Fonte de caractères
Une fonte de caractères est un ensemble de glyphes, c’est-à-dire de représentations visuelles de caractères, d’une même police d’écriture, de même style, corps et graisse.
Différence entre fonte et police
La fonte de caractères se distingue de la police d’écriture qui regroupe tous les corps et graisses d’une même famille. Ainsi, Helvetica est une police d’écriture. L’Helvetica romain gras 10 points est une fonte, et l’Helvetica romain gras 12 points en est une autre.
Aujourd’hui, on confond souvent fonte et police, notamment dans l’informatique. La même confusion existe en anglais, où l’on emploie aussi souvent le terme font (« fonte ») au lieu de typeface (« police ») ou de font family (« famille de fontes »). Les premières polices informatiques, les polices matricielles (bitmap), étaient par nature composées de fontes (par exemple, Times gras 12 pixels). Dans le cas des polices vectorielles, majoritairement utilisées aujourd'hui, le fichier contient dans les formats les plus courants, les différentes tailles, mais ne réunit ni les différentes graisses, ni les versions romain ou italique dans un même fichier. Le format WOFF2 est le premier à permettre de réunir ces dernières dans un même fichier.
En revanche on parle de fonte pour désigner un ensemble de glyphes qui n'a pas de variations de corps, de graisse ou de style, comme l'imitation d'une écriture textura réalisée par Gutenberg pour sa première impression.
Étymologie
Le terme « fonte » provient des premiers caractères employés pour imprimer les lettres en Europe : ils étaient faits d’alliages de métaux, généralement de plomb, d’antimoine et d’étain (formant le plomb typographique), fondus afin de reproduire plusieurs caractères identiques à partir d’un moule unique dans les fonderies typographiques.
Les caractères mobiles utilisés en Extrême-Orient étaient toutefois faits d'abord de bois, puis de terre cuite, comme ceux de Bi Sheng en 1040, et enfin également de métal à partir de 1234 en Corée, grâce à Choe Yun-ui. Le plus ancien livre utilisant des fontes en métal dont il existe encore un exemplaire est le Jikji Simkyong coréen, imprimé en 1377, 77 ans avant la première impression de Johannes Gutenberg en 1454.
Voir aussi
- Fonderie typographique
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