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Cavalerie

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Charge du 4e régiment de hussards français à la bataille de Friedland, le 14 juin 1807.

La cavalerie est l'arme des soldats ou des guerriers qui combattent à cheval. Historiquement, elle est la troisième plus ancienne des armes de combat (après l'infanterie et les chariots de guerre) et la plus mobile.

L'appellation de cavalerie n'est généralement pas utilisée pour les forces militaires qui utilisent d'autres montures (chameaux ou mules par exemple). Quant au concept d'infanterie montée (qui se déplace à cheval mais combat à pied), il apparaît au XVIIe siècle avec les dragons, une arme initialement à part mais qui s'intégrera par la suite dans la cavalerie dite de « ligne ».

Dès les premiers temps de son utilisation, la cavalerie offre l'avantage de la mobilité, qui en fait un instrument de guerre redoutable car elle permet de déborder et d'éviter l'adversaire, de surprendre et de vaincre, de battre en retraite et d'échapper à l'ennemi en fonction des besoins du moment. C'est aussi l'arme de la reconnaissance et des raids dans la profondeur.

Sa monture confère au cavalier plusieurs avantages sur son adversaire à pied : vitesse, hauteur, masse et inertie lors du choc. Un autre facteur de supériorité résulte de l'impact psychologique de l'apparition du soldat à cheval sur le fantassin.

La mobilité et la capacité de choc de la cavalerie sont grandement appréciées et exploitées dans les différentes forces armées sous l'Antiquité et au Moyen Âge ; certaines forces étant principalement composées de cavalerie, en particulier dans les tribus nomades de l'Asie, comme les Mongols. Chez ces peuples de cavaliers se développe le concept de la cavalerie légère qui prône la vitesse et la surprise, avec des combattants montés, équipés et armés légèrement . En Europe, la cavalerie se dote au contraire d'armures lourdes et pesantes et les chevaliers agissent comme une cavalerie lourde, en privilégiant la recherche d'une action décisive au moyen d'un choc frontal. Au cours du XVIIe siècle, la cavalerie européenne abandonne l'armure, inefficace contre les fusils et les canons qui font leur apparition. Néanmoins, certains corps de cavalerie tels que les cuirassiers conservent une cuirasse petite et épaisse qui bénéficie d'une protection contre les lances et les sabres et une certaine protection contre les projectiles tirés à longue distance.

Durant la période entre les deux guerres mondiales, de nombreuses unités de cavalerie sont converties en infanterie motorisée ou en unités mécanisées et blindées. Cependant, la cavalerie sert encore pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les armées allemande, italienne, polonaise et soviétique, généralement sur les arrières du front.

De nos jours, la plupart des unités de cavalerie montées servent dans des rôles de prestige, ou - beaucoup plus rarement - comme infanterie montée sur des terrains difficiles comme les montagnes ou les zones densément boisées. L'utilisation moderne du terme se réfère à des unités spécialisées dotées de chars (« cavalerie blindée ») ou d'aéronefs (« cavalerie de l'air »).

Histoire de la cavalerie

Les Scythes, peuples indo-européens d'éleveurs nomades en Eurasie centrale dans l'Antiquité, développent la cavalerie montée légère et utilisent des arcs à la fois courts et puissants en raison de leur forme. Ces éléments seront repris des siècles plus tard au Moyen-Age par les peuples mongols et permettront à Genghis Khan et ses troupes de conquérir à leur tour la majeure partie de l'Asie et une partie de l'Europe au XIIIe siècle et de former ainsi l'Empire mongol. Dans l'antiquité, les mêmes Scythes ont également développé des races de chevaux plus puissantes qui permettrons de développer les premières cavaleries lourdes et les premiers Cataphractaire, qui seront rapidement adoptés par les Perses et les Parthes. Un élément de cavalerie lourde, protégé d'une épaisse cotte de maille et chargé de briser les formations d'infanterie adverse. La cavalerie lourde, couteuse, sera surtout le signe d'une cavalerie de guerre aristocratique et sera un des fondement des chevaliers du Moyen-Age européen et de la féodalité.

Cavalerie prussienne au début du XIXe siècle.
Richard Caton Woodville, Poniatowski's Last Charge at Leipzig (1812).

La cavalerie a longtemps été un moyen de reconnaissance ou de communication entre les différents corps d'armée plutôt qu'une réelle force de combat. Le coût de l'entretien d'un cheval était tel que bien peu de personnes étaient capables de l'assumer. La cavalerie pose aussi d'importants problèmes logistiques. La présence des animaux implique la construction d'enclos, le transport de fourrage, l'emploi de palefreniers... Mais la force d'un corps de cavalerie face à des fantassins est telle que très rapidement les armées s’organisent pour avoir un certain nombre de ces soldats en soutien des troupes plus classiques.

Avec l'apparition progressive des rênes, du mors et surtout des étriers (qui permettent de se dresser sur les jambes et donc d'avoir plus de force lors de l'impact d'une charge. La cavalerie devient (voir toutefois la Grande controverse de l'étrier) un enjeu stratégique pour les armées. La cavalerie lourde sera considérée pendant tout le Moyen Âge comme une arme décisive et les batailles tournaient souvent à l'avantage du camp qui en possédait le plus grand nombre. C'était particulièrement vrai pour les batailles en plaine.

Dans les armées féodales, la cavalerie était presque exclusivement composée de nobles, seuls capables d'acheter et de financer l'entretien de leurs chevaux. Cette tradition perdura assez longtemps mais finira par se restreindre au corps des officiers (toujours obligés de financer leur équipement, à l'opposé de la troupe). La cavalerie avait donc acquis un statut de prestige.

Pour contrer la cavalerie, l’arc peut être une arme redoutable. À la bataille d'Azincourt en 1415 la cavalerie française, largement supérieure en force et en nombre se fait décimer par les archers anglais équipés de leur arc long (long bow) en bois d'if. La cavalerie va alors évoluer pour privilégier la vitesse, seul moyen de contrer efficacement les armes de jet.

Les armes à feu apparaissent en Europe, comme l'arbalète, au Moyen Âge central (XIe au XIIIe siècle). Les versions portatives (couleuvrine puis arquebuse), à long terme, feront disparaître la cavalerie à cheval à la Renaissance : le pistolet, l'arquebuse et le canon. La cavalerie doit évoluer : Les chevaux lourds sont écartés au profit de chevaux puissants et légers, les armures sont abandonnées au profit de côtes légères et de minces cuirasses…

Parallèlement à l'évolution des armes, on assiste à celle des tactiques et des formations. En effet, à l’époque de la chevalerie, aucun chevalier n’aurait consenti à servir ailleurs qu’au premier rang, et seuls les sergents, archers, servants et autres coutiliers étaient placées derrière ceux-ci, prêts à achever ou – plus fréquemment sans doute – capturer pour rançon tout chevalier qui aurait été désarçonné. La formation de combat « en haie » était donc privilégiée. Les armes principales étaient la lance, l’épée et le bouclier pour le chevalier, l’arc ou l’arbalète pour les archers. Au XVIIe siècle, avec la survenue des armes à feu, apparaît l'escadron, qui se forme en profondeur (avec des tactiques comme la caracole, chaque rang se servant successivement de ses pistolets avant d'aller se reformer à l'arrière de la formation). Les évolutions se font alors surtout au pas ou au trot[réf. souhaitée].

Mais si l’apparition de l’arme à feu a semblé mettre un terme à la prééminence du choc (c'est-à-dire de la charge), à partir du XVIIe siècle, l’arme blanche redevient progressivement l’arme de choix. et le format des escadrons évolue en conséquence. Ainsi, aux lourds escadrons « carrés » de plusieurs centaines d’hommes sur une dizaine de rangs et plus de l’époque des reîtres et de la caracole vont succéder des escadrons sur quatre, puis trois, puis à partir de la guerre de Sept Ans, sur deux rangs.

Par la suite, le sabre remplace l’épée et devient l’arme principale pour la charge qui, au XVIIIe siècle, est conduite – ou achevée – au galop.

À cette époque la lance ne joue plus depuis longtemps qu’un rôle marginal (même si Napoléon, impressionné par les lanciers polonais, intégra un de leurs régiments à la Garde impériale et recréa des unités de lanciers). Enfin, tous les cavaliers sont équipés d’un ou deux pistolets et d’une carabine ou d’un mousqueton (ou d’un fusil – plus long et plus lourd - dans le cas des dragons qui étaient censés combattre aussi bien à pied qu’à cheval).

Au fil de l'histoire, différentes composantes de cavalerie sont apparues :

Échantillon de la cavalerie de l'armée napoléonienne lors d'une reconstitution de la bataille de Waterloo : hussards, chasseurs à cheval, chevau-légers lanciers polonais, grenadiers à cheval, dragons.
  • Cavalerie légère : (surnommée « les yeux et les oreilles de l'armée »)
    • chasseurs à cheval spécialisés dans la reconnaissance
    • hussards, unités d'attaque et de harcèlement
    • guides unité de protection
    • chevau-légers
  • Cavalerie de ligne : dans certains pays (comme notamment la France sous Napoléon), on distingue une catégorie supplémentaire, intermédiaire entre la cavalerie légère et la cavalerie lourde, orientée vers la bataille proprement dite.
    • dragons pouvant à l'origine combattre à cheval (cavalerie) ou à pied (infanterie). Napoléon leur attribua définitivement un rôle de cavaliers qu'ils conserveront par la suite.
    • lanciers (appelés également Uhlans ou chevau-légers lanciers) : cavaliers armés d'une lance.
  • Cavalerie lourde : unités de
    • carabiniers à cheval, ils portent une cuirasse et casque (comme les cuirassiers), sont armées d'une carabine et combattent exclusivement à cheval.
    • cuirassiers, cavalerie lourde dotée d'une cuirasse, d'un casque et d'un sabre droit, combattant exclusivement à cheval,
    • grenadiers à cheval remplissaient la même fonction que les cuirassiers et les carabiniers, mais ne portaient pas la cuirasse. Ils étaient équipés d'un mousquet.
Chevau-légers australiens faisant partie du corps expéditionnaire aux Dardanelles (photographie de 1914).

L’avènement des armes à tir rapide au XIXe siècle transforme profondément le caractère de la guerre à cheval en Europe (le cheval conservera néanmoins un rôle non négligeable jusqu’au XXe siècle dans certains conflits, notamment coloniaux). La question du rôle - et même de l'utilité - de la cavalerie sur le champ de bataille se pose et la doctrine d'emploi fluctue entre le maintien et la disparition de la charge (en France, au début du XXe siècle, il est courant d'entendre que « la cavalerie manœuvre à cheval mais combat à pied »).

L'infanterie est plus lente mais elle dispose désormais des moyens de contrer n'importe quelle charge de cavalerie. Les dernières charges de cavalerie à cheval se soldent par des hécatombes qui forcent les armées à se concentrer sur l'infanterie et l'artillerie.

Le cheval prend alors un rôle nouveau dans l'armée et sert presque exclusivement au transport, avant d'être également remplacé dans ce rôle par le véhicule automobile. Quelques armées conserveront cependant des troupes à cheval jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Les blindés allemand mettront définitivement fin à cette pratique dès 1940 - du moins en Europe.

Le régiment de cavalerie de la Garde républicaine attendant d'ouvrir le défilé des troupes montées, défilé du 14 juillet 2008 sur les Champs-Élysées, Paris.

En France, les formations héritières de la cavalerie seront regroupées dans l'arme blindée et cavalerie en 1943 (le saint protecteur de la cavalerie française reste saint Georges, de là vient le proverbe : « Par saint Georges, vive la cavalerie ! »).

De nos jours, la cavalerie est utilisée comme symbole de prestige et de nombreuses armées conservent un corps monté pour les défilés et les représentations officielles. Les régiments de l'Arme blindée et cavalerie en sont les héritiers dans les armées modernes.

Bibliographie (France)

  • Chauviré, Frédéric : La Charge de cavalerie des origines à nos jours, de Bayard à Seidlitz – Thèse de doctorat - Université de Nantes, 2009; édité en 2013 chez Perrin (382 p.)
  • Susane, Louis (Gal.), Histoire de la Cavalerie Française – tome 1 - Paris, J. Hetzel et Cie, 1874
  • Bardin (Gal. Baron) : Dictionnaire de l’Armée de terre, Paris, Coréard, 1843
  • Corvisier, André : Histoire militaire de la France (4 tomes), Quadrige/PUF
  • Béneytou, Jean-Pierre: Histoire de la cavalerie française des origines à nos jours, éditions Lavauzelle, Panazol, 2010
  • Dugué Mac Carthy, La Cavalerie au temps des chevaux, EPA

Voir aussi

  • Rôle du cheval dans la guerre
  • Régiment de cavalerie français
  • Escadron (Armée de terre française)
  • Cavalerie des États-Unis
  • Cavalerie blindée américaine

Liens externes

  • Les Chevaux de la cavalerie française à la fin du XVIIe siècle (1991) par Denis Bogros (1927-2005).
  • L'anglo-normand, cheval de la cavalerie métropolitaine de la IIIe République 1874-1914 (1993) par Denis Bogros (1927-2005).
  • Histoire du cheval de troupe de la cavalerie française : 1515-1918 : essai (1999) par Denis Bogros (1927-2005).
  • À propos du Nouveau Manuel d'Équitation et de Dressage par le Lieutenant-Colonel Henri Blacque-Belair (1912).
  • Frédéric Chauvire. La charge de cavalerie, de Bayard à Seydlitz - Cahiers du CEHD no 23 2004 [PDF]
  • Chants militaires de la Cavalerie Française
  • S. Lazaris, « Essor de la production littéraire hippiatrique et développement de la cavalerie : contribution à l'histoire du cheval dans l'Antiquité tardive », dans Actes du colloque international sur la médecine vétérinaire dans l'Antiquité, Brest, 9-11 septembre 2004,  éd. M.-Th. Cam, Rennes (Histoire), p. 87-108
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