Ectotherme
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Les organismes ectothermes ont la même température corporelle que celle du milieu extérieur, elle n'est donc pas produite par l'organisme. C'est le cas des insectes, des reptiles et des poissons par exemple. Cette caractéristique peut les rendre plus vulnérables aux changements climatiques et notamment au réchauffement climatique[1].
De nombreux organismes ectothermes sont également poïkilothermes. Néanmoins ce n'est pas une généralité. Ainsi le plus souvent, les poissons sont des ectothermes homéothermes : en effet leur température corporelle varie très peu car elle se trouve régulée par la stabilité thermique de leur milieu de vie marin.
Ces organismes sont à opposer aux organismes endothermes (animaux à sang chaud) qui sont généralement aussi homéotherme, c'est-à-dire capables dans une certaine mesure de réguler leur température interne pour la conserver dans une certaine fourchette, qui est souvent celle de leur condition de survie. Certaines espèces peuvent abaisser leur température lors de l'hibernation notamment.
Avantages/inconvénients
Du point de vue sélectif l'ectothermie présente des avantages (ex : moins de besoins énergétiques) et des inconvénients (ex : vulnérabilité aux grands froids et au gel)[2] ou contraintes de reproduction ou d'incubation des œufs [3]. Certains animaux ectothermes sédentaires (moules et huîtres par exemple) ont développé des moyens de se protéger contre la désydratation et de nombreux prédateurs (la coquille). D'autres entrent en hibernation ou estivation pour échapper aux effets du froid ou des grandes chaleurs estivales (certains escargots terrestres par exemple), d'autres encore grâce à une bonne capacité de perception du rayonnement infrarouge[4] et à des changements comportementaux adaptent leur comportement et changent de lieu selon leur température ambiante en recherchant l'ombre ou au contraire le soleil selon leurs besoins[5]. Les ectothermes vivant dans les déserts chauds ou glacés doivent trouver des moyens de réguler leur température n'utilisant pas l'eau ou optimisant les effets de l'évapotranspiration[6].
Notes et références
- ↑ Deutsch CA, Tewksbury JJ, Huey RB, Sheldon KS, Ghalambor CK, Haak DC & Martin PR (2008) Impacts of climate warming on terrestrial ectotherms across latitude. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 105, 6668-6672
- ↑ Huey RB & Slatkin M (1976). Costs and benefits of lizard thermoregulation, Quarterly Review of Biology, 51, 363-384
- ↑ Huey RB & Berrigan D (2001). Temperature, demography and ectotherm fitness. American Naturalist 158 , 204-210
- ↑ Huey RB & Kingsolver JG (1989). Evolution of thermal sensitivity of ectotherm performance, Trends in Ecology and Evolution, 4, 131-135
- ↑ Glanville EJ & Seebacher F (2006) Compensation for environmental change by complementary shifts of thermal sensitivity and thermoregulatory behaviour in an ectotherm. Journal of Experimental Biol ogy 209 , 4869 - 4877
- ↑ DeNardo DF, Zubal TE, & Hoffman TCM (2004) Cloacal evaporative cooling : a previously undescribed means of increasing evaporative water loss at higher temperatures in a desert ectotherm, the Gila monster Heloderma suspectum, Journal of Experimental Biology, 207, 945-953
Voir aussi
Articles connexes
- Écologie
- Faune
- Hivernation
- Poïkilotherme
- Thermorégulation
- Métabolisme
Bibliographie
- Atkinson, D. (1994). Temperature and organism size: a biological law for ectotherms ?. Advances in ecological research, 25, 1-58.
- Angilletta, M. J. (2009). Thermal adaptation: a theoretical and empirical synthesis. Oxford University Press.
- LAUDIEN, H., & BOWLER, K. (1987). Temperature acclimation in ectothermic animals from biotops with frequently changing temperature. Zoologischer Anzeiger, 218(5-6), 346-358.
- Guppy, M., Fuery, C. J., & Flanigan, J. E. (1994). Biochemical principles of metabolic depression. Comparative Biochemistry and Physiology Part B: Comparative Biochemistry, 109(2), 175-189.
- Clarke, A. (1985). The physiological ecology of polar marine ectotherms: energy budget, resource allocation and low temperature. Oceanis, 11(1), 11-26.
- Lelièvre H (2005) Prise de décision chez un ectotherme : optimisation de la thermorégulation et des déplacements chez la couleuvre verte et jaune. Master Dissertation.
- Lelièvre, H. (2010). Stratégies de thermorégulation chez deux colubridés sympatriques : la couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus et la couleuvre d'Esculape Zamenis longissimus. Une approche intégrée de la physiologie à la démographie (Doctoral dissertation, Université de Poitiers (PDF, 229 pages)
- Martin TL & Huey RB (2008) Why "Suboptimal" is optimal: Jensen's in equality and ectotherm thermal preferences. American Naturalist 171 , 102-118
- Kearney M & Predavec M (2000). Do nocturnal ectotherms thermoregulate? A study of the temperate gecko Christinus marmoratus . Ecology 81 , 2984 - 2996
- Huey RB & Stevenson RD (1979). Integrating thermal physiology and ecology of ectotherms: a discussion of approaches . American Zoologist 19 , 357-366.
- Dunham AE, Grant BW, & Overall KL (1989). Interfaces Between Biophysical and Physiological Ecology and the Population Ecology of Terrestrial Vertebrate Ectotherms . Physiological Zoology 62, 335-355
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