Comitati d'Azione per l'Universalità di Roma
Les Comitati d'Azione per l'Universalità di Roma ou CAUR (en français « Comités d'action pour l'universalité de Rome ») sont une organisation internationale créée par Benito Mussolini pour fédérer divers mouvements politiques européens favorables à sa politique. Ils sont dirigés par Eugenio Coselschi[1].
Le Congrès international fasciste de Montreux
Les CAUR organisent le « Congrès international fasciste » à Montreux les 16 et 17 décembre 1934.
Sont présents le français Marcel Bucard[2] du Parti franciste, le belge Paul Hoornaert (Légion nationale), le roumain Ion Motza (Garde de fer), le norvégien Vidkun Quisling (Nasjonal Samling), l'espagnol Gimenez Caballero (Phalange), l'irlandais Eoin O'Duffy (Army Comrades Association), le néerlandais Wouter Loutkie (Front noir), le danois Frits Clausen (Parti national-socialiste danois), le suisse Arthur Fonjallaz, le portugais António Eça de Queirós (Nacional-Sindicalismo Português) et un représentant de l'Heimwehr autrichienne[3].
Dans le contexte de l'assassinat, quelques mois auparavant, du chancelier austro-fasciste Dolfuss, l'Allemagne nazie n'est pas représentée[4].
La Commission de coordination pour le fascisme universel
Elle se réunit trois fois à Paris, Amsterdam, et Montreux en 1935, manifestant son soutien à la politique coloniale de Benito Mussolini tout en condamnant le « paganisme et [le] racisme nazis »[1].
Le Congrès de la Ligue pour la réforme de la Société des Nations
Ce congrès est organisé à Bruxelles par la branche belge des CAUR. Dans les faits, ce 4 septembre 1936, c'est « la fine fleur de l'extrême-droite francophone »[5] qui se rassemble à cette occasion afin de marquer son opposition au Rassemblement universel pour la paix réuni à Bruxelles également. S'y retrouvent, outre Raoul Follereau en sa qualité de président de l'Union latine, le Vicomte Charles Terlinden, président du CAUR belge organisateur, Paul Hoornaert et Fernand Dirix de la Légion belge, le fasciste suisse Georges Oltramare ou encore le français Louis Darquier de Pellepoix, conseiller municipal antisémite de Paris. Georges Claude, Xavier Vallat, Claude Farrère et Jean-Marie Musy sont absents, mais ont envoyé leur adhésion. Léon Degrelle, quant à lui, est absent mais se fait représenter par le rexiste Paternoster[5].
Notes
- 1 2 Balace 1987, p. 596-597
- ↑ John Bingham, Defining French fascism, finding fascists in France, Canadian Journal of History, décembre 1994, pagination internet 5/13
- ↑ David Mataix, « L'Europe des révolutions nationales, 1940-1942 : l'impossible union latine », L'Harmattan, 2006, p.43
- ↑ International: Pax Romanizing, Time Magazine, 31 décembre 1934
- 1 2 Balace 1987, p. 604-605
Bibliographie
- Francis Balace, « La Droite belge et l'Aide à Franco », Revue Belge d'histoire contemporaine, vol. XVIII, no 3-4, , p. 505-689 (ISSN 0035-0869, lire en ligne)
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