-1440) tiré de Histoire de la France des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby, Larousse, 2007, p 405


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