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Enseignement de l'informatique en France

Enseignement de l'informatique en France

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En France, l'informatique n'est actuellement pas une discipline obligatoire dans la formation générale scolaire. Elle est enseignée, en revanche, en université sous ce nom depuis le début des années 1970. Elle y bénéficie d'une grande visibilité et a des applications dans de nombreuses filières, scientifiques, techniques, et même dans le domaine des humanités.

Mises en œuvre dans l'enseignement primaire au collège

Brefs repères historiques

Plusieurs phases peuvent être distinguées dans la prise en compte de l'informatique comme objet de connaissance dans l'enseignement obligatoire. De premières expérimentations autour du langage Logo ont eu lieu dès les années 1970. Mais à cette époque, les écoles et les collèges ne bénéficiaient pas toutes d'équipements informatiques. La date clé est celle du plan informatique pour tous, en 1985. Ce plan a notamment permis d'installer dans les écoles des équipements dotés du langage LOGO. Par la suite, la politique ministérielle s'est orientée vers l'idée qu'il n'était pas utile d'enseigner l'informatique ou la programmation à l'école primaire, une approche de prise en compte par toutes les disciplines de ce qui était alors perçu comme un "outil informatique" étant privilégié. Au collège, il convient de mentionner que la discipline technologie, faisant suite aux travaux manuels et techniques, a pris en compte de manière importante l'informatique dans les années 1990.

L'idée était que l'informatique était la science du traitement de l'information considérée comme une matière d'œuvre.

Les choses ont évolué à partir des années 2000, quand le ministère de l'éducation nationale a considéré qu'il y avait des compétences indispensables à acquérir et qu'il a créé la certification "Brevet informatique et internet" (B2i).

La certification B2i

À partir du début des années 2000, le Ministère de l'éducation nationale s'est emparé de la question des compétences que les jeunes devraient avoir acquis dans le domaine de l'informatique et de l'internet. Il s'agissait de former des utilisateurs dits "citoyens" c'est-à-dire responsables et autonomes vis-à-vis de l'information. Pour cela, le ministère chargé de l'éducation nationale a mis en place une certification dite Brevet Informatique et Internet (B2i).

L'originalité de cette certification, qui en est aussi une limite, est qu'elle est organisée entièrement sous la forme de compétences à acquérir et qu'il n'y a pas de curriculum correspondant ni de connaissances précises à acquérir. Deux niveaux ont d'abord été définis : école primaire et collège. Par la suite, le niveau lycée-CFA a été institué. Les compétences du B2i ont également été prises en compte, en 2006, dans le Socle commun de connaissances et de compétences régissant ce que les jeunes français doivent avoir acquis à la fin de la scolarité obligatoire.

Évolutions récentes : vers l'apprentissage de la programmation à l'école ?

En septembre 2014, le ministère de l'éducation nationale a reconnu l'importance qu'il y aurait à former tous les jeunes au "codage", c'est-à-dire à la programmation. Parmi les langages jugés les plus adaptés : Scratch.

Mais certains scientifiques plaident également pour des approches dites "débranchées", c'est-à-dire visant à mettre en œuvre des algorithmes sans nécessairement passer par une phase de codage proprement dit.

Le cas des lycées

Brefs rappels historiques

Les chercheurs s'intéressant à l'histoire de l'informatique en éducation ont montré que les premiers enseignements de l'informatique au lycée (en Brevet de techniciens supérieurs et dans les sections technologiques) datent des années 1960 (par exemple Baron, 1987). Dans la formation générale, il faudra attendre le rapport Simon, remis en 1980 au président de la République pour avoir une prise de position de haut niveau sur la question de l'enseignement de l'informatique.

Ce rapport recommande d'enseigner l'informatique "dès la classe de 4e" et de créer un CAPES et une agrégation d'informatique. Il ne sera que partiellement mis en œuvre : lors de l'alternance politique de 1981, une option informatique est lancée à titre expérimental dans 12 lycées. Elle s'étendra progressivement à environ la moitié des lycées mais sera finalement supprimée à la fin des années 1980.

Il faudra alors attendre la seconde moitié de la décennie 2000-2010 pour que l'intérêt pour l'enseignement de l'informatique ne croisse à nouveau, cet intérêt se concrétisant dans la mise en place de nouveaux enseignements (cf Académie des sciences, 2013).

Classe terminale

Ainsi depuis la rentrée 2012, les élèves de terminale série S peuvent opter pour cette option de spécialisation. L’objectif de l’enseignement de spécialité ISN (Informatique et sciences du numérique) en classe terminale de la série S n’est pas de former des experts en informatique, mais plutôt de fournir aux élèves quelques notions fondamentales, de développer chez eux des compétences de base en informatique (algorithme, langages de programmation, architectures matérielles, connaissance des ordinateurs et des logiciels, sécurité des données...), de les intéresser aux sciences du numérique (internet, réseaux sociaux, objets numériques, représentations 3D, sécurisation des données...), de les sensibiliser aux problèmes sociétaires induits (respect de la vie privée, propriété des œuvres numériques). Il s’agit donc d’un enseignement d’ouverture et de découverte des problématiques actuelles, adapté à la société d’aujourd’hui, qui valorise la créativité, prépare au monde de demain et permet de mieux s’orienter.

Le programme est construit autour de quatre notions fondamentales : La représentation de l’information, l'algorithme, le langage et l'architecture[1].

Enseignement supérieur

Les élèves qui souhaitent poursuivre des études supérieures, dans le domaine de l’informatique et des sciences du numérique, peuvent le faire en prenant différentes voies. Plusieurs options leur sont proposées en France : des études courtes orientées technique ou des études longues qui allient technique et théorie.

Études courtes de 2 ans

BTS

Les brevets de technicien supérieur (abrégé en « BTS ») informatiques forment aux métiers de l’informatique.

On recense en France :

  • 104 établissements donnant un statut d’étudiant et 29 donnant un statut d’apprenti
  • Le taux de réussite de ces filières est très satisfaisant car le statut scolaire est à 81% et le statut apprenti : 76%
  • Les admis dans cette filière proviennent à 69% de bac STI2D, à 16% de bac pro et à 13% de bac S.

La formation proposée par ces établissements peut être résumée comme suit:

Horaires hebdomadaires en 1re année: 32 h Français (3 h) ; anglais (2 h) ; mathématiques (4 h) ; physique appliquée (4 h) ; économie et gestion d’entreprise (1 h) ; informatique industrielle (18 h) Enseignement facultatif : langue vivante (1 h)

Horaires hebdomadaires en 2e année: 33 h Français (3 h) ; anglais (2 h) ; mathématiques (4 h) ; physique appliquée (4 h) ; économie et gestion d’entreprise (1 h) ; informatique industrielle (19 h) Enseignement facultatif : langue vivante (1 h) Les étudiants ont également l’obligation d’effectuer un stage de 6 semaines en fin de 1re année.

Débouchés: Le technicien supérieur développe et exploite des systèmes informatiques, aussi bien au niveau matériel que logiciel, assure leur maintenance et leur commercialisation. Il travaille dans 3 principaux types d’entreprises : les sociétés de services en informatique industrielle, les entreprises utilisatrices ou réalisatrices d’équipements informatisés. Il est amené à exercer dans divers domaines, comme les industries de transformation, les transports, la santé… Il est capable de satisfaire le besoin du demandeur, de respecter les délais et les coûts, de respecter des critères de qualité et de communiquer, notamment en anglais, avec les différents services et les utilisateurs finaux.

DUT

Le diplôme universitaire de technologie (DUT) est un diplôme universitaire national de l’enseignement supérieur français, sanctionnant les deux premières années d'études dans un institut universitaire de technologie. Cette formation est orientée vers l’insertion professionnelle des étudiants, mais propose aussi une solide formation théorique qui permet la poursuite d’études vers une certification de niveau supérieur (licence générale ou licence professionnelle, master, diplôme d'ingénieur...). Le DUT est un diplôme plus généraliste que le BTS.

En France on recense 68 établissements proposant différents statuts:

  • Statut scolaire : 44
  • Apprentissage : 12
  • Année spéciale (après un bac+2) : 12

Le taux de réussite de cette filière est estimé à environ 51%. L’origine des étudiants admis est à 74% du Bac S, à 17% du Bac STI2D, à 4% du Bac ES et à 4% du Bac STG.

Le volume horaire de cette filière peut se résumer ainsi :

1re année: Informatique (algorithmique et programmation, architecture, systèmes et réseaux, outils et modèles du génie logiciel) : 495 h Connaissances et compétences générales (mathématiques, économie et gestion des organisations, langues, expression, communication) : 495 h Projet Personnel et Professionnel : 30 h

2e année: Informatique (algorithmique et programmation, architecture, systèmes et réseaux, outils et modèles du génie logiciel, modules complémentaires) : 255 h Connaissances et Compétences Générales (mathématiques, économie et gestion des organisations, langues, expression, communication) : 255 h Projets tutorés et Projet Personnel et Professionnel : 300 h Stage : au moins 10 semaines.

Débouchés: Le titulaire d’un DUT informatique est capable de participer à la conception, la réalisation et la mise en œuvre de systèmes informatiques aux services des utilisateurs. Ces informaticiens doivent être compétents sur le plan technologique, connaître l'environnement socio-économique dans lequel ils auront à exercer leur profession, posséder une bonne culture générale et se montrer aptes à la communication.

CPGE

Depuis la réforme de 2013, l'informatique est devenu un enseignement obligatoire. Cet enseignement permet d'appréhender l'outil informatique nécessaire à la résolution de certains problèmes scientifiques. Il est conçu de façon à apprendre aux élèves, dans un premier temps des algorithmes de bases servant aux résolutions de problèmes, puis dans un deuxième temps d'utiliser des outils plus performants pour gagner en rapidité. Cela permet aussi d'apprendre des bases de programmation en utilisant notamment le langage Python (langage) et Scilab.

Il a été évalué pour la première fois lors de la session de concours 2015, avec une épreuve écrite dans les principaux concours : Centrale-Supélec, Concours Commun Mines Ponts, CCP et e3a.

Études longues (à partir de 3 ans)

Écoles d'ingénieurs

Il est possible de suivre des études d’ingénieurs en vue d’obtenir un diplôme d’ingénieur en informatique. En effet une petite centaine d’écoles d’ingénieurs, amenant au niveau bac + 5, proposent aujourd’hui des cursus en informatique. Elles dispensent une formation scientifique large et pluridisciplinaire et recrutent dès le baccalauréat, après une prépa ou après un bac + 2.

Certaines de ces écoles sont généralistes et proposent des spécialités/options/dominantes informatiques, d’autres se focalisent exclusivement sur l’informatique, voire sur une technologie ou une spécialisation particulière : logiciels, télécoms et réseaux, langage java, etc.

Les élèves apprennent à développer leur culture scientifique, peuvent réaliser des projets pour des entreprises et mettent leur connaissances et acquis en pratique lors de stages obligatoires. À la fin de leur cursus, les élèves se voient attribuer le titre d’ingénieur en informatique (par la Commission des titres d’ingénieur) qui leur confère un statut d’expert ainsi qu’un très bon niveau en anglais (niveau B2).

Débouchés:

Les métiers auxquels peuvent prétendre les élèves titulaires d’un diplôme d’ingénieur en informatique sont divers:

  • Chef de projet informatique
  • Développeur
  • Manager de projet
  • Concepteur/Auditeur/Architecte des systèmes d’information
  • Ingénieur R&D
  • Consultant
  • Technicien réseau

Tout comme les domaines d’activité:

  • Télécommunications (services)
  • Technologies multimédias
  • Services informatiques (SSII)
  • Éditeurs de logiciels
  • Audit et conseil
  • Banque et assurances
  • Aéronautique
  • Fonction publique d’état et territoriale

En général la moitié des élèves titulaires d’un diplôme d’ingénieur en informatique trouvent un emploi en moins d’un mois. Neuf sur dix sont cadres. Le salaire moyen brut annuel du premier emploi atteint 30 000 euros et peut grimper jusqu’à 40 000 euros. Ainsi il n'y a pas de problèmes majeurs d’insertion professionnelle pour les informaticiens.

Université

Les universités françaises (80) sont des établissements d’enseignement supérieur proposant différents cursus liés à l’enseignement de l’informatique. Les études universitaires classiques peuvent déboucher sur une licence (trois ans après le baccalauréat), un master (deux ans après la licence) ou un doctorat (trois ans après le master).

Ces enseignements sont accessibles pour toute personne titulaire du baccalauréat. Le secteur étant en plein essor, ces formations sont de plus en plus proposées dans les universités françaises. Les embauches dans le domaine repartent à la hausse, ce qui est profitable aux jeunes diplômés. Les recruteurs peinent même à trouver certains profils pour leur entreprise.

L’informatique de gestion et l’informatique en système et réseaux, en particulier, sont des secteurs en expansion, tout comme les technologies du net. Les employeurs recherchent des candidats ayant, en plus des compétences techniques, de bonnes capacités en communication et en gestion de projet. Cela favorise donc ce type d’enseignement qui propose à la fois une expérience technique et un savoir théorique, contrairement aux études courtes.

De plus, l’autonomie liée à l’enseignement universitaire permet aux étudiants de développer une certaine liberté d’auto-formation aux technologies qui les intéressent.

Débouchés:

En fonction du diplôme auquel accède l’étudiant, différentes voies lui sont ouvertes.

Un titulaire d’une licence informatique peut prétendre aux mêmes métiers qu’un technicien (titulaire de BTS ou DUT) et pourra après plusieurs années d’expérience prétendre à des postes plus élevés. Un titulaire d’un master en informatique peut prétendre aux mêmes métiers qu’un ingénieur. Un titulaire d’un doctorat informatique peut prétendre aux métiers d’ingénieur informatique, de cadre supérieur ou de chercheur dans les multiples laboratoires ou centres de recherche qui se développent de plus en plus aujourd’hui.

Comparaison avec le reste du monde

Il existe une extraordinaire diversité des situations de l’enseignement de l’informatique à travers le monde. C'est essentiellement dans les pays d'Europe de l'Ouest et d'Amérique du Nord que l'informatique s'est développée dans l'enseignement. Dans les pays comparables au nôtre, l'organisation de l'enseignement est en général décentralisée, et on trouve notamment aux États-Unis et au Canada des situations très variées.

Dans la plupart des pays, on a démarré à partir d'initiatives locales et c'est seulement ensuite, quand on s'est aperçu que cette initiative locale ne répondait pas parfaitement à la question, qu'elle était corrigée par des plans nationaux. Les décisions sont en général prises au niveau des districts scolaires et l'État est là pour orienter et pour aider. En France, on a plutôt travaillé en sens inverse, mais au bout du compte on en revient au même point.

Autre caractéristique de ces divers pays : les disciplines jouent un rôle différent de ce qui se passe chez nous, elles sont moins séparées. Il a donc été peut-être plus facile de faire le choix d'une informatique-discipline, souvent liée aux mathématiques, car cela n'entraînait pas les mêmes conséquences sur la création de corps de professeurs et d'horaires spécifiques. On a donc fait, plus que chez nous, ce choix d'une informatique discipline.

Cependant, un certain nombre de pays, comme le Danemark par exemple, après avoir fait ce choix, sont revenus à une informatique introduite à travers les disciplines.

Europe

La France parait aujourd'hui le pays le mieux placé pour l'extension de l'informatique sur l'ensemble des niveaux d'enseignement, sur la mise en place du matériel et sur la formation des enseignants. Le seul pays comparable est la Grande-Bretagne.

Quant aux autres pays européens, s'il y a une bonne réflexion en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse, cela s'est moins concrétisé qu'en France.

En Grande-Bretagne, pays décentralisé, la décision d’enseigner l’informatique appartient aux établissements, et les Pouvoirs Publics apportent une aide à l'équipement, d'où un équipement un peu émietté. Aujourd’hui une démarche consistant à supprimer les formations équivalentes au B2i de France comme « nouvelles technologies » (ICT), a été mise en place afin de permettre la création de cours dédiés à l'informatique, la programmation et l'algorithmique.

Amérique du Nord

Aux États-Unis et au Canada, il beaucoup de matériel, mais pas beaucoup plus qu'en France (50 élèves par ordinateur aux États, 44 au Canada et 60 à 70 en France).

La vue de l'enseignement y est peut-être moins formelle, plus empirique qu'en France et les qualités extérieures, notamment graphiques sont un peu meilleures que chez nous.

Il faut noter qu'une certaine crainte s'est exprimée aux États-Unis ces derniers temps de voir les enseignants et les étudiants servir de cobayes de l'industrie. Quant à la formation des enseignants, elle semble moins développée : la qualité des enseignants, extrêmement variable, beaucoup moins homogène qu'en France, ne rend pas toujours facile l'introduction de l'informatique.

Notes et références

Baron, G.-L. (1989). L’informatique, discipline scolaire ? (le cas des lycées). Paris: PUF. http://tel.archives-ouvertes.fr/edutice-00000369.

Baron, G.-L., & Bruillard, E. (2011). L’informatique et son enseignement dans l’enseignement secondaire général français. Enjeux de pouvoir et de savoirs. In J. Lebeaume, A. Hasni, & I. Harlé (Eds.), Recherches et expertises pour l’enseignement scientifique (De Boeck., p. 79–90). Bruxelles. http://www.stef.ens-cachan.fr/annur/bruillard/2010_B&B_DeBoeck.pdf.

Académie des sciences. (2013). L’enseignement de l’informatique en France. Il est urgent de ne plus attendre (No. 66) (p. 34). http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf

Conseil national du numérique. (2015). "Jules Ferry 3.0, bâtir une école créative et juste dans un monde numérique", "Enseigner l’informatique : une exigence" (Chapitre 1). http://www.cnnumerique.fr/education/

Assemblée nationale : Rapport sur le développement de l’économie numérique française par Mmes Corinne Erhel et Laure de La Raudière. Chapitre Former au numérique. http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1936.asp

  1. Gilles Dowek, Jean-Pierre Archambault, Emmanuel Baccelli, Claudio Cimelli, Albert Cohen, Christine Eisenbeis, Thierry Viéville, Benjamin Wack, Informatique et Sciences du numérique, Groupe Eyrolles, 2012, ISBN 978-2-212-13543-5

Voir aussi

Article connexe

  • Informatique
  • Études d'ingénieurs en France
  • Génie informatique

Liens externes

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