Gérard Mercator
Portrait de Mercator par Frans Hogenberg, 1574.
Nom de naissance | Gerard De Kremer |
---|---|
Alias |
Gerardus Mercator |
Naissance |
Rupelmonde, Belgique |
Décès |
(à 82 ans) Duisbourg, Allemagne |
Pays de résidence | Pays-Bas espagnols |
Profession |
Mathématicien, cartographe, géographe |
Distinctions |
En 1935 un cratère de la lune est nommé Mercator |
Descendants |
Rumold Mercator |
Famille |
Père Hubert, mère Emerence[1] |
Compléments
On lui doit les mappemondes en projection de Mercator,
Parution de sa première carte du monde en 1538.
Gerard De Kremer, connu dans la République des Lettres sous son nom latinisé de Gerardus Mercator, et dans les livres français sous celui de Gérard Mercator, né le à Rupelmonde et mort le à Duisbourg, est un mathématicien et géographe des Pays-Bas espagnols (actuelle Belgique), inventeur de la projection qui porte son nom.
En 1935, l'union astronomique internationale a donné le nom de Mercator à un cratère lunaire et plus tard l'astéroïde (4798) Mercator.
Biographie
Mathématicien et géographe d'ascendance allemande, Mercator est né à Rupelmonde. Il fait ses études à l’Université de Louvain en 1530 sous la direction de l’astronome Frisius qui l’initie à la construction et représentation du globe. En 1538, il fait paraître sa première carte du monde après celle de la Terre Sainte, sortie l'année précédente. À partir de 1552, il accepte la chaire de cosmographie à l'université de Duisbourg et travaille à l’élaboration d’une projection de la Terre qui le conduit à publier en 1569, les 18 feuilles de « La projection de Mercator » qui fournit enfin aux navigateurs une réelle description des contours des terres.
L’originalité de Mercator repose sur la projection de la surface terrestre sur un cylindre tangent à l’équateur ce qui présente l’avantage de ne pas déformer les angles. On parle aussi de représentation cylindrique tangente, où les méridiens sont espacés régulièrement tandis que la distance entre les parallèles augmente avec la latitude. Ce qui exagère beaucoup les surfaces au fur et à mesure qu’on s’éloigne de l’équateur.
À la fin du XVIe siècle, la géographie du monde est enfin exprimée dans sa forme et ses proportions véritables. Avec l’imprimerie, l’Europe devient un centre d’information et de diffusion de cartes géographiques de plus en plus fiables.
Mercator connut, lors de sa vie, des démêlés avec les autorités ecclésiastiques qui le soupçonnaient d'hérésie. Ainsi en 1533, il dut quitter Louvain pour éviter une enquête sur ses croyances personnelles. Dix ans plus tard, il fut arrêté pour hérésie à Anvers et emprisonné à Rupelmonde, mais réussit à se tirer de ce mauvais pas.
Mercator fut inhumé à Duisbourg, où il vivait depuis 1552. Ses ouvrages y sont également exposés.
La mappemonde de Mercator
La mappemonde de Mercator représente inexactement de nouveaux territoires dans l'hémisphère Sud :
- Un immense continent austral, au sud de la terre, mythe géographique issu de la carte antique de Ptolémée (dont l'existence était censée équilibrer la Terre sur son axe).
- La Terre de Feu (Tierra del Fuego) est également rattachée au « continent antarctique ». Le passage de la flotte de Magellan par un détroit séparant deux terres (la Patagonie au nord et la Terre de Feu au sud) avait réactivé la vieille théorie du continent austral.
- L'île de la Nouvelle-Guinée (Nova Guinea) est de taille trop importante.
Mercator n'est pas le premier à représenter le « continent austral » ; d'autres cartographes avant lui, tels qu'Oronce Fine (1494-1555) et Abraham Ortelius (1527-1598), ont « cartographié » le continent austral dont l'existence ne sera infirmée qu'à la fin du XVIIIe siècle lors du deuxième voyage de James Cook.
Les cartes de Mercator
-
Globe 1541
-
Carte du monde dessinée par Rumold Mercator d'après celle de son père Gerardus
-
Carte d'Europe
-
Carte d'Afrique
-
Carte de Barbarie (Afrique du Nord / Maghreb)
Descendance
- Fils : Rumold Mercator (1545-1599)
- Petit-fils : Michael Mercator (1565/1570-1614)
Publications
- Atlas sive cosmographicae meditationes de Fabrica Mundi et Fabricati Figura Primum a Gerardo Mercatore inchoatae deinde a Iudoco Hondio Piae memoriae ad finem perductae, Iam vero multis in locis emendatae et de novo in lucem editae
- Literarum latinarum, quas italicas, cursoriasque vocant, scribendarum ratio. Louvain : 1540.Il s'agit d'un petit traité d'écriture italique, pour bien tracer les légendes inscrites sur les cartes.
Fac-similé de l'édition de 1540 : The Treatise of Gerard Mercator, Literarum Latinarum, quas Italicas, cursoriasque vocant, scribendarum ratio. Antwerp (1540), edited in facsimile with an introduction...and a note by Stanley Morison.. Antwerp : De Sikkel ; Paris, The Pegasus Press. 1930. 8°, 56 p.
Autre facsimilé de l'édition de 1540 : Nieuwkoop : HES & De Graaf, 1970.- Réédition à Anvers : Joannes Richard, 1549. 4°, 28 f. Cat. Destailleur no 888.
- Autre réédition à Anvers, Jean Bellère, 1557.
Références
- ↑ Jean Van RaemdoncK. Gerard Mercator: sa vie et ses œuvres. St Nicolas : Dalschaert-Praet, 1869 : 375p.
Bibliographie
- Charles Paillasson, Notice historique... in Jean Henri Prosper Pouget, Dictionnaire de chiffres... (Paris, 1767), p. lxv.
- Catalogue de livres rares et précieux composant la bibliothèque de M. Hippolyte Destailleur... Paris : D. Morgand, 1891. 8°, 448 p.
- Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat
- Portail de la géographie
- Portail des mathématiques
- Portail de l’écriture
- Portail de la Renaissance