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Musée des Confluences

Musée des Confluences

Musée des Confluences
Illustration.
Informations géographiques
Pays  France
Région Rhône-Alpes
Ville Lyon
Adresse 86 Quai Perrache
Coordonnées 45° 43′ 58″ N 4° 49′ 06″ E/45.732906, 4.81830445° 43′ 58″ Nord 4° 49′ 06″ Est/45.732906, 4.818304
Informations générales
Type Musée de France
Date d’inauguration 19 décembre 2014
Conservateur Hélène Lafont-Couturier
Collections Histoire naturelle
Collection d'arts et métiers
Genre des collections Histoire naturelle
Arts et métiers
Ethnologie
Époque des collections Préhistoire à époque moderne
Nombre d’œuvres 2,2 millions d'objets[1]
Superficie 22 000 m2
Informations visiteurs
Site web museedesconfluences.fr

Géolocalisation sur la carte : France

Géolocalisation sur la carte : Lyon

Le Musée des Confluences est un musée d'histoire naturelle et des sociétés, à Lyon. Situé au confluent du Rhône et de la Saône, le musée ouvre ses portes le 20 décembre 2014[2]. Il est l'héritier du musée Guimet de Lyon. Il en reprend les collections et a pour vocation de compléter son fonds par des acquisitions. Il fait l'objet de dépots et prêts de musées et institutions diverses (musées d'art et de la culture, jardins botaniques, fondations, congrégations religieuses...) pour ses espaces d'exposition temporaires et permanentes. Le musée a une activité orientée vers la scénographie (coopération avec des salles de spectacle musical et de théâtre) et a débuté celle d'éditeur de livres (romans autour de quelques objets fameux de sa collection en collaboration avec des auteurs de textes littéraires ou de dessins et de photographies).

Le projet déclaré est celui de pédagogie distrayante et artistique, « les confluences des savoirs », en même temps que de signal architectural de porte de ville. Il est associé aux franchissement des deux fleuves et mis en ensemble urbain avec les ponts. Le jardin de « la confluence » permet de relier les promenades établies sur les bords de la Saône à celles du Rhône dans l'urbanisme nouvelle manière de la ville écosystème. Ce musée est géré par l'agglomération devenue la métropole de Lyon à structure de département. L'architecture du bâtiment est signée du cabinet autrichien Coop Himmelb(l)au et la construction a démarré en 2003.

En mai 2011, le Musée des Confluences s'est vu attribuer l'appellation « Musée de France » par le ministère de la Culture et de la Communication[3].

Histoire

Projet

Le projet de création d'un nouveau musée à partir des collections du Muséum de Lyon est lancé en juillet 1999[4].

En 2001, le projet piloté par Michel Mercier, le président du Conseil Général du Rhône, est l'objet d'un concours international d'architecture, supervisé par un jury de 18 personnes. Il confronte 7 équipes[5] :

  • Félice Fanuele, Peter Eisenman et CRB Architectes proposent une structure ondulée surplombée de deux tours ;
  • Jacques Ferrier présente un bloc vitré d'un seul tenant ;
  • Steven Holl et de Vurpas et associés montrent un projet autour d'un structure avec d'importants porte-à-faux et ayant une tour ;
  • François Seigneur et Sylvie de la Dure proposent également un bloc, avec une façade colorée ;
  • Carlos Ferrater et Bruno Dumetier soumettent une proposition autour d'une architecture déconstructiviste ;
  • Tectoniques et de Drevet Architectures ;
  • Coop Himmelb(l)au soumet un projet basé sur une architecture déconstructiviste et d'importants porte-à-faux. Ce dernier projet remporte le concours en février 2001[4],[5].

Le musée mesure 190 mètres de long, sur 90 de large et 41 mètres de haut[6].

Le projet est composé de trois ensembles appelés « Socle », « Cristal » et « Nuage » [7]:

  • le socle en béton regroupe sur sa proéminence les espaces fermés disjoints d'accueil et de restauration, un espace ouvert composé d'un bassin. Le socle contient un auditorium ainsi que les espaces techniques ;
  • le cristal, entièrement vitré, est un espace composé de circulations autour du « vortex symbolique » et accède à une librairie et un centre documentaire. Le cristal marque la perspective sur les berges du Rhône depuis le Nord, il permet depuis son intérieur un demi tour d'horizon sur l'hyper-centre à buildings-signaux de la ville. Cet espace est libre d'accès ;
  • le nuage est l'espace des expositions permanentes et temporaires[8] en salles à dimensions prédéterminées et articulées sur des passages « ouverts sur l'extérieur » : passage à grand claustra vitré transparent circulable sur le niveau au dessus du bassin ; passage d'exposition au dernier niveau dont le vitrage supérieur de couverture transparente est bleu (éclairage façon galerie) ; point de vue panoramique fermé sur le fleuve sur le Sud de la ville. Le nuage comporte à son sommet libre d'accès une cafétéria en espace fermé, et deux points de vue panoramiques ouverts: à l'Ouest en surplomb vue sur l'horizon du côteau urbanisé de la Saône et sur la ville reliée historiquement au Sud en traversant ce fleuve (nœud routier des ponts et ouvrage d'art métal remarquable du patrimoine industriel en France du chemin de fer ), à l'Est vue sur l'horizon de la plaine industrialisée, une vue en perspective des montagnes.

Construction

En 2003, un premier permis de construire est délivré pour le musée[9]. En mai 2005, le boulodrôme qui était sur le terrain du musée est détruit[4]. Mais les promoteurs découvrent un peu tard que le site, alluvial, est instable et inondable, et situé trop près de l'autoroute A7 : les travaux de renforcements coutèrent 6 millions d'euros et un premier retard[10].

Les travaux démarrent le 10 octobre 2006, ils sont menés par l'entreprise Bec Frère, filiale du groupe Fayat[9]. Assez rapidement des désaccords surviennent entre les différents acteurs impliqués, c'est-à-dire l'entreprise Bec Frère, le cabinet d'architecture Coop Himmelb(l)au et la Société d’Équipement du Rhône et de Lyon (SERL), chargée de la maitrise d'ouvrage. Suite à ces désaccords, le chantier est à l'arrêt pendant 7 mois en 2007[9].

À la mi-2008, le chantier est arrêté, l'entreprise Bec Frère se désengage du projet, par une résiliation à l'amiable, le 4 décembre 2008[11],[9]. Bec Frère est indemnisé pour les frais engagés à hauteur de 5 millions d'euros. Il rend 8 millions d'euros sur l'avance de 14 millions, qu'il a perçu pour réaliser le projet[9].

En 2009, un appel d'offre est lancé se reposant sur un nouveau cahier des charges, celui-ci ne reçoit aucune offre. Un nouvel appel d'offre est relancé juste après la clôture du premier. Entre 16 et 18 entreprises répondent à celui-ci, deux d'entre-elles sont pré-sélectionnées Vinci et Léon Grosse, leur donnant un délai supplémentaire pour répondre à l'appel d'offre[9],[5]. Finalement, Vinci propose une offre à 117,89 millions d'euros et Léon Grosse une offre à 99,5 millions d'euros[9].

Le chantier du Musée des Confluences est finalement confié à Vinci en janvier 2010[12]. Les sociétés spécialisées SMB et Renaudat Centre Constructions réalisent les études, la production et le montage de l'ouvrage métallique révisé dans sa structure par la modification de la forme de la salle d'accueil et sa passerelle[13]. Les travaux ont repris dès avril 2010 pour une ouverture le 20 décembre 2014[14].

Le musée est finalement inauguré le 20 décembre 2014, en l'absence remarquée du président de la République, du Premier ministre ou de la ministre de la Culture[10].

Coûts

La construction a connu de nombreux déboires, dont un retard de dix ans et un dépassement de son budget à hauteur de 500 %[10]. Le coût du musée, tout d'abord estimé à 61 millions d'euros en juillet 2000[10], a été révisé par le Conseil général du Rhône en 2009 à hauteur de 175,1 millions d'euros[15], puis en 2012 pour 267 millions d'euros pour l'achèvement du projet[16]. Fin octobre 2014, le coût prévisionnel du chantier s'établit à 255,1 millions d'euros ; le Conseil général a pendant un temps affiché un bilan financier ramené à 213,8 millions d'euros en incluant dans le bilan la pénalité de retard qu'il souhaite appliquer au groupement constructeur emmené par Vinci, pénalité atteignant provisoirement 41,3 millions d'euros. Cette somme est contestée par l'entreprise, qui met en avant des difficultés au démarrage des travaux du fait d'études insuffisamment précises fournies par la maîtrise d'œuvre retenue par le Conseil général[17].

Le coût total s'élèvera finalement à 330 millions d'euros, soit plus de 5 fois le coût initial prévu[10].

Pour compenser ce « coût faramineux », le Conseil Général a vendu pour 63 millions d'euros d'actions dans des sociétés autoroutières en 2012, vente « menée à la va-vite[18] » (elle sera valorisée par les acheteurs à 460 millions d'euros[10]). Fin 2014, l'Association des Contribuables Actifs du Nord-Ouest Lyonnais (CANOL) déplorait l'absence de budget détaillé pour le fonctionnement du musée, censé être autosuffisant selon le département, même si aucune étude de marché n'a été réalisée[10].

Collections

Le camarasaurus exposé dans l'espace Origines.

La collection du musée des Confluences est issue du Muséum de Lyon, celui-ci ayant vu ses collections se constituer autour des sciences naturelles, mais également de l'ethnographie et d'une collection coloniale, issue d'un musée créé en 1927 et fermé en 1968[8]. Une partie de la collection du musée, de plus de 2 millions d'objets, fut placée en 2002 dans le Centre de conservation et d’étude des collections (CCEC)[19],[4].

L'exposition permanente est notamment composée du mammouth de Choulans, découvert en 1859, de masques de théâtre nô, d'un exemplaire du Spoutnik 2 et d'un accélérateur de particules[8],[20],[21]. Au total, ce sont environ 3 000 objets qui sont présents dans la collection permanente sur 3 000 m2[21].

L'exposition permanente du musée des confluences repose sur quatre espaces expositions, appelés Origines, les récits du monde ; Sociétés, le théâtre des hommes ; Espèces, la maille du vivant et Éternités, visions de l'au-delà[21] :

  • Origines, les récits du monde présente notamment les squelettes d'un mosasaure et d'un Camarasaurus, de trilobites mais aussi des météorites[22] ;
  • Espèces, la maille du vivant montre l'histoire des groupes constitués d'animaux dont l'homme. Des animaux momifiés datant de l'Égypte antique, mais aussi des exemplaires de dodo et de loup de Tasmanie, ainsi que des insectes[22] ;
  • Sociétés, le théâtre des hommes expose pour diverses civilisations actuelles les processus civilisateurs. Ils sont fondés sur la matérialité (production) la dématérialisation (monnaies, instruments économiques de mesure d'échange d'objets et de mesure d'identité individuelle), l'échange social par le langage et la constitution de parenté dans les groupes (politesse et mariage) en dehors de l'acte de l'agression-destruction-appropriation et de la constitution de la langue.
  • Éternités, visions de l'au-delà, consacré à la représentation de la mort dans l'histoire de civilisations, met en avant notamment une momie péruvienne[22].

Les deux premières expositions temporaires sont sur le fondement de création du « musée des confluences », la notion de collectionner, l'une sur Émile Guimet[21], et l'autre sur la mise en perspective de la constitution du "savoir" distingué de l'"imaginaire" dans l'histoire des cabinets de curiosités avec le "faire savoir" par l'échange épistolaire des curieux à propos des objets et des phénomènes naturels (exposition-spectacle qui sera itinérante à l'automne 2015). Depuis son démarrage, des expositions temporaires courtes sont mises pour partie en accès libre sur le thème artistique du ressenti à propos de la création du musée placé dans son époque. Des spécialistes (chorégraphes, musiciens, photographes, dessinateurs etc.) font fonction de témoins-traducteurs extérieurs[23].

Fréquentation

Le chiffre de 500 000 visiteurs par an revient souvent comme estimation de la fréquentation future par les autorités[10], même si 400 000 ou 1 million de visiteurs par an sont également évoqués[4].

Gestion

Le musée est desservi par la ligne T1, grâce à une station dédiée.
Station Musée des Confluences.

Projet initié par le conseil général du Rhône, le Musée des Confluences a d'abord été géré sous forme de régie directe, puis est passé sous statut d'Établissement public de coopération culturelle le [24]. Il est la propriété de la métropole de Lyon à partir de janvier 2015[25]. Le coût de gestion du musée est estimé à 13 millions d'euros, dont 10 millions seront assurés par la collectivité[9].

Direction

Le 19 mars 1999, avant la finalisation du projet, le Conseil Général du Rhône nomme Michel Côté directeur du pôle Sciences et Sociétés, avec pour mission principale de transformer le Muséum de Lyon en un musée des sciences et des sociétés. Il quitte alors le Québec et le Musée de la Civilisation pour s'installer dans l'agglomération lyonnaise et y conduire le projet du Musée des Confluences[26]. En mai 2010, il annonce qu'il quitte ses fonctions pour retourner à Québec et y exercer à partir du 1er août la direction générale du Musée de la civilisation[27].

La direction du musée sur le projet finalisé est assurée par Hélène Lafont-Couturier, qui est également responsable du musée gallo-romain de Fourvière et du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal[4]. Durant l'été 2010, Bruno Jacomy est nommé directeur exécutif[4].

La programmation culturelle initiale du musée s'est faite en octobre 2011, en attendant la fin des travaux, notamment à travers un festival appelé Mise en bouche[4]. La programmation de l’accessibilité prévoit dans le futur proche l'intégration plus poussée des handicaps dans la perception des collections présentées et des espaces architecturaux qui les contiennent (handicap auditif visuel et de mobilité) avec les technologies traditionnelles et d'autres plus actuelles du numérisé dans le monde (virtuel)[réf. nécessaire].

Accessibilité

Le musée est desservi depuis février 2014 par la station « Musée des Confluences » du tramway  Ligne T1.

Le parking pour les cars de groupes est aménagé sous le viaduc de nœud routier.

Notes et références

  1. http://www.museedesconfluences.fr/fr/les-collections
  2. Alexis Ferenczi, « PHOTOS. Le Musée des Confluences ouvre ses portes sur fond de polémiques », Le Huffington Post, (lire en ligne)
  3. « Espace d'information du Musée des Confluences », sur http://www.lyon-france.com (consulté le 12 mars 2014)
  4. 1 2 3 4 5 6 7 8 Lyon se penche sur ses berges > le confluent, seconde période, Bibliothèque municipale de Lyon, 9 janvier 2012, page 7.
  5. 1 2 3 Un projet exceptionnel sur un site exceptionnel, Association Française de Génie Civil - Rhône-Alpes.
  6. Musée des Confluences, Coop Himmelb(l)au.
  7. Sa philosophie architecturale est la même que celle définie par Wolf D. Prix de l'agence Coop Himmelb(l)au pour l'Opéra-centre ville de Shang sha (International Conference Center) de Dalian, Chine (2008-2012) , construit dans la même époque mais plus rapidement.
  8. 1 2 3 Françoise Monnet et Isabelle Brione, « Le musée des Confluences sera un lieu de curiosité et de délectation », sur Le Progrès, .
  9. 1 2 3 4 5 6 7 8 Lyon se penche sur ses berges > le confluent, seconde période, Bibliothèque municipale de Lyon, 9 janvier 2012, page 6
  10. 1 2 3 4 5 6 7 8 Sorj Chalandon, « Pharaon au pays de Guignol », Le Canard enchaîné, no 4912, , p. 4.
  11. Jean-Philippe Defawe, « Vinci reprend en mains le chantier du musée des Confluences à Lyon », sur Le Moniteur, .
  12. « Le musée des Confluences relancé », sur lyoncapitale.fr, Lyon Capitale (consulté le 6 avril 2011)
  13. poids de structure 6 500 tonnes[réf. nécessaire]
  14. Mathilde Doiezie, « Lyon : le musée des Confluences en 10 dates », sur Le Figaro, (consulté le 19 décembre 2014).
  15. « Musée des Confluences de Lyon: Vinci et Léon Grosse en concurrence », sur lemoniteur.fr,
  16. « Les chiffres délirants du musée des Confluences de Lyon », sur capital.fr, 10 août 2012.
  17. Jean-Baptiste Labeur, « Musée des Confluences : Mercier met la pression sur Vinci », La Tribune - en ligne, (ISSN 0989-1922, lire en ligne).
  18. Selon le journal Lyon Capitale.
  19. Le Centre de Conservation et d’Étude des Collections, Musée des Confluences. Accessible aux seuls chercheurs, sur une surface de 3 215 m2, situé dans un ancien centre téléphonique dans le 7e arrondissement de Lyon.
  20. Fabien Fournier, « Musée des Confluences, ouvert à la 2e quinzaine de décembre », sur Lyon Capitale, .
  21. 1 2 3 4 « Le Musée des Confluences, cabinet de curiosités du 21e siècle », sur La Gazette des communes, .
  22. 1 2 3 Audray Emery, « Lyon : le Musée des Confluences comme si vous y étiez ! », sur Le Point, .
  23. En juin 2015 simultanément avec l'exposition "Appartement témoin" en connection avec le monde de la bande dessinée succède aux regards des photographes sur les rites bouddhiques de l'exposition en accès libre en mai 2015 (par exemple): « The Musée des Confluences understands itself not as an exclusive “Temple of the Muses” for the educated elite, but as a public gateway to the knowledge of our time. It stimulates a direct, active use—not only as a place of contemplation, but also as a meeting place in the city », Wolf D. Prix .
  24. « Musée des Confluences : vers un statut d'EPCC », sur http://www.rhone.fr, (consulté le 12 mars 2014)
  25. Philippe Bette, « Le musée des Confluences est déjà de la fête », sur http://france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le 29 juillet 2014)
  26. Delphine Hummel, Aude Porcedda et Laurent Lapierre, « Michel Côté et le projet du Musée des Confluences (2007) », Revue internationale de cas en gestion, HEC Montréal, vol. 9, no 1, (lire en ligne)
  27. « Monsieur Michel Côté nommé directeur général du Musée de la civilisation à Québec », sur mcq.org (consulté le 21 février 2012).

Voir aussi

Articles connexes

  • Musée de France et Liste de musées français
  • Liste des musées de Lyon
  • Musée d'histoire naturelle de Lyon (Musée Guimet) fermé en juillet 2007 et dont les collections sont confiées au musée des Confluences.
  • Collections africaines dans les musées français

Liens externes

  • Site officiel
  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei WorldCat
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