Collection Hatha-Yoga
La collection Hatha Yoga sont des ouvrages de Constant Kerneïz.
Vol.1. Équilibre physique et équilibre moral
Vol.2. Activité et repos
Vol.3. Culture physique hindoue
Vol.4. Le moteur humain
Kerneïz reprend dans cet ouvrage un sujet déjà abordé dans Le hatha yoga ou l'art de vivre selon l'Inde mystérieuse, celui du régime alimentaire conforme à la science du Hatha Yoga. Ici, l'auteur, ne se contente pas d'étudier les aliments, il s'intéresse tout autant à la façon de se nourrir. Il pointe le fait que dans la mécanique alimentaire, le plus important n'est pas l'assimilation comme on a tendance à le penser, mais bien l'élimination. En effet, un corps sain est avant tout un corps libre et libéré de ses toxines. Le hatha yogi fera donc attention à ne pas conserver en lui ces poisons : «A la manière dont les anciens maîtres insistent sur la nécessité d'obtenir et de maintenir la liberté de l'intestin, on comprend qu'ils considéraient la constipation comme une tare inadmissible». Le rôle des Chakras est indéniable dans la digestion. Il faut considérer l'être vivant comme un feu qui a besoin d'être alimenté autant que d'être purifié de ses déchets, les cendres. Kerneïz préconise de toujours se nourrir avec des produits du terroir, mieux adaptés aux êtres vivants du milieu. Il est dangereux et néfaste de conserver son régime alimentaire à l'étranger, inadapté aux pays d'accueil. Si le régime carné est possible en occident, il est à proscrire dans les pays chauds, en ce sens, les tabous alimentaires doivent être suivis, ils correspondent souvent outre le fait culturel à un fait local.
Bien que cet ouvrage fut écrit en 1946 et qu'en conséquence, il se place par rapport aux découvertes scientifiques de l'époque (les vitamines et les hormones), il est toujours d'actualité. Il gagnerait, certes, à être remis à jour des connaissances actuelles mais la philosophie exposée restera pour le lecteur un bien précieux conseil.
Vol.5. Comment respirer
Vol.6. Technique de la vie
Vol.7. Amour et sexualité
Vol.8. La maîtrise du corps
Vol.9. La maîtrise de la pensée
Vol.10. La maîtrise de la volonté
Kerneïz étudie dans ce livre la nature de la Volonté, ses pathologies et disserte sur les moyens de la maîtriser. Il y a Volonté lorsqu'il y a action et expression d'idée (acte en puissance), qu'elles soient passives ou actives. Il y a donc changement à un état de fait antérieur, qui résulte sur un effet. Cependant, "le domaine d'action de l'entité pensante est donc limité au champ de sa Conscience" (p. 10). Lorsque la Conscience est passive, il n'y a pas Volonté. La Volonté aboutit à élaborer des jugements (quelle action faire ?), plus la Volonté est forte, plus l'entité pensante sera active et évitera la soumission à d'autres idées. L'idée extérieure s'exprime soit en aide (conseil), soit en suggestion (éducation). Afin de se défendre des autres idées, le sujet élabore des idées contraires (le sujet lâche n'en a que peu). Souvent, l'entité pensante se laisse influencer par les lois de la nature, les instincts, qui sont contraires à son épanouissement, car l'objet de la nature est de subordonner les individus. Par exemple, le couple qui se forme suite au motif d'une passion sexuelle est le fruit de deux entités pensantes passives et contrôlées par l'instinct de reproduction. Il faut donc apprendre à maîtriser ses désirs afin de se libérer des emprises extérieures. Il existe également une forme de suggestion négative, qui consiste à donner une idée contraire à celle suggérée. "La personne qui déploie une grande énergie pour traduire en actes des Idées qui ne sont pas les siennes, mais celles des autres, se félicite généralement de sa force de Volonté et serait bien étonnée si on lui disait que celle-ci est infirme." (p. 37). Car, selon Kerneïz, la Volonté se soigne, autant qu'elle s'atrophie. Cet ouvrage a donc pour objet de nous mettre en garde contre la suggestion au moyen de la science du Hatha-Yoga.
Vol.11.La vie dans la Cité
Dans cet ouvrage, Keneïz montre combien les instincts animaux sont à l'origine de bien des actions de l'individu comme de la société. D'après lui, l'être humain est un Homme en devenir, un idéal futur. L'individu d'aujourd'hui n'est pas encore un Homme, nous oscillons entre animal et homme. Tant que nous asservirons des animaux pour vivre, nous vivrons comme des parasites et nous nous éloignons d'une vie en symbiose. Voilà comment apparait la réalité des Gunas pour le Hatha-Yogui. Tamas (l'inertie), s'exprime par l'instinct de conservation et par celui de misonéisme (qui hait le nouveau), Rajas (l'impulsion) s'exprime dans l'instinct migrateur et novateur. L'instinct de conservation trouve son application dans la tradition, celui migratoire dans la quête du nouveau. Leur dynamique engendre Satva (l'harmonie). Le déséquilibre entre les deux engendre des maux dans la société. Trop de nouveautés (sciences, découvertes...) engendre une société sans repère, trop de traditions (morales, religions...) bloquent l'évolution de l'Homme. La société réagit comme un troupeau, les instincts xénophobe (indépendant de la race : c'est une peur du nouveau et de l'inconnu) et grégaire en sont ses moteurs. De même l'individu et la famille. Il arrive souvent qu'entre individus, les instincts soient confondus avec de réels sentiments du fait de l'égoïsme: ainsi, la mère qui croit trop aimer son enfant fait montre de l'instinct d'annexionisme (propriété), et abaisse de fait, son enfant à un objet. Idem pour le père choisissant l'avenir de son fils. Tous ces phénomènes découlent de deux lois naturelles : la Symbiose et Ahamkara (principe de la personnification). Le hatha Yogui doit, en prenant conscience de cette réalité, s'évertuer à harmoniser Tamas et Rajas dans son comportement et aider la société dans ce même sens.
Vol.12.La voie heureuse
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