Asthénie
Asthénie, de -sthénie (force, vigueur) et du privatif a- : affaiblissement de l'organisme, fatigue physique. Par extension, elle peut concerner l'état psychique, la libido ou l'intellect[1].
L'asthénie est un symptôme et un motif de consultation médical très fréquent : en médecine générale, 50 % des patients se plaignent d'asthénie[2],[3]. L'enjeu de la consultation est de faire la différence entre une fatigue généralisée[4], bien souvent réactionnelle à un stress chronique, physique et/ou psychique (que l'on peut rapprocher de la lassitude, mais parfois secondaire à une maladie générale) et un véritable signal d'alarme d'un processus physiopathologique spécifique.
L'asthénie est la faiblesse générale se caractérisant par une diminution du pouvoir de fonctionnement de l'organisme. Cet état survient après une activité physique, un travail intense ou encore un effort[réf. souhaitée], et d'autre part ne disparaît pas avec le repos.
Étiologie
D'asthénie de type « fatigue généralisée » :
- stress chronique[1] ;
- dépression[4] ; phase dépressive, dite « basse », du trouble bipolaire ;
- névrose (anxiété chronique en particulier)[1] ;
- syndrome de fatigue chronique[4] (séquelle de mononucléose) ;
- ménopause ;
- réactions à certains médicaments[1].
D'asthénie révélatrice dans le cadre d'une affection spécifique :
- carence en fer (anémie[4] par carence martiale) ;
- certaines infections virales[4] : grippe, mononucléose, VIH (Primo-infection), hépatites B et C (le seul symptôme du VHC) ;
- rhinite chronique (d'origine allergique, infectieuse, etc.) ;
- certaines infections bactériennes[1] : brucellose, fièvre Q, maladie de Lyme, tuberculose ;
- infections parasitaires du genre trypanosomose (« maladie du sommeil »)[1] ;
- troubles endocriniens[4] : hypothyroïdie, maladie d'Addison, syndrome de Cushing, hypopituitarisme, adénome hypophysaire, diabète ;
- maladies génétiques en particulier l'hémochromatose génétique (hyperabsorption du fer) ;
- cancer[4] ;
- carence nutritionnelle ou mal absorption de la vitamine B9 (acide folique) ;
- myopathie ;
- myofasciite à macrophages ;
- myasthénie ;
- atteinte de la moelle épinière ;
- asthénie iatrogène, par exemple : chimiothérapie, somnifères (médicaments hypnotiques), benzodiazépines, certains neuroleptiques[1] ;
- abus de substances[1] : cannabis, alcool, héroïne, morphine et ses dérivés ;
- intoxication alimentaire due à la consommation de champignons toxiques ;
- irradiations aiguës supérieures à 2 Gy ;
- maladie du chromosome de Philadelphie (1 ou 2 cas sur 100 000 personnes).
- courbatures musculaires
Notes et références
- 1 2 3 4 5 6 7 8 « asthénie (définition et causes », sur www.vulgaris-medical.com (consulté le 5 octobre 2010)
- ↑ « La moitié des français sont fatigués », sur www.doctissimo.fr (consulté le 22 juin 2015)
- ↑ « Près d'un Français sur deux souffre de la fatigue », sur www.ipsos.fr (consulté le 22 juin 2015)
- 1 2 3 4 5 6 7 « Médecine clinique Par Thierry Généreau,Olivier Lortholary,Benoît de Wazières », sur books.google.fr (consulté le 5 octobre 2010)
Voir aussi
- Neurasthénie
- Psychasthénie
- Une bande dessinée homonyme Asthénie parue en 2009
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