Gabriel (archange)


Gabriel (de l'hébreu : גַּבְרִיאֵל [ġabrīēl]) est un personnage du livre de Daniel qui fait partie de la Bible hébraïque, ainsi que du Nouveau Testament et du Coran. Il s'agit d'un archange, bien que dans ces trois livres, il soit nommé « ange », et non « archange »[réf. souhaitée]. Dans les religions monothéistes abrahamiques, Dieu communique avec ses prophètes soit par l'intermédiaire d'anges, soit derrière un voile ou par des révélations (Coran 42:51)[1]. Gabriel est considéré comme le messager de Dieu dans la Bible et dans le Coran.
Dans la Bible hébraïque et l'Ancien Testament
Dans le livre de Daniel, qui fait partie de l'Ancien Testament, il explique au prophète Daniel sa vision du bélier et du bouc, puis il énonce la prophétie des soixante-dix semaines. Conformément à la signification de son nom (hébreu : גַּבְרִיאֵל [ġabrīēl], La Force de Dieu ou Dieu est ma Force ou le Héros de Dieu), de gabar (force) et El (Dieu), lorsqu'il se matérialise dans la Bible ou quand il apparaît dans une vision, son aspect est semblable à celui d'un homme robuste (Dan 8:15 ; Dan 12-7). Il est considéré comme la main gauche de Dieu.
- Daniel, VIII, 17, : « Gabriel s'approcha de l'endroit où je me tenais. Terrifié, je me jetai le visage contre terre, mais il me dit : «Toi qui n'es qu'un homme, sache pourtant que cette vision concerne la fin des temps. »
- Daniel, IX, 21 : « Or, tandis que je priais ainsi, l'ange Gabriel, que j'avais vu dans ma vision précédente, s'approcha de moi d'un vol rapide, à l'heure où l'on offre le sacrifice de l'après-midi. »

Dans le Nouveau Testament
Dans le Nouveau Testament, il annonce à Zacharie que sa femme Elisabeth aura un fils qu'il appellera Jean puis il annonce la naissance de Jésus à la Vierge Marie (Lc 1,11–20 et 26–38) : c'est l'Annonciation.
- Luc, I, 19 : « L'ange lui répondit : Moi je suis Gabriel et je me tiens devant Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et t'annoncer »
- Luc, I, 26 : « Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth. »
Par bref apostolique du , le pape Pie XII a proclamé Gabriel, « qui apporta au genre humain, plongé dans les ténèbres et désespérant de son salut, l'annonce longtemps souhaité de la Rédemption des hommes ».
Il est fêté le 29 septembre par l'Église catholique[2].
Il est fêté le 8 novembre, le 26 mars et le 13 juillet par les Églises d'Orient[3].
Il est le saint patron des ambassadeurs, des diplomates et des Transmissions militaires.
Le dicton qui l'accompagne est Saint Gabriel apporte bonnes nouvelles.
Dans le Coran et l'islam
Dans l'islam, Gabriel est connu sous le nom arabe de جبرائيل [ɡɛbrɛːjɪːl] (Jibrāʾīl) ou جبريل [ɡɛbrɪːl] (Jibrīl) et révèle les versets du Coran à Mahomet dans la grotte de Hira. Dans le Coran, Djibrîl est mentionné trois fois tardivement, en fin de période médinoise : « La Vache », II, 91–92, et « La Défense », LXVI, 4.
Gabriel est l'un des anges honorés, ils ne sont ni mâles ni femelles. « Ils ont considéré que les anges, qui sont d’humbles adorateurs de Dieu, étaient de sexe féminin ! Ont-ils été témoins de leur création ? Leur faux témoignage sera inscrit contre eux et ils seront interrogés »(Coran: sôurat Az-Zoukhrouf / 19); Les anges sont créés à partir de la lumière, Mohamed a dit « Allah a créé les anges à partir de la lumière, Il a créé les jinn à partir d’une flamme pure de feu et ‘Adam a été créé à partir de ce qui vous a été décrit »(rapporté par Mouslim, 2996)[4].
Gabriel est connu par sa forme immense,Le Messager d'Allah a vu Gabriel deux fois dans sa forme angélique:
- « Il a bien vu l'Archange au Zénith éclatant » [Coran 81.23]
- « Il l'a vu, certes, une autre fois. À côté du Lotus de la Limite. Là où est le jardin du Séjour. » [Coran 53.13]
Mouslim rapporte dans son Sahih qu'Aïcha a interrogé le Messager à propos de ces deux versets, et il a répondu : « C'était Gibril, je ne l'ai jamais vu dans la forme originelle dans laquelle il a été créé, sauf ces deux fois. Je l'ai vu descendre du ciel, obstruant de l'immensité de sa forme ce qui est entre le ciel et la terre. »[5]
Références
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Bibliographie
- Meir Bar-Asher, article « Gabriel » in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 355-360.
Annexes
Articles connexes
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