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Néokantisme

Néokantisme

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Le néokantisme est un courant de la pensée philosophique allemande qui occupe la scène universitaire des années 1870 jusqu'aux premières décennies du XXe siècle. Ses principaux représentants sont Hermann Cohen, Paul Natorp et Ernst Cassirer (pour ce qui concerne le néokantisme de Marbourg qui est le plus important). Le néokantisme est parfois identifié à l'École de Marbourg, du fait de la présence de H. Cohen et d'autres à l'université de Marbourg.

Faisant de l'expression „Zurück zu Kant!“ (« Retour à Kant ! ») son mot d'ordre, ce courant de pensée n'est pas un simple retour, mais l'approfondissement de la philosophie kantienne dans deux directions :

Michel Foucault, auteur pour sa thèse de doctorat d'une traduction de l'anthropologie d'un point de vue pragmatique de Kant ainsi que d'une « Introduction à l'anthropologie kantienne », a déclaré une fois « nous sommes tous néokantiens ».

Il est difficile de définir précisément le néokantisme de par sa position et son rôle dans l'histoire de la philosophie. Il y eut des néo-kantismes tant par la diversité des auteurs que des thèmes abordés allant de la théorie de la connaissance, la logique, l'éthique entre autres. Ainsi que l'a écrit Ernst Cassirer dans un article de 1928 :"A mon avis, il n'y a pas de concept qui soit aussi peu clairement circonscrit que celui de néo-kantisme [...] On ne doit pas déterminer le concept "néo-kantisme" de façon substantielle mais fonctionnelle"[1].

Contexte historique : le grand discrédit de la philosophie au XIXe siècle

Le XIXe siècle fut marqué par l'hégémonie de l'école hégélienne et l'intellectualisme allemand. Après la mort de Hegel, la philosophie fut l'objet d'un discrédit dont on a peu idée de nos jours. Alors qu'elle se voulait le fleuron de la science, elle fut considérée dans les années 1850 et suivantes, comme sa honte, certains allant même jusqu'à vouloir la voir disparaître. Il faut dire que le développement de la science et le sectarisme de l'école hégélienne furent telles que la philosophie ne trouvait plus sa place, pis, elle ne permettait pas de répondre aux développements sociaux, historiques, politiques[2].

Face à l'effondrement de l'idéalisme spéculatif, à la fin du XIXe siècle, on assiste au choix de repartir de celui qui fut le fondateur du criticisme : Kant. Le mot d'ordre „Zurück zu Kant!“ (« Retour à Kant ! ») semblait la seule issue pour sortir la philosophie de son ornière. En effet, le criticisme kantien permet de penser les sciences et la place de la raison dans la pensée humaine. Ainsi naquit le néokantisme.

Éléments historiques

Il est d'usage d'attribuer la naissance du néokantisme à Hermann Cohen lors de la publication en 1871 de Kants Theorie der Erfahrung (La Théorie kantienne de l'expérience) même si on trouve des éléments déjà chez Lange, Liebmann ou Helmholtz.

L'intérêt de Kant provient de différents aspects de sa pensée. D'abord et avant tout, son intérêt pour les sciences de la nature, alors que l'idéalisme spéculatif prétendait les supplanter. L'expérience (en tant qu'expérience vécue, Erfahrung) a une place centrale chez Kant, et reste compatible avec les sciences de la nature et leur méthode. C'est un de ses avantages décisifs. Par ailleurs, Kant ne prétend pas que la totalité des choses soit connaissable comme l'avaient prétendu les hégéliens. Le dogmatisme spéculatif, qui fut l'une des causes principales du discrédit de la philosophie, était évacué de la philosophie par ce retour à Kant. Par ailleurs, le dogmatisme matérialiste qui était alors en vogue, était également battu ainsi en brèche, assimilé lui aussi à un dogmatisme. En effet, l'esprit n'y avait plus de place. La doctrine kantienne permettait de redonner sa place au sujet connaissant, mais également à l'expérience.

Il ne faut pas voir le néokantisme comme un retour au confort du kantisme pur et dur, mais bien plus comme le retour au dernier point fixe pour frayer une nouvelle voie à la philosophie. La philosophie de Kant, sa conception du temps et de l'espace d'abord et avant tout, est marquée par l'émergence de la physique moderne de Newton s'appuyant sur les théories mathématiques. Celles-ci avaient considérablement progressé au XIXe siècle. De plus, la physique était en plein bouleversement avec l'émergence de la théorie de la relativité et de la physique quantique. Enfin, la biologie avait considérablement progressé. La philosophie ne pouvait rester indifférente à tous ces bouleversements de la connaissance scientifique. Le néokantisme avait comme premier programme de revoir les théories de Kant à la lumière de ces progrès, et de les adapter le cas échéant.

Hermann Cohen enseigna à Marbourg, d'où le nom donné à l'école où furent développées et enseignées ses thèses. L'autre grand fondateur de l'école néokantienne est Paul Natorp. Le dernier grand néo-kantien, Ernst Cassirer, connu pour sa célèbre controverse avec Martin Heidegger à Davos en 1929, fut le disciple de Cohen et Natorp.

Principales doctrines

Séparation de la méthode kantienne de ses résultats

Le néo-kantisme a aménagé le kantisme en distinguant essentiellement les résultats de l'investigation kantienne de la méthode employée, montrant que celle-ci était toujours valide indépendamment des évolutions des théories scientifiques. Cette méthode permettait d'unifier les différents champs du savoir et leur donner un sens pour l'homme.

Le néokantisme est kantisme en cela qu'il considère la question fondatrice de Kant de la Critique de la Raison pure, « que puis-je savoir ? », comme éternellement valable. Le néokantisme a insisté sur cette question et l'a actualisée. L'influence néokantienne est majeure en cela qu'il a montré que la question des conditions de la science, et de sa synthèse était du ressort de la philosophie et son champ de pertinence par excellence. Le néokantisme a surtout montré que la démarche critique n'était pas un simple moment dans l'histoire de la philosophie, mais bien une de ses composantes essentielles.

Unité de la Raison

La question de l'unité du savoir se posait à une époque où il devenait de plus en plus difficile à une seule personne de comprendre et posséder l'essentiel des connaissances scientifiques, quels qu'en soient les domaines : mathématique, physique, biologie, psychologie…. Le néokantisme a tenté de restituer une unité et de donner les moyens d'opérer leurs synthèses. Pour ce faire, la démarche kantienne rénovée servit de fil directeur, en montrant que la méthode scientifique est une quel que soit le domaine d'investigation. En particulier, alors que la division noumène, phénomène chez Kant permettait de structurer la Raison en distinguant le monde sensible de l'intelligible, cette distinction est remise en question d'abord par Cohen puis par Cassirer.

Ce dernier reprend la méthode des antinomies de la Raison, au cœur de la Critique de la Raison Pure, mais en modifie les termes. Il ne s'agit plus d'opposer phénomène et noumène, mais monde organisé d'une part et donnée brut des sens à structurer. Ainsi, l'expérience fournit un matériau que la Raison structure selon les lois universelles des mathématiques, dont la physique est le meilleur exemple. L'unité de la Raison était ainsi assurée de façon critique, c’est-à-dire du point de vue de ses conditions de réalisation. Elle était de nouveau possible, mais de façon différente de ce que Kant avait formalisé.

Bibliographie

  • Néokantisme et sciences morales. Sous la direction de Myriam Bienenstock. Paris, Ed. du CNRS, 2007.
  • Alexis Philonenko, L'École de Marbourg : Cohen, Natorp, Cassirer, Editions Vrin, Paris: 1989
  • Éric Dufour, Les Néokantiens : valeur et vérité, Editions Vrin, Paris: 2003
  • Cohen Natorp Cassirer Rickert Windelband Lask Cohn - Néokantismes et théorie de la connaissance. Recueil de textes traduits sous la direction de Marc de Launay, Editions Vrin,Paris : 2000

Liens externes

  • (de) société Hermann Cohen présente un ensemble de documents d’archives sur Hermann Cohen, le néo-kantisme et l'école de Marbourg

Références

  1. Débat sur le kantisme et la philosophie, Ernst Cassirer, traduction Pierre Aubenque, Paris 1972
  2. Léo Freuler - La crise de la philosophie au XIXème siècle, Ed. Vrin, 1997, chapitre 1
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