Pathognomonique
On dit d'un signe clinique ou d'un symptôme qu'il est pathognomonique (du grec παθογνωμονικό [σύμπτωμα]) lorsqu'il est caractéristique d'une seule maladie donnée et qu'il permet d'en établir le diagnostic certain. L'adjectif pathognomonique vient du grec pathos (maladie, souffrance) et gnome (esprit, jugement, certitude).
En fait, la description d'un signe pathognomonique est très rare, ce qui fait toute la difficulté du diagnostic médical. Le plus connu est le signe de Köplik consistant en la présence de petites taches blanchâtres sur la muqueuse buccale en regard des molaires et survenant quelques jours avant l'éruption de la rougeole.
Exemples de signes pathognomoniques
Le signe de Babinski (élévation lente et majestueuse du gros orteil lors de la recherche du réflexe cutané plantaire) est pathognomonique d'une atteinte du faisceau pyramidal.
Le signe de Lhermitte (sensation de décharge électrique le long du rachis et des membres provoquée par la flexion du cou) est pathognomonique de lésion cordonale postérieure.
Le frottement péricardique à l'auscultation, pathognomonique de péricardite aiguë mais inconstant.
L'instillation de fluorescéine (colorant) dans l'œil permet de détecter s'il y a perte de l'épithélium cornéen lors d'un traumatisme par exemple par l'apparition de tache jaune à l'endroit où l'épithélium est abîmé.
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