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Critique du christianisme

Critique du christianisme

Les critiques du christianisme se distinguent à la fois des critiques générales portées contre les religions, mais aussi des critiques spécifiques portées contre les différentes églises chrétiennes : catholicisme, protestantisme, orthodoxie.

Critique de l'Ancien Testament

Similitudes avec les religions païennes

D'autres récits religieux mythiques ont influencé la Genèse. Commentant les quatre premiers chapitres du Livre de la Genèse, Anne-Marie Pelletier considère que sa rédaction a été influencée (lors de l'exil à Babylone), par le poème babylonien Enouma Elish qui voit le monde naître d'une bataille entre le dieu Marduk et le Chaos formé des dieux Tiamat et Apsou.

La Bible croise également le poème d'Atra-Hasis datable du XVIIe siècle avant notre ère. dans ce poème les dieux avaient au départ des dieux inférieurs pour les servir qui se révoltèrent, ce qui conduit les dieux supérieurs à imaginer l'homme pour se substituer aux dieux révoltés, celui-ci étant créé dans le poème avec de l’argile mais « le texte de la Genèse décrira un homme créé gratuitement et recevant à son profit la gérance du jardin d'Éden[1]. »

La mythologie grecque a pu inspirer une mythologie judéo-chrétienne. Ainsi dans la Genèse, il est parlé des fils de Dieu qui se marièrent avec les femmes des hommes (Genèse 6:1-2) comme le faisaient les divinités grecques. À ce propos la Bible de Jérusalem écrit qu'il s'agit d'une référence à une légende populaire sur les Géants (en hébreu Nephilim, et note que sans se prononcer sur la véracité de cette légende il en fait l'exemple de la perversité croissante qui va motiver le déluge [2]. Le Dieu chrétien est parfois très analogue au Zeus (ou Jupiter) des mythologies gréco-latines.

Tout autant que les dieux païens, le Dieu judéo-chrétien se fâche, revient sur sa parole (sur la longévité de l'homme, sur l'interdiction de tuer des animaux…). Pour Olivier Rey la cueillette du fruit défendu à l’arbre de la connaissance du bien et du mal exprime « la convoitise de cette connaissance totale – qui abolit l’autre -, non pas l’arbre à connaître le bien et le mal, mais à connaître bien ou mal un sujet : bien si l’on s’abstient d’en manger, mal si l’on en mange. La faute d’Adam et Ève n’a pas été de vouloir être comme des dieux, mais de ne pas avoir compris qu’ils l’étaient ! Et de s’être exilés eux-mêmes de cette condition, pour s’être fait une fausse identité de la divinité, comme maîtrise sans limite[3]. »

Ce Dieu fait aussi preuve de favoritisme et d'injustice envers ses enfants (histoire de Caïn et Abel), ment (sur le fait que manger de l'arbre de la vérité tuera Adam et Ève), part en guerre contre les ennemis de sa nation favorite (multiples génocides lors de la conquête de Canaan, etc.).

Critique autour de Jésus

L'inexistence de Jésus de Nazareth

Voir l'article Thèse mythiste.

Les thèses mythistes avancent que la personne de Jésus de Nazareth n'a pas de caractère historique : le personnage de Jésus serait une création mythique ou mythologique.

Jésus et le Christianisme

Des chercheurs tels que Daniel Marguerat avancent que Jésus "n'avait pas du tout l'idée de fonder une nouvelle religion rivalisant avec la religion d'Israël ; il voulait réformer le dogme juif qui n'obtempéra point" [4]. Selon Michel Quesnel, Jésus n'est pas le fondateur du christianisme : "Après ce qui a précédé, nous ne voyons point pourquoi Jésus est qualifié de fondateur. Sa religion était le Judaïsme tant dans sa conduite que dans son instruction ; il en récusa les formalités mais n'en renia pas les fondements" [5].

La contingence de Jésus et de l'Incarnation

Le discours véritable de Celse (vers 176) compare les chrétiens « à une troupe de chauves-souris, à des souris sorties de leur trou, à des grenouilles tenant conseil autour d’un marais, à des vers formant assemblée dans un coin de bourbier, se disputant pour savoir qui d’entre eux sont les plus grands pécheurs et disant : « A nous, Dieu révèle et prédit tout d’avance : il néglige le monde entier, le mouvement du ciel, et sans souci de la vaste terre, pour nous seuls il gouverne, avec nous seuls il communique par ses messagers, ne cessant de les envoyer et de chercher par quels moyens nous lui serons unis pour toujours… »[6]

Dans Additions aux pensées philosophiques, ou objections diverses contre les écrits de différents théologiens, Denis Diderot lui fait écho en écrivant qu'une religion intéressant tous les hommes aurait dû être « éternelle, universelle et évidente » [7], or aucune ne l'est ce qui implique que les religions sont fausses. Michel de Certeau valide cette critique dans Le Christianisme éclaté, Seuil, Paris, 1974 (un dialogue avec Jean-Marie Domenach sur France-Inter ensuite transcrit et publié), insistant sur la relativité du christianisme, estimant que le christianisme doit renoncer à « l’illusoire prétention d’être […] un message en principe vrai pour tous[8]. »

Critiques des Églises chrétiennes

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Autres critiques

Critique de la notion de transcendance

Commune au judaïsme, à l'islam et à toutes les philosophies fondées sur une transcendance, elle remet en question plus généralement l'existence de Dieu, de la Révélation, de l'Au-delà, etc. Voir en particulier les articles déisme et athéisme.

Critique émanant du judaïsme

Article détaillé : Point de vue du judaïsme sur Jésus de Nazareth.

Déjà mentionnée dans les récits de l'existence terrestre de Jésus de Nazareth et dans les critiques que lui-même adressait aux Pharisiens, elle consiste principalement à dénier qu'il soit le Messie annoncé dans les prophéties.

Critique émanant de l'islam

Cette critique qui apparaît dès les origines de l'Islam voit dans les statues et les images saintes une forme d'idolâtrie et dans la Trinité du polythéisme.

Les musulmans reprochent à l'Église d'avoir jeté l'anathème sur l'islam, le Coran, le prophète de l'islam, et la oumma en 680 dans les résolutions du Concile œcuménique tenu à Constantinople sachant que chaque concile est inspiré par le Saint Esprit[9].

Critique nietzschéenne

Pour Nietzsche, le christianisme est la religion des faibles[10], qui cherchent à empêcher les forts de vivre leur liberté[11].

Violence et contrainte

Selon la journaliste Pascale Lagniot qui commente l'ouvrage de Stammelen, « Le christianisme n’est pas une religion populaire, c’est une religion qui a été ordonnée au peuple et, avec elle, son exaltation de la souffrance, sa glorification de la résignation, son goût morbide pour le sang, sa haine du corps, sa morale sexuelle répressive, etc. D’une foi rebelle à tout pouvoir née dans une petite secte juive, le christianisme, se confondant avec l’empire, va devenir la plus grande machine de coercition jamais apparue sur terre ». Selon Éric Stemmelen « Le christianisme, à l’opposé de toutes les morales antiques, valorise le travail contraint, qu’il ne juge pas dégradant et incompatible avec la condition d’homme libre. »[12].

Notes et références

  1. Anne-Marie Pelletier, Le Livre de la Genèse. Les Origines dans Michel Quesnel et Philippe Gruson (directeurs) La Bible et sa culture, DDB, Paris, 2011, p. 35-58, p. 46.
  2. 'La Bible de Jérusalem, Cerf, Paris, 1961, p. 14, note b du chapitre VI.
  3. Olivier Rey, Une Folle Solitude, Seuil, Paris, 2006, p. 63
  4. Mohamed Talbi, Afin que mon cœur se rassure, éd. Nirvana, 2010, p. 352
  5. Mohamed Talbi, Afin que mon cœur se rassure, éd. Nirvana, 2010, p. 351
  6. Cité par Bernard Sesboüé, Christ Seigneur et Fils de Dieu, Lethielleux, Paris, 2010, p. 83-84.
  7. Cité dans Pourquoi nous ne sommes pas chrétiens. 40 écrivains et philosophes, 40 réponses, Max Milo, Paris, 2009, p. 174.
  8. Michel de Certeau et Jean-Marie Domenach, Le Christianisme éclaté, p. 69-71.
  9. Mohamed Talbi, Afin que mon cœur se rassure, éd. Nirvana, 2010, p. 306
  10. Que chacun soit une "âme immortelle" et de rang égal avec chacun, [...] que de petits cagots, des toqués aux trois quarts aient le droit de se figurer que pour eux les lois de la nature sont enfreintes sans cesse, - une telle gradation de tous les égoïsmes jusqu'à l'infini [...] ne peut pas être marquée d'assez de mépris. Et pourtant le christianisme doit sa victoire à cette pitoyable flatterie de la vanité personnelle, -par là il a attiré à lui tout ce qui est manqué, bassement révolté, tous ceux qui n'ont pas eu leur part, le rebut et l'écume de l'humanité., in L'Antéchrist, éditions Mercure de France, 1952, p. 241-242
  11. Le poison de la doctrine des "droits égaux pour tous", ce poison, le christianisme l'a semé par principe; le christianisme a détruit notre bonheur sur la terre... Accorder l'immortalité à Pierre et à Paul fut jusqu'à présent l'attentat le plus énorme, le plus méchant contre l'humanité noble., ibid.
  12. « Comment le christianisme est devenu une vaste machine de coercition. », L'Humanité, Extrait du livre La Religion des seigneurs, d’Éric Stemmelen (ISBN 978-2-84186-543-7)

Bibliographie

  • Paul Henri Thiry d'Holbach, le christianisme dévoilé, 1766.
  • Eugène Le Roy (1836-1907), Études critiques sur le christianisme, Éditions La Lauze, 2007, ISBN 2352490154
  • Jean Meslier (1664-1729), Mémoire contre la religion, Paris, éditions Coda, 600 p., 2007 (ISBN 2849670278)
  • Éric Stemmelen, La Religion des seigneurs, éditions Michalon, (ISBN 978-2-84186-543-7).
  • Shourie, A. (1994). Missionaries in India: Continuities, changes, dilemmas. New Delhi: ASA Publications.
  • Goel, S. R. (1996). History of Hindu-Christian encounters, AD 304 to 1996. ISBN 8185990352
  • Madhya Pradesh. (1998). Vindicated by time: The Niyogi Committee report on Christian missionary activities. New Delhi: Voice of India.

Voir aussi

Articles connexes

Thèmes

Histoire

Liens externes

  • Libresansdieu : site canadien athée.
  • Manuscrits philosophiques clandestins du XVIIIe siècle, site de l'Université du Piémont.
  • Portail du christianisme
  • Portail des religions et croyances
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