Balistique
La balistique est la science qui a pour objet l'étude du mouvement des projectiles.
Domaines d'étude
- la balistique intérieure, dont l'objet est l'ensemble des phénomènes se produisant à l'intérieur du canon (mouvement du projectile, détente des gaz...)[3]. Voir chapitre 6.1 de l'article Balistique judiciaire.
- la balistique extérieure, dont l'objet est le mouvement d'un projectile à l'extérieur du canon. À courte portée, on peut ignorer la courbure du sol et utiliser la formulation décrite plus bas. Cependant la description de la trajectoire d'un missile balistique à longue portée exige une correction tenant compte de la courbure terrestre[4].
- la balistique terminale, dont l'objet est l'étude du projectile lorsqu'il frappe la cible (comportement différent selon les types de tirs : tirs à « bout touchant », à « bout portant » - à moins de 50 cm - et à « longue distance »). Voir chapitre 6.3 de l'article Balistique judiciaire.
Approche mathématique de la balistique extérieure
La balistique est l'étude d'un objet au voisinage du sol[5]. L'objet subit alors trois forces, son poids , la poussée d'Archimède et le frottement de l'air .
Si on peut négliger le frottement de l'air (vitesse faible de l'objet), on a un cas particulier d'un mouvement uniformément accéléré (MUA), car l'accélération est constante.
Si la poussée d'Archimède est négligeable (objet de densité très supérieure à celle de l'air), l'accélération est alors égale à celle de la pesanteur, exprimée par la constante orientée vers le bas : .
Si on étudie le mouvement d'un objet à la surface d'une planète sans atmosphère, il n'y a ni poussée d'Archimède, ni frottement de l'air et pour toute vitesse initiale à condition que l'altitude et la distance parcourue soient très inférieures au rayon de la planète, sinon n'est plus constant et la trajectoire n'est plus parabolique, mais elliptique : le projectile a alors la trajectoire d'un satellite.
Si , et si est la vitesse initiale, faisant un angle par rapport à l'horizontale, la position à l'instant t est.
avec
Dans un repère orthonormé (Oxyz), orienté en sorte que (Oz) soit vertical vers le haut, et (Oy) perpendiculaire à , on a alors (a > 0) :
puis :
puis, en intégrant par rapport à :
où et sont les positions initiales de l'objet dans le repère orthonormé (Oxyz).
La trajectoire parabolique correspondante dans le plan xz est alors :
La portée atteinte par le projectile à l'horizontale s'exprime par ( ici il ne s'agit pas de vecteurs ) :
Si :
On voit que, pour une portée p cherchée, deux valeurs complémentaires de donnent une solution s'il y en a. La plus grande (supérieure à 45°), donne un tir vertical, l'autre un tir plongeant.
L'altitude maximale atteinte par le projectile est .
Notes et références
- ↑ http://www.larmurier.net/Balistique.htm
- ↑ http://prof.denocq.chez-alice.fr/01_5eme/08_projets/2007-2008/7-Balistique.htm
- ↑ http://fred.elie.free.fr/balistique_interieure.htm
- ↑ la phase de balistique extérieure est parfois divisée en deux : la phase de stabilisation du projectile juste après sa sortie du canon appelé balistique de transition (ou intermédiaire), et le reste du vol toujours appelé balistique extérieure.
- ↑ http://gilbert.gastebois.pagesperso-orange.fr/java/balistique/theorie_balistique.htm
Voir aussi
Articles connexes
- Écart circulaire probable
- Trajectoire parabolique
- Balistique extérieure
- Munition
- Missile balistique
Liens externes
- balistique sur wiktionnaire
- Pendule balistique
- Balistique aux XVIe et XVIIIe. Autour des travaux de Bélidor (pdf)
- Simulation de trajectoires par Gilbert Gastebois
- Portail de la physique