Théorie de l'agence
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La théorie de l'agence ou dilemme de l'agence[1] est la branche de l'économie qui s'occupe des conséquences du problème principal-agent, en particulier à l'intérieur d'une même unité économique, administration ou entreprise. En tant que telle, elle constitue un domaine à cheval entre l'économie industrielle et la théorie des organisations.
C'est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir à l'agent.
Le but est de modéliser une relation dans laquelle un "principal" recrute un "agent" dans des conditions d'information imparfaite.
Théorie
La théorie de l'agence est fondée sur une opposition entre deux agents :
- D'une part, le détenteur des moyens de production, alors appelé "actionnaire", ou de manière générale, "le principal".
- D'autre part, l'agent qui exploite les moyens de production du premier à sa demande.
Dans le monde de l'entreprise, il existe plusieurs relations de cette nature :
- Employeur -- Salarié
- Epargnant -- Banque
- Citoyen -- Représentant élu
- Actionnaire -- Gestionnaire.
Une telle opposition, établie dans le but de maximiser le profit de l'actionnaire, permet à l'agent d'en tirer en échange des bénéfices (salaire, options d'achat d'actions...). Malgré le consentement mutuel, il y a une opposition des intérêts :
- L'actionnaire compte rentabiliser son capital.
- L'agent veut tirer des bénéfices de son action, ce qui signifie entamer la part du capital.
D'un point de vue plus général :
- Le principal va mettre en place un système qui poussera l'agent à réaliser l'action tout en dévoilant la totalité des informations.
- L'agent voudra garder le pouvoir décisionnel qu'il peut tirer, notamment, de ses informations.
Par conséquent, une telle relation présente des risques :
- asymétrie de l'information (qu'elle soit volontaire ou non)
- aléa moral (non-respect de l'ensemble des règles et accords passés)
- antisélection (une asymétrie d'information trop importante peut inciter le principal à choisir par souci de rentabilité un bien ou service de moins bonne qualité, et l'agent à adopter un comportement dit de "passager clandestin" - "free rider").
Mais aussi des coûts :
- coûts liés à la surveillance de l'agent (par exemple, un conseil d'administration), appelés "coûts d'agence".
Pratique
Adam Smith notait en 1776, dans sa Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations que Les directeurs de ces sortes de compagnies (les sociétés par actions) étant les régisseurs de l'argent d'autrui plutôt que de leur propre argent, on ne peut guère s'attendre à ce qu'ils y apportent cette vigilance exacte et soucieuse que des associés apportent souvent dans le maniement de leurs fonds.
On peut aborder aussi la théorie de l'agence sous l'angle du problème des coûts que représente l'assurance-maladie aujourd'hui : l'asymétrie d'information entraîne un comportement déconnecté de la réalité des coûts de la part des agents (les assurés), donc une lutte contre ces aléas moraux par le ticket modérateur, le dossier médical partagé, des campagnes de publicité, etc.
Notes et références
- ↑ Développée par JENSEN Michael et MECKLING William dans un article de 1976 et George Akerlof Le marché des tacots 1970
Voir aussi
Articles connexes
- Microéconomie
- Asymétrie d'information
- Partage de la valeur ajoutée
Liens externes
- (fr) Théorie de l'influence - JC Frezal, B Frezal, C Leininger-Frezal, T G Mathia, B Mory, Une introduction provisoire pour un modèle global, utilisable par tous, enseignable à tous. Une mise en relativité de la théorie des jeux et de celle de l'agence.
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