Infection sexuellement transmissible
Classification et ressources externes
CIM-10 | A64 |
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CIM-9 | 099.9 |
DiseasesDB | 27130 |
MeSH | D012749 |
Une infection sexuellement transmissible (IST) ou ITS, au Québec, est une infection qui se transmet entre partenaires au cours des différentes formes de rapports sexuels. Cette infection peut donner lieu à une maladie infectieuse, autrefois appelée maladie vénérienne[Note 1], le nom provenant de Vénus, déesse de l'amour.
Toutes les pratiques sexuelles qui comportent un contact génital mutuel ou oro-génital avec une autre personne, ou ses fluides génitaux, sont considérées comme comportant un risque de transmission d'une IST. Chaque IST présente un risque et un degré de gravité différent.
L'infection peut être multiple (plusieurs agents infectieux à la fois). Elle est fréquemment récidivante à court terme[1].
Le risque d'infection peut être réduit par l'utilisation de protections appropriées incluant surtout les préservatifs masculins et féminins, et digues dentaires (feuille de latex) à utiliser pour les cunnilingus ou les anulingus.
Terminologie
Jusque dans les années 1990, l'appellation MTS ou MST (pour « maladie sexuellement transmissible ») était d'usage courant. Depuis 1999, le terme MST est peu à peu remplacé par celui d'IST et ITS[2],[3], car le terme « infection » plutôt que « maladie » prend mieux en compte le fait que certaines infections sont asymptomatiques. Quelques IST peuvent être transmises par le sang (hépatite B) ou le lait maternel (sida). Maintenant, au Québec, on parlera surtout de ITSS, Infection Transmissible Sexuellement et par le Sang.
Prévention
La probabilité de transmission des maladies par l'activité sexuelle varie grandement d'une pathologie à l'autre.
Les professionnels de la santé conseillent des rapports protégés par préservatifs lors de relations sexuelles avec des personnes possiblement atteintes, ce qui constitue une méthode efficace de prévention. Au niveau d'une population, l'utilisation de préservatifs est efficace de la même manière pour contrôler une épidémie.
La diffusion des IST est très majoritairement liée à l'activité hétérosexuelle (de par le poids de la « communauté ») même si, historiquement, les prostitué(e)s / travailleu(r)ses du sexe et certains groupes homosexuels ont été les plus touchés. Une raison majeure expliquant la diffusion des IST est l'existence de porteurs sains : ces derniers ne ressentent pas de symptôme d'infection et ne consultent donc pas de médecin, risquant ainsi de transmettre leur(s) IST à leur(s) partenaire(s) du fait de l'absence de prise en charge appropriée (traitement et rapports protégés). Ce peut être le cas pour les urétrites par exemple (dont la gonococcie ou la chlamydiose).
Lorsqu'un diagnostic d'IST a été porté, il est recommandé au patient d'avertir ses partenaires actuels et anciens pour qu'ils se fassent dépister. Ceci a un objectif triple : bénéfice pour le patient qui risque très probablement de se faire infecter à nouveau si le(s) partenaire(s) actuel(s) ne sont pas traités de façon concomitante, bénéfice pour ses partenaires passé(e)s et présent(e)s qui seront pris en charge à leur tour, et bénéfice collectif en évitant la contamination des futur(e)s partenaires.
- En France, l'infection à VIH est de façon strictement anonyme une maladie infectieuse à déclaration obligatoire. Il existe aussi des procédures de déclaration anonyme pour la syphilis, la gonococcie et la lymphogranulomatose vénérienne, qui permettent une veille épidémiologique sur les IST.
Les maladies suivantes sont essentiellement à transmission sexuelle :
- la gonorrhée (blennorragie gonococcique) ;
- la chlamydiose à chlamydiae trachomatis ;
- le chancre mou ;
- l'herpès génital ;
- la trichomoniase ;
- la syphilis ;
- une infection à mycoplasme : Mycoplasma genitalium
Les maladies suivantes peuvent être transmises par voie sexuelle mais non exclusivement :
- de nombreuses maladies bactériennes, dont la syphilis ;
- les parasitoses dues à des ectoparasites, comme la gale ou les poux du pubis ;
- les autres infections mycoplasmiques, qui peuvent développer une infection spontanée en cas de déséquilibre de la flore génitale naturelle.
- les maladies virales :
- les verrues génitales ou condylomes, et le cancer du col de l'utérus, dus à certaines souches de Papillomavirus humain (VPH),
- l'hépatite B
- le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA).
Notes et références
Notes
- ↑ Le terme maladie vénérienne aurait été proposé la première fois par Jacques de Béthencourt en 1527 pour remplacer le terme Mal français
Références
- ↑ (en) High Incidence of New Sexually Transmitted Infections in the Year following a Sexually Transmitted Infection: A Case for Rescreening, T Peterman, L Tian, C Metcalf, C Satterwhite, K Malotte, N DeAugustine, S Paul, H Cross, C Rietmeijer, J Douglas, Ann Int Medecine, 2006;145;564-572
- ↑ Guide pour la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, p. 6, Remarque sur la terminologie : L’organisation mondiale de la santé recommande de remplacer l’expression « maladies sexuellement transmissibles » (MST) par celle d’« infections sexuellement transmissibles » (IST). L’expression « infections sexuellement transmissibles » a été adoptée en 1999, car elle tient mieux compte des infections asymptomatiques. En outre, l’expression est maintenant utilisée par de très nombreuses sociétés et publications scientifiques.
- ↑ Maladies sexuellement transmissibles, http://www.chu-rouen.fr
Voir aussi
Articles connexes
- Infections intestinales transmises sexuellement
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