Béribéri
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Classification et ressources externes
Personne atteinte de béribéri
CIM-10 | E51.1 |
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CIM-9 | 265.0 |
DiseasesDB | 14107 |
MedlinePlus | 000339 |
eMedicine | ped/229 med/221 |
MeSH | D001602 |
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Le béribéri est une maladie causée par un déficit en vitamine B1 (malnutrition), qui provoque une insuffisance cardiaque et des troubles neurologiques. Son nom provient du cinghalais — la langue de la population majoritaire du Sri Lanka — et signifie « je ne peux pas, je ne peux pas » ; en effet, une fatigue marquée est l'un des symptômes du béribéri.
L'organisme humain n'est pas capable de produire la vitamine B1 : il doit en trouver quotidiennement dans son alimentation. À noter que la chair de certains poissons contient de la thiaminase, une enzyme qui détruit la vitamine B1. Cette enzyme est dénaturée lors de la cuisson des poissons, mais pas s’ils sont mangés crus, comme cela se fait au Japon, où des carences en vitamine B1 dues à ce mode d'alimentation ont été observées.
Il fut décrit pour la première fois en 1630 à Java par Jakob de Bondt, un médecin néerlandais. C'est un autre médecin néerlandais, Christiaan Eijkman (1858-1930), installé à Batavia (aujourd'hui Jakarta), dans les Indes néerlandaises, qui comprit par hasard la cause du béribéri en l'observant chez des poulets nourris au riz blanc plutôt que complet. Ses travaux, récompensés par le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1929, menèrent à la découverte de la première vitamine, la vitamine B1.
Les populations du tiers monde sont particulièrement touchées par cette carence à cause de la modification de leurs habitudes alimentaires. Des aliments contenant de la vitamine B1, tels le manioc, le poisson et le riz rouge, ont été remplacés pour des raisons strictement économiques et environnementales par le poulet et le riz blanc, modifiés industriellement. En effet la vitamine B1, naturellement présente dans le péricarpe du grain de riz, disparaît lors du polissage industriel des grains nécessaire à l'obtention du riz blanc.
En 2004, Mayotte a été touchée par une importante épidémie de béribéri infantile, qui a eu pour conséquence la mort d'une vingtaine de nouveau-nés, et dont la cause était le déficit de vitamine B1 dans le lait maternel, ainsi que les carences lors de la grossesse[1].
Notes et références
- ↑ Isabelle Quatresous, Ayden Tajahmady, Daouda Sissoko. « Épidémie de béribéri infantile à Mayotte. Rapport d’investigation. 25 mai - 25 juin 2004 » Institut de veille sanitaire, novembre 2004, 69 p.
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