Réveille-matin
Un réveille-matin (souvent abrégé en réveil[1]) est un système, généralement une horloge ou une montre, qui émet un son à une heure pré-déterminée. On l'utilise généralement pour se réveiller le matin, d'où son nom.
Histoire
Platon (428–348 av. J.-C.) met au point un système de réveil sur une horloge à eau : un sifflement prévient que la cuve est vide. Il l'aurait utilisé pour arrêter de s'assoupir lors de ses longs travaux et lectures nocturnes[2]
Autour du Xe siècle, en Chine, est mise au point une horloge à feu. Sur un support, souvent en forme de corps de dragon, se consume une mèche ou un bâton d'encens qui déclenche la chute bruyante de boules de métal à un moment précis et plus ou moins prédictible.
Avec l’avènement de l'horlogerie mécanique, à partir du XIIe siècle en Europe, les cloches, omniprésentes, font office de sonnerie de réveil. Dante Alighieri décrit en 1319 le son d'un réveil de monastère[3] mais ce système de réveil existait déjà depuis plusieurs années.
Au XVe siècle, les premières horloges portatives et montres pouvaient éventuellement faire fonction de réveils lorsqu'elles possèdaient une couronne trouée dans le cadran dans lequel on mettait une épingle pour déclencher la sonnerie à l'heure voulue[4].
Le premier véritable réveil a été créé par l'américain Levi Hutchins en 1787. Ce jeune apprenti horloger avait, selon la légende, du mal à se lever le matin. Il a mis au point un ingénieux dispositif de réveil sans pour autant le commercialiser ou le développer. Antoine Redier, horloger et inventeur français, est le premier, en 1847, à déposer un brevet pour un réveil mécanique réglable[5].
À la fin du XIXe siècle le réveil devient un objet indispensable de la vie quotidienne de millions d'ouvriers et d'employés. Aux États-Unis, la marque Ansonia (en) fabrique des réveils ronds surmontés d'une cloche. En France les entreprises Japy en Franche-Comté et Bayard en Haute-Normandie se lancent dans la fabrication de modèles concurrents. Au début des années 1930 Japy connaît un grand succès avec son modèle « le Silencieux » (du caoutchouc amortit le son), tandis que Bayard commercialise les très populaires « Sonnefor », « Tapageur » et les réveils animés Mickey Mouse puis Blanche-neige[6].
Le mot "réveille-matin" est invariable : les réveille-matin au pluriel. En effet, « réveille » est un verbe (donc invariable), et « matin » est un nom.
Typologie
Il existe plusieurs types de réveil :
- mécanique, à ressort mécanique ;
- électrique ;
- simulateur d'aube
Les réveille-matin modernes continuent généralement de produire le signal sonore tant que l'utilisateur n'agit pas sur l'appareil, ce qui assure le dormeur d'avoir bien entendu et de se réveiller.
Il est parfois possible de régler le déclenchement de certains réveille-matin à deux heures distinctes.
Plus récemment[Quand ?], des récepteurs radio ont été intégrés aux réveils, déclinant au choix une alarme ou un programme radiophonique : on parle alors de « radio-réveil ». Plus tard, il en a été de même avec des lecteurs de cassettes audio, de disque compact ou de MP3, permettant de se réveiller avec la musique de son choix.
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Réveil mécanique | |
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De nos jours, certains réveille-matin permettent de sélectionner des types de sons variés, parmi lesquels les chants d'oiseaux ou le ressac des vagues font figure de classiques.
Certains de ces appareils permettent de s'endormir avec de la musique ou en écoutant la radio, offrant un mode de temporisation qui éteint l'appareil automatiquement après un délai réglé par l'utilisateur. Ils sont également doté d'une fonction de répétition de l'alarme qui permet d'éteindre l'alarme temporairement, alarme qui se déclenchera automatiquement de nouveau après un délai pour permettre de rester au lit quelques minutes supplémentaires sans risquer de se rendormir.
Les fabricants ont mis sur le marché des réveille-matin dont une lampe à l'intensité progressive peut se substituer à la sonnerie, calqué sur l'effet que produit naturellement sur l'homme le lever du soleil. Ce genre de réveille-matin s'appelle le simulateur d'aube.
On peut encore se servir d'autres appareils en guise de réveille-matin tels que : montre, téléphone mobile, ordinateur, télévision, etc.
Notes et références
- ↑ Réveille-matin sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- ↑ Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 174c. Voir (en) John William Humphrey, John Peter Oleson et Andrew N. Sherwood, Greek and Roman Technology: A Sourcebook. Annotated Translations of Greek and Latin Texts and Documents, Taylor & Francis Routledge, 2003 (ISBN 978-0-203-41325-8), p. 522.
- ↑ Gerhard Dohrn-Van Rossum, L'histoire de l'heure, L'horloger et l'organisation moderne du temps, édition de la Maison des Sciences de l'homme, Paris, 1997. ISBN 2-7351-0741-8, p.104 et 105.
- ↑ (en) Mary Bellis, « History of Clocks » (consulté le 16 novembre 2013).
- ↑ Tardy, Dictionnaire des horlogers français, 1971.
- ↑ C. Langlais et M. Lombardi, Réveils animés Bayard, le XXe siècle à travers la vie quotidienne, musée de l'horlogerie, juillet 2011
Voir aussi
- Réveils Bayard, marque de réveils français
- Japy, marque de réveils français
Liens externes
- Catalogue Fisseau & Cochot de 1924 (consultable en ligne) - Fournitures diverses d'époque pour horlogerie et bijouterie - Montres, réveils, pendules, horloges.
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