Dressage (équitation)
Le dressage est, en équitation un art se définissant comme la mise en scène du couple cheval-cavalier. Il est issu de l'école d'équitation classique, mais à évolué au cours des siècles, influencé par l'équitation militaire puis sportive. Sa forme est différente de son ancêtre. Au plus haut niveau, le dressage est un sport international olympique. Historiquement, des principes tels que la légèreté, la décontraction, l'impulsion et l'amour du cheval sont considérés comme indispensables à l'atteinte de « la belle équitation », afin de l'élever au niveau de l'art. Le dressage incarne alors représentation stylisée des mouvements gracieux du cheval. La forme la plus pure du dressage exige du cheval et du cavalier des années pour être maîtrisée. Lorsqu'un cheval est avancé dans sa formation, il peut exécuter non seulement les mouvements du Grand Prix de dressage, tels que le passage et le piaffer, mais aussi certains « airs au-dessus du sol ».
Définition
Selon Faverot de Kerbrech, le but du dressage est de rendre tout cheval de selle facile et agréable à monter, régulier dans ces allures, docile, franc, et aussi brillant que le comporte son ensemble. Or, pour qu'il soit « facile et agréable à monter, régulier dans ces allures », il faut qu'il soit bien équilibré, c'est-à-dire léger à la main et aux jambes, droit d'épaules et de hanches[1].
L'activité par laquelle l'être humain enseigne au jeune cheval les comportements qu'il souhaite lui demander (avancer, s'arrêter, tourner…) et les signaux par lesquels il les demande (voix, appel de langue, mouvements du corps, des mains, des jambes…) s'appelle le débourrage.
C'est une erreur de penser que le changement de pied au temps est apparu au XIXe siècle avec F. Baucher : Claude Bourgelat (1712 - 1779) dans "Le nouveau Newcastle" (1744, soit environ un siècle avant Baucher) aborde le cas où un cheval au « grand galop change de côté à chaque temps » et critique cette « action de l'amble dans la vitesse de la course ». Ce qui prouve que cette forme de galop était parfaitement connue des anciens.
Les chevaux employés en dressage
Il existe deux races principalement connues pour leur capacité à exécuter des airs au-dessus du sol : le Lipizzan et le pure race espagnole. D'autres races sont connues pour leurs compétences en haute école : le frison et le lusitanien.
Aujourd'hui, les seules grandes écoles de dressage classique sont le Cadre noir en France, l'École espagnole d'équitation à Vienne en Autriche, l'École royale andalouse d'art équestre à Jerez de la Frontera en Espagne et l'école portugaise d'art équestre à Lisbonne au Portugal. Il existe un petit nombre de formateurs indépendants au dressage classique, qui s'efforcent de conserver vivante cette branche de l'art équestre, les plus connus étant Nuno Oliveira et ses étudiants.
Notes et références
- ↑ Dressage Méthodique du cheval de selle par Faverot de kerbrech édition Jean michel place
Annexes
- Corinne Doucet, Les académies d'art équestre dans la France d'Ancien régime, Edilivre, , 282 p. (ISBN 9782917135808)
- Maria Franchini et Giuseppe Maresca, La fabuleuse aventure du cheval Napolitain : aux origines de l'art équestre, Paris, Zulma, , 108 p. (ISBN 978-2-84304-258-4)
- Patrice Franchet d'Espèrey, La main du maître: réflexions sur l'héritage équestre, Odile Jacob, (ISBN 9782738120335, lire en ligne)
- Patrice Franchet d'Espèrey et Monique Chatenet (dir.), Les arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance : VIe colloque de l'École nationale d'équitation, au château d'Oiron, 4 et 5 octobre 2002, Arles, Acte Sud, , 446 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7, notice BnF no FRBNF42104218)
- Étienne Saurel, Histoire de l’équitation, Stock, , 445 p. (notice BnF no FRBNF34564549)
Articles connexes
Liens externes
- (en) École d'équitation espagnole
- (en) Artistique dressage
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